Urgent. 14 000 bébés pourraient mourir à gaza dans les prochaines 48 heures

EDIT 14H10 : _Quatre-vingt-treize camions d’aide humanitaire ont été autorisés à passer le point de passage de Kerem Shalom et sont entrés dans Gaza mardi, selon Israel. Médecins sans

frontière accuse Israël d’accorder une aide « ridiculement insuffisante » qui n’est qu’un « écran de fumée » et un « outil au service des objectifs militaires des forces israéliennes ». _

Cet article a initialement été publié en espagnol sur _La Izquierda Diario._ Un responsable des Nations unies, Tom Fletcher, a averti mardi que jusqu’à « _14 000 bébés_ » à Gaza pourraient

mourir « _dans les prochaines 48 heures_ », donc d’ici jeudi, si l’aide humanitaire n’arrivait pas rapidement. Si Israël a dû accepter l’entrée de camions d’aide humanitaire au milieu de la

campagne d’occupation de son armée sur la bande de Gaza, les experts estiment que cela est totalement insuffisant. Le responsable humanitaire de l’ONU a souligné l’urgence de la situation et

a déclaré que des milliers de camions chargés de nourriture pour bébés et de fournitures nutritionnelles sont prêts à entrer à Gaza, mais restent bloqués à la frontière. Lundi après-midi,

alors que les bombardements se poursuivaient sur des hôpitaux et des écoles et que des Palestiniens étaient déplacés de force dans la ville de Khan Younès, Israël a autorisé cinq camions

d’aide humanitaire transportant des aliments pour bébés et d’autres fournitures essentielles à entrer dans Gaza par le point de passage de Karem Abu Salem (Kerem Shalom), situé à l’extrême

sud de la bande de Gaza, marquant la première livraison de ce type depuis près de trois mois. Cependant, M. Fletcher a qualifié cette livraison de « _goutte d’eau dans l’océan_ » et a ajouté

que l’aide n’était toujours pas parvenue aux communautés dans le besoin. Selon le classement intégré de la sécurité alimentaire par phases, soutenu par l’ONU, un habitant sur cinq à Gaza

est confronté à la famine, et près de 71 000 enfants de moins de cinq ans risquent de souffrir de malnutrition aiguë. L’accès aux camions d’aide et de nourriture est impossible pour la

majorité de la population : même s’ils sont entrés dans la bande de Gaza par le passage de Kerem Shalom, la route nord sera probablement sous le feu de l’aviation et des troupes terrestres

qui n’ont jamais hésité à attaquer les convois d’aide humanitaire. En d’autres termes, pour de nombreux habitants de Gaza, le choix sera entre mourir de faim ou tenter le voyage et risquer

d’être tué par les bombardements ou les tireurs embusqués israéliens. En outre, la distribution est entièrement contrôlée par l’armée israélienne et de nombreuses familles se voient déjà

privées de l’accès à cette aide. En attendant, les frappes aériennes israéliennes se sont intensifiées à Gaza et au moins 44 personnes, dont plus de la moitié sont des femmes et des enfants,

ont été tuées mardi. Selon le ministère de la Santé, plus de 300 Palestiniens ont été tués au cours des trois derniers jours seulement. Au cours de la semaine dernière, les attaques

israéliennes ont mis hors service l’hôpital européen de Gaza à Khan Younès, au sud de Gaza, et l’hôpital indonésien au nord de Gaza, forçant l’évacuation de milliers de personnes et coupant

l’accès aux services médicaux essentiels à des communautés déjà vulnérables. La brutalité du génocide israélien ravive déjà le mouvement de solidarité avec Gaza qui s’était manifesté l’année

dernière avec des camps de solidarité dans les principales universités des États-Unis, du Royaume-Uni, de France et d’Espagne, entre autres. Malgré les politiques de persécution contre les

militants pro-palestiniens menées par Trump ou Macron, les mobilisations ont repris avec de nouveaux camps et des actions massives comme celles qui ont eu lieu ces derniers jours à

l’occasion de l’anniversaire de la Nakba, qui a rassemblé plus d’un demi-million de personnes à Londres et des centaines de milliers dans les principales villes du monde.