"le temps administratif exaspère les habitants" : dans l'eure, un projet routier bloqué par les recours | tf1 info

* Peut-on encore en lancer aujourd'hui sans passer par des batailles juridiques interminables ? * Les partisans du projet d'autoroute A69 misent sur une loi pour protéger le

chantier de tout recours juridique. * Dans l'Eure, le projet routier de Pont-Audemer a également été arrêté par des associations environnementales. Suivez la couverture complète

Initiatives environnementales Des poids lourds qui traversent le centre-ville de Pont-Audemer (Eure) : c'est pour éviter ces passages incessants qu'un projet a lancé il y a plus de

dix ans. L'objectif ? Désengorger la circulation. Après des années d'attente pour acquérir le terrain, le chantier a démarré en février dernier, pour finalement s'arrêter au

bout de quelques jours... 600 mètres de route attendent donc d'être bétonnés pour relier deux ronds-points existants. Un projet soutenu par une grande partie de la population : "Il

y a régulièrement des bouchons quand deux camions se croisent à cet endroit-là" ; "Le problème, c'est que les automobilistes passent par le lotissement et donc ça fait de la

circulation dans des zones plutôt résidentielles", expliquent ceux interrogés dans le reportage TF1 qui accompagne cet article. Mais alors pourquoi les travaux ont-ils cessé ? En

février dernier, alors que le chantier démarre, des associations environnementales alertent la préfecture. La zone de travaux abriterait des espèces à protéger et 5000 mètres carrés de zones

humides. La préfecture fait tout arrêter et lance un diagnostic qui se terminera au mois d'octobre prochain.  UNE LOI POUR LIMITER LES RECOURS Une situation que déplore le maire de

Pont-Audemer, Alexis Darmois (DVG), fervent défenseur du projet : "Tous les deux ans, on promet aux habitants que ça va se faire et le projet est encore retardé, retardé. Le temps

administratif commence à exaspérer les habitants et je les entends."  Des projets d'infrastructures lancés alors même que des recours sont examinés, il en existe des dizaines en

France comme le chantier de l'A69 entre Toulouse et Castres. Une situation que beaucoup dénoncent. Et une loi devrait bientôt limiter ces recours pour permettre à ces projets

d'aboutir. Dans le projet de loi de simplification de la vie économique, les députés ont rajouté un texte qui doit permettre, selon eux, de raccourcir ou de réduire ces recours en

justice, puisqu'il s'agit de reconnaître dès le début du projet son utilité publique et sa raison impérative d'intérêt public majeur.  Lire aussi Chantiers à l'arrêt :

saturée de gravats, l'île d'Yeu pourrait les évacuer par bateau Les projets ralentis ou à l'arrêt ont un coût. Pour le chantier de l'A69, la suspension des travaux

coûterait environ 200.000 euros par jour à la société chargée du site. ------------------------- La rédaction de TF1info | Reportage Julie CALDERON, Guillaume THORREL