"le soir, c'est l'invasion" : les conseils pour éviter la prolifération des moustiques tigres | tf1 info

Le moustique tigre est l'un des gros inconvénients de l'été. Reconnaissable à ses rayures noires et blanches, ses piqûres sont urticantes, mais peuvent surtout transmettre des

maladies. Des mesures simples existent pour limiter fortement sa propagation. Suivez la couverture complète Le 13H _"Le soir, c'est l'invasion"_. Le fléau de l'été

est de retour en la personne du moustique-tigre. _"Et tout d'un coup, vous vous faites piquer ou la tête, ou sur les mains. C'est agaçant"_, rouspète une retraitée

interrogée dans le reportage en tête de cet article. Reconnaissable à ses rayures noires et blanches, l'insecte est redoutable et difficile d'échapper à ses assauts. _"__On a

planté des géraniums__ qui normalement les repoussent. Il n'y a rien qui fonctionne. Ils arrivent et 'on vient manger'"_, ajoute Arlette.  Depuis 20 ans, le

moustique-tigre a peu à peu colonisé la France. Sa présence est détectée pour la première fois en 2004 dans les Alpes-Maritimes. Aujourd'hui, 84% du territoire français est envahi. Un

phénomène qui s'explique par la capacité de l'insecte à se reproduire très rapidement._ "Ceux qui montent et qui descendent comme des puces d'eau, ce sont des nymphes.

C'est le dernier stade, larvaire. C'est juste avant l'éclosion. Pour la vie d'un moustique-tigre, il y a entre 500 et 1000 œufs qui vont être pondus"_, explique

Pascal Eberhart, responsable de l'agence opérationnelle à l'EID Méditerranée Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône). Pour lutter contre cette propagation, des formations sont organisées

par des agents communaux. Ils apprennent les bons réflexes à adopter. _"Il n'y a pas besoin de traiter avec de l'insecticide. Le seul geste à faire, c'est celui

qu'on va faire maintenant, c'est de vider. Là, il n'y a plus d'eau. Il faut vraiment qu'il y ait une lame d'eau pour que le moustique-tigre puisse se

développer. Là, la larve est morte, tout est mort, il n'y a plus rien", _soutient Pascal Eberhart. Tout doit être vérifié, les arrosoirs, les gouttières et même les bouches

d'égout. Aucune eau stagnante ne doit rester, car le moustique-tigre peut se cacher n'importe où. Certaines zones sont particulièrement complexes à traiter, comme les alentours de

la ville d'Hyères, car la ville est bordée de zones humides. La municipalité a déployé les grands moyens : 400 pièges ont été installés.  > Je tiens à rassurer les gens, on 

n'est pas en situation > épidémique Dr François Jacquemin, centre de vaccinations internationales de Marseille _"En fait, le moustique va se faire aspirer à l'intérieur de

la grille, va rentrer dans le filet. Là, on a un clapet, dès que la borne est éteinte, le clapet remonte pour bloquer tous les moustiques"_, précise Eljilali Abdessamad, technicien chez

Qista. Les résultats sont là. Rien que l'année dernière, plus de 3 millions de moustiques ont été capturés. Mais cette lutte coûte très cher à la ville. _"C'est un

investissement important. Depuis 2019, c'est 3 millions d'euros. L'entretien est également très important. C'est 300.000 à 400.000 euros par an"_, détaille

Jean-Pierre Giran, maire (LR) de Hyères. Mais cette lutte est primordiale, car les moustiques tigres peuvent transmettre certaines maladies, comme la dengue, le chikungunya ou Zika.

_"Cette année, nous voyons apparaître des cas importés de chikungunya en nombre, en lien avec l'__épidémie majeure que connaît la Réunion__. Il n'y a pas de circulation

permanente de ces virus sur le territoire. C'est toujours un cas importé, c'est-à-dire une personne qui revient de voyage, d'une zone à risque, où il y a des épidémies"_,

affirme Olivier Reilhes, directeur de la santé publique à l'ARS PACA. * Lire aussi Moustiques tigres : pour lutter contre l'envahisseur, la ville de Brive-la-Gaillarde a décidé...

d'en rajouter En France métropolitaine, il n'est pas nécessaire de se faire vacciner. Seuls les voyageurs sont concernés. _"Je tiens à rassurer les gens. On n'est pas en

situation épidémique. Par contre, dans les DOM-TOM, il peut y avoir des épidémies. Et donc là, on considère qu'on peut vacciner les gens"_, recommande le docteur François

Jacquemin, qui exerce au centre de vaccinations internationales de Marseille. Si vous rentrez d'une zone à risque, il est aussi recommandé d'utiliser un spray anti-moustique

pendant au moins 10 jours. ------------------------- La rédaction de TF1info | Reportage : Tristan VARTANIAN, Eve BARNAUD et Lou-Ann LE ROUX