Logements étudiants : ces villes où se loger est devenu mission impossible

_« Les jeunes sont parmi les principales victimes de l’aggravation de la crise »,_ rappelait la ministre du Logement, Valérie Létard, le 13 mai dernier. En effet, les 380 000 places en

résidences étudiantes sont loin de pouvoir accueillir tout le monde. Depuis la rentrée 2024, la France frôle la barre des 3 millions d’étudiants, en hausse de près de 39 % en 25 ans. Face à

l’urgence, la Banque des Territoires et le gouvernement ont annoncé un programme de 5 milliards d’euros afin de financer 75 000 logements étudiants d’ici à 2030. Un objectif très ambitieux

sachant que moins de 20 000 places ont été créées entre 2007 et 2021, selon le Conseil national de l’habitat. La majorité des étudiants se tourne donc vers le parc locatif privé, où la

situation n’est guère plus réjouissante. Selon l’observatoire Guy Hoquet, l’offre de studios à louer a reculé de 6,1 % rien qu’en 2024. Si bien que le loyer médian d’un logement étudiant est

passé de 383 euros en 2016 à 453 euros en 2025. À Paris, comptez désormais plus de 900 euros pour trouver un studio. Pour ne rien arranger, de plus en plus, les dossiers des étudiants se

retrouvent en concurrence directe avec ceux de jeunes actifs. Mieux vaut ne pas attendre le cœur de l’été avant de lancer ses recherches pour son futur appartement.