Gazprom réduit son objectif de ventes en Europe et augmente les prix - Euractiv FR

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L'entreprise gazière qui a le monopole en Russie, Gazprom, a abandonné son projet d'augmenter ses ventes en Europe en 2012, affirmant être confrontée à une concurrence plus rude que prévue 


avec le gaz naturel liquéfié et à des prix plus bas sur le marché au comptant. L'entreprise a toutefois affirmé qu'elle atteindrait ses objectifs grâce à des prix plus élevés pour les


consommateurs.


« A choisir entre 154 milliards de mètres cubes à un prix moins élevé et 150 milliards de mètres cubes à un prix plus élevé, nous préférons l'option des 150 milliards », a expliqué Alexandre


Medvedev, le vice-président de Gazprom, cité dans la presse russe.


Gazprom avait précédemment prévu que ses exportations vers l'Europe croîtraient de 2,6 % à 154 milliards de mètres cubes au prix de 415 dollars (317 euros) les mille mètres cubes, contre 384


dollars (293 euros) aujourd'hui.


M. Medvedev a souligné que 150 milliards de mètres cubes étaient le niveau d'approvisionnement minimum stipulé dans les contrats à long terme de l'entreprise.


La plupart des contrats à long terme de Gazprom comportent une clause de prise ferme selon laquelle le pays client est dans l'obligation de payer, même s'il n'importe pas le volume de gaz


prévu. La Commission européenne déplore que les Etats membres de l'UE négocient leurs importations de gaz avec la Russie sur une base bilatérale dans l'espoir d'obtenir un meilleur prix, au


détriment de l'effort commun de l'UE pour la conclusion d'un accord sur les questions énergétiques avec Moscou.


« Je suis persuadé que les volumes seront équivalents au niveau de l'année dernière, voire plus élevés », a affirmé M. Medvedev. « Même si nous exportons 150 milliards de mètres cubes, les


recettes ne baisseront pas », a-t-il déclaré.


La part de Gazprom sur le marché européen a crû à 27 % en 2011, contre 23 % en 2010. L'entreprise espère accroître sa part de marché à 30 % d'ici 2020. Toutefois, le surplus de gaz sur le


marché mondial et l'irrégularité de la demande en hiver rendent les prévisions difficiles (voir « Contexte »).


Gazprom n'approuve pas la politique énergétique de l'Union européenne, connue sous le nom de troisième paquet Energie, qui a pour objectif de séparer la production énergétique de la


distribution. L’entreprise est en effet impliquée à la fois dans la distribution et la production.


« Au vu des récentes négociations, il y a de la lumière au bout du tunnel », a déclaré M. Medvedev. « J'espère qu'elle ne s'éteindra pas et que nous serons à même de mener à bien nos projets


 », a-t-il ajouté.


Prenant l'exemple de la Norvège, Gazprom a demandé qu'un statut spécial soit accordé à son réseau de gazoducs en Europe. La Commission européenne a récemment affirmé que la Russie pourrait


en théorie requérir une dérogation au troisième paquet Energie pour la construction du gazoduc South Stream, mais elle a ajouté qu'il était trop tôt pour déposer une telle demande.


L'exécutif européen n'a de fait encore pu consulter aucune proposition pour ce projet.


Selon les experts, malgré les importantes réserves gazières du pays, Gazprom peine à accroître sa production, un domaine dans lequel l’entreprise est peu performante.


Reuters a cité Alexandre Medvedev qui a laissé entendre que Gazprom pourrait laisser tomber son idée de gazoduc dans l'Arctique via le projet Chtokman, ce qui soulève certaines inquiétudes


quant à la fiabilité de la Russie en tant que fournisseur à long terme étant donné la croissance de la demande sur les marchés asiatiques.


Gazprom pourrait donc décider de se concentrer sur la production dans la mer de Barents de gaz naturel liquéfié plus facilement transportable, aurait affirmé M. Medvedev le 7 avril dernier,


cité par Reuters. C'est la première fois que l'entreprise mentionne cette option.


Les réserves gazières du gisement de Chtokman sont estimées à 3900 milliards de mètres cubes. Elles suffiraient pour répondre à la consommation mondiale pendant une année entière, ce qui en


fait le 10e plus grand gisement au monde.


Le développement de ce gisement pose cependant de nombreux problèmes. Le mois dernier, le consortium exploitant a repoussé pour la troisième fois depuis mars 2011 sa décision quant à


l'engagement d'un investissement initial d'environ 30 milliards de dollars (22,9 milliards d'euros), selon certaines estimations.


Le consortium de Chtokman est composé de Gazprom (51 % des parts), de l'entreprise française Total (25 %) et de la société norvégienne Statoil (24 %). Les trois entreprises débattent de


l'avenir du projet depuis plusieurs années, les allégements fiscaux demeurant au coeur des discussions.


L'entreprise gazière qui détient le monopole en Russie, Gazprom, vend son gaz à des prix très différents en fonction des pays. Conformément à la politique gouvernementale russe, le gaz en


Russie est vendu à des prix préférentiels et donc pratiquement à perte. Les recettes de l'entreprise proviennent principalement des consommateurs européens : ils représentent environ 60 %


des revenus de Gazprom.


Dans la plupart des cas, la Russie établit le prix de son gaz en fonction de ses préférences politiques. Le Bélarus, un pays proche de Moscou, paye 100 dollars (76 euros) pour 1000 mètres


cubes, tandis que l'Ukraine, une autre ancienne république soviétique, paye 416 dollars (314 euros) pour 1000 mètres cubes. Les Ukrainiens tentent toutefois de négocier un prix plus juste à


250 dollars (189 euros).


Gazprom livre du gaz dans 25 pays de l'UE. L'Espagne et le Portugal sont les deux seuls Etats membres de l'Union à ne pas être clients. La grande majorité des contrats conclus avec l'Europe


sont d'une durée de 20-25 ans.


En mars, Gazprom a annoncé des concessions vis-à-vis des consommateurs français, allemands, slovaques et turcs en raison du surplus de gaz sur le marché mondial. Une ristourne similaire de


11 % a été accordée à la Bulgarie début avril.


Les entreprises européennes se plaignent quant à elles que Gazprom n'ait pas été en mesure de répondre à leur demande accrue lors de la vague de froid de cet hiver. L'entreprise avait en


effet été dans l'impossibilité de répondre à ces demandes inhabituelles.


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