Dress code en entreprise : tenue correcte (toujours) exigée
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L’adage populaire « l’habit ne fait le moine » nous met en garde contre l’aspect superficiel et trompeur du vêtement. Mais qu’en est-il vraiment ? Porter l’habit du moine n’en reste-t-il pas
une condition pour entrer dans l’abbaye et y rester ? Rapportée au monde de l’entreprise, cette question interroge les exigences, les attendus en terme de tenue vestimentaire des salariés.
Plus généralement, elle renvoie au sujet des _dress codes_, cet ensemble de règles, de normes vestimentaires dont les origines sont liées au contexte historique, social et culturel des
organisations. DES RÈGLES VESTIMENTAIRES EXPLICITES Lorsque le dress code en entreprise relève de règles explicites, on pense naturellement au port de l’uniforme dans certaines institutions
(armée, justice…) et/ou dans certaines professions (médecins, pilotes…). Celui-ci permet de crédibiliser celle/celui qui le porte et intervient comme un marqueur de la fonction, de
l’autorité, de la compétence, de la maîtrise et de l’excellence. En outre, les dress codes peuvent être édictés par la loi. Le code du travail français indique ainsi que l’employeur peut
imposer une tenue à condition qu’elle soit justifiée par la nature de la tâche à accomplir : raisons de sécurité (BTP, industrie), raisons d’hygiène (hôpitaux, restauration,
agroalimentaire), raisons d’image de marque (banque, assurance, luxe). Par ailleurs, un dress code explicite peut être formalisé dans les chartes, les règlements intérieurs des entreprises
de façon plus ou moins détaillée, plus ou moins coercitive. Plus globalement, une entreprise est en droit d’exiger des vêtements propres et décents à ses employées (le sale, le vieux, le
déchiré, ou encore l’indécent sont rejetés). Parmi quelques exemples de codes imposés, on peut citer ceux présents dans la banque et la finance. Traditionnellement, le port du costume et de
la cravate y sont requis. En 2010, la banque suisse UBS avait ainsi rédigé un dress code d’une quarantaine de pages définissant des règles vestimentaires extrêmement précises et détaillées à
l’attention de ses salariés. On trouve également certaines structures qui obligent leurs salariées à chausser des talons hauts. Cette pratique a d’ailleurs été dénoncée par des femmes
victimes de ce diktat notamment au Royaume-Uni dès 2015 et au Japon tout récemment avec le mouvement « #KuToo » (contraction de « chaussure » et de « douleur ». Outre-Manche, la conséquence
de ce soulèvement fut la décision du Trades Union Congress, l’organisation fédératrice des syndicats britanniques, d’interdire les stilettos sur les lieux de travail pour des raisons de
santé et de sécurité au profit de chaussures de hauteur raisonnable (2,5 cm de hauteur de talon maximum). Ce type de mesure annoncerait-il une tendance qui semble déjà amorcée : la fin des
dress codes en entreprise ? VERS LA DISPARITION DES DRESS CODES ? On assiste de plus en plus à un net assouplissement, voire à une disparition des règles vestimentaires explicites. Ainsi,
depuis juillet 2017, en France, a été notifié l’abandon du port obligatoire de la cravate au sein de l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Le même cas de figure se retrouve dans les cabinets
d’audit, de conseils qui suggèrent à leurs salariés d’adapter leur tenue en fonction de leur journée et des clients rencontrés, rendant caduque le port de la cravate obligatoire en toutes
circonstances. Plus généralement, dans des secteurs perçus comme plus « jeunes », « dynamiques », « innovants » ou « artistiques » (la high-tech, le digital, la communication, le marketing,
les métiers créatifs), il est courant de se vêtir de façon détendue et casual. Une étude publiée dans la revue _Social Psychological and Personality Science_ indique même que lorsque les
individus sont habillés de façon décontractée, ils sont plus efficaces pour des tâches concrètes, nécessitant de la concentration ou faisant appel à des capacités cognitives tels que la
mémoire, la résolution de problèmes, le calcul. PAS DE RÈGLES NE VEUT PAS DIRE PAS DE DRESS CODE Pour autant, si certaines règles ne sont pas énoncées et recensées comme dress codes par les
organisations, elles n’en restent pas moins présentes mais implicites sous la forme de normes, de pratiques et d’usages. En effet, les dress codes étant intrinsèquement liés au secteur
d’activité de l’entreprise, à sa culture, à ses valeurs et au(x) métier(s) existent toujours sous différentes formes. Ainsi, un relâchement de formalisme vestimentaire, illustré par le style
_casual wear_ ou le _Friday wear_, initié aux États-Unis dans les années 1980 et depuis largement répandus partout dans les entreprises, n’en reste pas moins une autre forme de règle. D’une
part, il existe toujours dans ce style plus décontracté des codes à respecter. Pour les employés travaillant uniquement à leur bureau, sans être en représentation et sans contrainte
professionnelle particulière, un dress code plus « casual » se traduit par le trio jeans/baskets/t-shirts tout en respectant une forme d’élégance et de décence. D’autre part, un style
décontracté imprime en réalité certaines normes à suivre sous la forme de règles tacites. Adopter la tendance actuelle qui prône le credo « T-shirt is the new suit » permet d’afficher le «
cool », la décontraction, la jeunesse, l’avant-gardisme, l’ouverture d’esprit et l’agilité qui conviennent à des organisations qui sont ou se montrent innovantes, disruptives, créatives,
flexibles et attractives. Dès lors, le dress code, qu’il soit affiché ou tacite, explicite ou implicite n’en reste pas moins toujours présent dans les organisations. En tant que code, on
peut ajouter que la tenue vestimentaire fonctionne et intervient comme un langage. Un langage qui parle de l’entreprise, de son activité, de sa culture, de ses pratiques, de sa vision. À qui
sait le décrypter, il transmet un message qui en dit long sur la structure et ses collaborateurs…
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