Sans emploi : et si vous repreniez vos études?

À la veille des vacances d'été, l'heure des inscriptions en étude supérieure a sonné. Pour les demandeurs d'emploi, le retour en formation peut être une solution à une

situation de chômage. Certains demandeurs d'emploi choisiront la création d'entreprise. D'autres le retour sur les bancs de l'université. Reprendre des études supérieures

est un moyen de plus en plus prisé par les personnes au chômage pour en sortir. Et ce, qu'elles viennent de quitter la vie étudiante sans perspective ou aient déjà une première

carrière à leur actif. Dans le premier cas, il s'agit souvent de jeunes qui désirent muscler leur CV ou élargir encore leur réseau avant de se lancer dans la vie active. 75 %

D'INSERTION PROFESSIONNELLE APRÈS UNE REPRISE D'ÉTUDE S'inscrire en master après l'obtention d'une licence ou intégrer une école d'ingénieur pour compléter son

BTS peut se révéler bénéfique, et il existe de nombreuses passerelles pour éviter de repartir de zéro. Seul hic : le coût des formations, qui explose parfois pour les plus de 26 ans ou ceux

qui ont arrêté leurs études depuis plus de 3 ans, atteignant plusieurs milliers d'euros. Reste alors les cours à distance, proposés, par exemple, par le Cned, qui permettent de

conserver un emploi alimentaire à côté. Mais la reprise d'études n'est pas réservée aux moins de 30 ans. Tous les inscrits à Pôle emploi peuvent ainsi valider avec leur conseiller

un projet de retour sur les bancs de l'université. Celui-ci doit être cohérent, mais aussi correspondre aux besoins sur le marché du travail et, la personne qui en fait la demande ne

peut, sauf exception, avoir déjà bénéficié d'une action de formation. Si le demandeur d'emploi est accepté par l'établissement qu'il vise, il lui est alors possible, sous

certaines conditions, de conserver ses indemnités chômage et/ou de bénéficier d'un coup de pouce financier de la région. En Midi-Pyrénées par exemple, le conseil régional consacre

chaque année près de 4 M€ à la reprise d'études dans l'enseignement supérieur. Un investissement payant selon lui, puisque les personnes qui retournent sur les bancs des

universités affichent un taux d'insertion dans l'emploi de 75 % un an et demi après la fin de leur formation. ------------------------- EN MIDI-PYRÉNÉES Dans la Région, neuf

établissements ont signé des partenariats avec la région pour proposer des formations diplômantes aux demandeurs d'emploi. L'université Toulouse Capitole, celle de Toulouse

Jean-Jaurès, l'université Paul-Sabatier et le centre universitaire Champollion d'Albi en font partie, ainsi que l'INP, l'INSA, l'ISAE, l'IPST Cnam et le Cnam en

Aveyron. Chaque année, ce sont quelque 2 000 personnes qui peuvent en profiter pour reprendre leurs études.