Macron devrait aimer les gilets jaunes ! | terra nova

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Macron devrait aimer les gilets jaunes ! | terra nova"


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ISSUS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE, ILS ILLUSTRENT LA COMPLEXITÉ DE LA POLITIQUE. LE PRÉSIDENT ADORE L’UNE, N’A PAS PEUR DE L’AUTRE. Oui, le propos est paradoxal, mais les gilets jaunes semblent


aller comme un gant au macronisme. D’abord parce qu’ils obligent le président de la République à résoudre une contradiction : la préservation de l’environnement d’un côté, celle du pouvoir


d’achat de l’autre. C’est difficile et ça tombe bien, le président adore la complexité, il veut la faire comprendre. Ensuite, parce qu’ils viennent des tréfonds de la société française,


celle sondée, valorisée, vantée par le candidat Macron. Aujourd’hui, la démocratie participative pratiquée par les frondeurs de la route ne correspond pas tout à fait aux rêves macroniens,


mais le président ne peut pas l’ignorer.   Concilier les contraires, c’est la devise du macronisme, c’est réussir ce « en même temps » devenu le gimmick du quinquennat. Le pouvoir d’achat


d’un côté, l’écologie de l’autre. Augmenter le prix des énergies fossiles pour que les consommateurs s’en détournent, c’est la logique de la fiscalité écolo, préconisée par la plupart des


économistes. Mais ceux qui n’ont pas le choix subissent, plein pot, une perte de pouvoir d’achat.   DEUX MESSAGES CONTRADICTOIRES Or cette question du pouvoir d’achat empoisonne déjà le


quinquennat d’Emmanuel Macron. Dont le gouvernement s’époumone à diffuser deux messages contradictoires : un, le candidat n’a pas été élu sur cette promesse (ce qui n’est d’ailleurs pas


aussi clair) ; mais, deux, le gouvernement prend des mesures en faveur du pouvoir d’achat (suppression des cotisations chômage des salariés, baisse de la taxe d’habitation, hausse de la


prime d’activité, de plusieurs minima sociaux).  D’ailleurs cette politique donne des résultats, en tout cas pour les ordinateurs de l’Insee : à les en croire, le pouvoir d’achat des ménages


devrait augmenter de 1,3 % en 2018. Mais ce gain général n’est qu’une moyenne. Il cache de grosses différences selon les catégories sociales. Transport et logement pèsent relativement plus


lourd dans le budget des familles modestes : la hausse de la fiscalité sur les produits pétroliers, ils la ressentent donc plus fortement.  C’est là que l’augmentation du prix du diesel et


de l’essence fait des ravages. « C’est vrai que nous avons été élus sur la valorisation du travail, le  »libérer et protéger", pas sur le pouvoir d’achat. Mais ce discours, il fait une


belle jambe à ceux qui paient plus pour aller travailler", reconnaît un proche du président.   D’où l’idée d’une compensation ciblée… qui comporte sa dose de complexité et d’incohérence


 : « accompagner » ces ménages en allégeant leur facture énergétique n’est-il pas contraire à l’objectif initial ? Pourtant devant l’imminence d’un mouvement qui s’annonce puissant, le


Premier ministre Edouard Philippe a annoncé ce mardi une série de mesures. Parmi elles, la création d’une super prime à la conversion d’un véhicule et l’extension du chèque énergie à 5 


millions de personnes. On redonne d’une main ce que l’on a pris de l’autre ? Où est le côté dissuasif de la hausse des prix ?   PAS COUPABLE MAIS COMPTABLE Dans une récente note, la


fondation Terra nova propose une autre direction : la création d’une prime de transition écologique, versée automatiquement aux 50 % des foyers fiscaux les plus modestes (soit 19 millions).


D’un montant moyen de près de 300 euros en 2019, elle serait versée sans autre condition que celle de revenus. « On n’obligerait pas les gens à consommer des énergies fossiles avec cet


argent, contrairement aux mesures gouvernementales », note Antoine Guillou, l’auteur de la note. Inconvénient du système : il coûte 5,7 milliards d’euros.  A ces doutes techniques,


s’ajoutent d’autres complications. L’une historique : durant des années, on a encouragé les Français à utiliser ce diesel qu’on les somme aujourd’hui d’abandonner. L’autre géo-économique :


l’augmentation du prix du baril a potentialisé les effets de la hausse des taxes sur le diesel et l’essence. Ces deux phénomènes, Emmanuel Macron n’y est pour rien. « La hausse du carburant


c’est pas Bibi », a-t-il dit lors de son itinérance mémorielle, le 6 novembre, à Verdun. Mais si le président de la République n’est responsable ni des incohérences de ses prédécesseurs, ni


des fluctuations du cours du brut, il est comptable de leurs conséquences auprès de ses concitoyens.   Le voilà qui affronte donc le mouvement le plus imprévisible depuis son élection. Les


autres protestations étaient directement liées à ses réformes (hausse de la CSG, suppression de l’ISF, réformes du droit du travail, de l’assurance chômage, de la formation professionnelle,


de la Sncf) et il les a canalisées. DES GILETS JAUNES EN MARCHE Cette fois, c’est une révolte inattendue qui menace sa politique. Elle vient de la société civile, de ces salariés,


commerçants, infirmiers, représentants, etc, dont la voiture est l’outil de travail. Elle enjambe les corps intermédiaires, à commencer par les syndicats, elle déroute les partis politiques


qui oscillent entre récupération et distance. La société civile ? C’est elle que le candidat Macron met en mouvement le 6 avril 2016 quand il lance En Marche ! C’est elle qu’il sollicite, du


28 mai au 28 juillet 2016, pour collecter plus de 25 000 questionnaires. Un diagnostic est établi. En Marche ! créé des plateformes de mobilisation citoyenne et de démocratie participative.


L’horizontalité est à la mode.  La pratique macronienne du pouvoir sera en contradiction avec cet élan de campagne et La République en Marche, le parti du président, a bien du mal à le


ressusciter. Deux ans et demi plus tard, la marche n’est plus initiée par le haut, mais par le bas, c’est du bottom up [du bas vers le haut], comme on dit en macronie. Le contenu des


revendications, lui, n’a rien de macroniste. « Ce mouvement est d’une nature nouvelle, dit-on à l’Elysée, En Marche ! était structuré par une forme de projet politique. Là, le projet


politique semble soluble dans tous les extrêmes. » La tentation est forte pour l’exécutif de pointer que le ras-le-bol exprimé par les gilets jaunes oscille entre le poujadisme anti-fiscal


et une droite penchant fortement à droite.  Corinne Lhaik 


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