Début de brouille diplomatique entre la france et la chine sur la question de taïwan? | tf1 info

* Emmanuel Macron s'est exprimé lors du Shangri-La Dialogue, une conférence internationale sur la défense et la sécurité en Asie, organisé à Singapour samedi. * Le président a fait le

parallèle entre la guerre en Ukraine et un éventuel conflit entre la Chine et Taïwan. * Des propos qui ont provoqué l'ire de Pékin. La communauté internationale s'inquiète des

récentes démonstrations de force de la Chine contre Taïwan ces derniers mois. Lors d'un forum sur la sécurité en Asie, Emmanuel Macron a d'ailleurs fait un parallèle entre la

situation en Ukraine et ce qui pourrait se passer à Taïwan. "Parce que si nous considérons que la Russie pourrait être autorisée à prendre une partie du territoire de l'Ukraine,

sans aucune restriction, sans aucune contrainte, sans aucune réaction de l'ordre mondial. Que dira-t-on de ce qui pourrait se passer à Taïwan ?", a questionné le chef de

l'État. Des propos qui ont suscité la colère de Pékin. Sur Facebook, l'ambassade de Chine à Singapour estimé que "comparer la question de Taïwan au problème ukrainien est

inacceptable". "Les deux sont de nature différente et ne sont pas du tout comparables. Si l'on essaie de dénoncer un double standard par un double standard, le seul résultat

que l'on obtient, c'est toujours un double standard", a-t-elle encore fustigé. Lire aussi Taïwan : les États-Unis accusent la Chine de se préparer à "utiliser la

force", Pékin dénonce des "provocations" "Dans le sud global, on dénonce le deux poids deux mesures avec la comparaison entre l'Ukraine, où les Occidentaux réclament

le départ de la Russie et la souveraineté ukrainienne, et ont les yeux fermés [pour le reste]", notamment à la situation à Gaza, expose le journaliste Richard Werly sur LCI, dans la

vidéo en tête de cet article. Ainsi, "on risquerait d'être totalement décrédibilisés si l'on ne dit rien", abonde Guillaume Auda, éditorialiste international, alors que

les États-Unis ont affirmé, samedi 31 mai, que la "menace que représente la Chine est réelle et pourrait être imminente" contre Taïwan. ------------------------- Emma ALLAMAND