«safe place» : les professionnels de l’influence veulent enrayer la violence contre les créatrices de contenu

Lefigaro

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«SAFE PLACE» : LES PROFESSIONNELS DE L’INFLUENCE VEULENT ENRAYER LA VIOLENCE CONTRE LES CRÉATRICES DE CONTENU L’Union des métiers de l’influence et des créateurs de contenu lance


l’initiative Safe Place pour dénoncer les campagnes de haine et cyberviolences dont sont victimes les créatrices de contenu. Publicité Moquées, humiliées et dénigrées en ligne. Le


harcèlement contre les créatrices de contenu sur les réseaux sociaux n’est pas chose nouvelle. Depuis qu’Internet a vu le jour, les femmes actives sur les plateformes numériques sont bien


plus souvent visées par des campagnes de haine et de cyberviolences que leurs homologues masculins, alors même que 78% des personnes travaillant dans le milieu de la création de contenu sont


des femmes. Las de cette situation, l’Union des métiers de l’influence et des créateurs de contenu (UMICC) décide de prendre le problème à bras-le-corps. L’organisation, née il y a deux


ans, a lancé Safe Place en décembre. Il s’agit d’un espace d’écoute et d’accompagnement pour les créatrices de contenu cyberharcelées. Ce week-end, l’UMICC organise son premier événement


dans le cadre de cette initiative sous la forme d’une table ronde en présence de la créatrice de contenu Marion Seclin, elle-même victime de nombreuses campagnes de haine sur les réseaux


sociaux. L’événement aura lieu dans l’espace BNP Paribas de Roland Garros, partenaire du projet. Safe Place est aussi en partenariat avec la gendarmerie nationale, le signaleur de confiance 


spécialisé dans les cyberviolences, Point de Contact, et est soutenu par d’autres entreprises comme Orange ou les Galeries Lafayette. « _Cet enjeu a toujours été un de nos chantiers


politiques prioritaires_ » explique Bénédicte de Kersauson, déléguée générale de l’UMICC. « _On a commencé un travail de discussion avec les pouvoirs publics à ce sujet mais rien n’avance à


cause de l’instabilité politique de ces derniers mois_ » explique-t-elle, regrettant une « situation d’urgence ». 40 000 MENACES DE MORT ET DE VIOLS « _J’ai connu une vague de cyber


harcèlement sans précédent en 2016 _» confie Marion Seclin. À l’époque, elle est très présente en ligne, dans des vidéos humoristiques du Studio Bagel, mais aussi avec le média digital


Mademoizelle. Dans une de ses vidéos YouTube Marion Seclin aborde le problème du harcèlement de rue qu’elle et ses proches vivent au quotidien. Il n’en fallait pas plus pour attirer la haine


de certains utilisateurs. « _Ce que je proposais sur Internet a déclenché une vague de colère dans les milieux masculinistes qu’on ne connaissait pas encore à l’époque. Je recevais des


tonnes de commentaires, des menaces de viols, des menaces de mort. Au total, j’en ai dénombré 40 000 de ce genre. J’ai arrêté de compter deux mois après la publication de la vidéo, mais le


cyberharcèlement, lui, a continué. J’ai vécu deux ans de traversée du désert _». À l’époque, Marion Seclin n’a rien pour se défendre et ne bénéficie d’aucune protection de la part des


plateformes. « _Plus tard, j’ai été auditionnée à l’Assemblée Nationale pour parler de mon cyberharcèlement. Je me suis retrouvée face à Meta qui me servait un discours pré fabriqué sans


qu’il n’y ait de propositions de protection ou d’actions concrètes_ » se remémore-t-elle. L’UMICC précise que les réseaux sociaux sur lesquels les créatrices de contenu se sentent le moins


en sécurité sont TikTok et Snapchat. MANQUE DE CONNAISSANCE DU MÉTIER Cette absence de réponse et ce manque de solution pour les créatrices cyberharcelées, c’est précisément ce qu’entend


corriger l’UMICC. « _Déjà, il y a encore beaucoup de gens qui ne considèrent pas la création de contenu sur internet comme un véritable métier_ » regrette Bénédicte de Kersauson. Un manque


de formation aux espaces digitaux qui peut venir s’ajouter à une mauvaise connaissance des violences sexistes en ligne de la part des forces de l’ordre et du système judiciaire. « _Quand les


créatrices se rendent au commissariat pour dénoncer ce qu’elles subissent, 80% des plaintes sont classées sans suite. Certaines n’y vont même pas et se disent que ça ne sert à rien_ »


explique Bénédicte de Kersauson. Typiquement, Marion Seclin n’a pas lancé d’action en justice contre ses harceleurs à l’époque. Si on ajoute à cela le coût que peut représenter une procédure


judiciaire, beaucoup de créatrices préfèrent se tourner vers d’autres solutions. Parmi les autres accompagnements possibles, certaines font le choix de se consulter un psychologue suite à


ces épisodes traumatisants. « _On a beau être suivi, ce sont des problématiques tellement nouvelles que même les professionnels ne savent pas comment gérer cela _» nuance Marion Seclin.


L’UMICC œuvre ainsi à sélectionner certains professionnels qui connaissent le secteur et les rouages d’internet. Via le dispositif Safe Place, les créatrices pourront les solliciter pour


avoir des espaces de discussion. _« LA CONFIANCE EN SOI EST AFFAIBLIE » _ L’initiative Safe Place a également pour ambition d’encourager les créatrices à poursuivre leur carrière et mener à


bien leurs projets entrepreneuriaux via des coachings et un accompagnement dédié. « _Après de tels épisodes de violence la confiance en soi est affaiblie. On doute de notre place en ligne.


Forcément, les marques sont moins intéressées pour travailler avec nous _» témoigne Marion Seclin. Le dispositif Safe Place veut publier un rapport sur le sujet à l’automne. En attendant,


des tables rondes et espaces de discussion auront lieu dans différentes villes de France, comme Biarritz ou Bordeaux, pour aller à la rencontre des créatrices et leur offrir un espace de


parole. Au-delà des créatrices de contenu, le Conseil de l’Europe estime que 58% des femmes ont déjà été victimes de violence sur internet et 46% d’entre elles considèrent que ce harcèlement


est de nature sexiste et misogyne. L’institution estime que les femmes journalistes exposées sur les réseaux sociaux sont également largement la cible de campagnes de haine digitale.


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