Allergies au pollen : pourquoi souffre-t-on autant à lyon?
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Yeux rouges et gonflés, éternuements, démangeaisons ou difficultés à respirer, les allergies au pollen peuvent se montrer particulièrement handicapantes durant cette saison printanière. Au
point de devenir un véritable enjeu de santé publique : selon l’OMS, pas moins de la moitié de la population sera victime de symptômes allergiques en 2050, contre déjà 30% aujourd’hui. Si
les allergies printanières prennent tant d’ampleur, c’est principalement à cause du réchauffement climatique et de la pollution de l’air. Mais à Lyon, les habitant·es subissent aussi les
conséquences d’une ancienne mode paysagère : la plantation massive de platanes et de bouleaux. Une politique d’aménagement que les élus écologistes tentent aujourd’hui de contrebalancer. À
LYON, UNE MONOCULTURE D’ARBRES ALLERGISANTS Des années 1980 jusqu’aux années 2000, les responsables politiques ont majoritairement privilégié ces deux essences d’arbres pour boiser la ville.
Au point de créer une monoculture, encore partiellement présente aujourd’hui. « À Lyon, il y a finalement assez peu de diversité d’espèces », constate Gautier Chapuis (Les Écologistes),
adjoint au maire dédié à la végétalisation et la biodiversité. La Ville est en gestion des parcs, tandis que les arbres d’alignement sont à la charge de la Métropole. Au début du XXIe
siècle, les platanes représentaient entre 70 à 80 % des arbres d’alignement (arbres plantés de manière linéaire et régulière en allées dans les rues) à Lyon. « Aujourd’hui, on est plus
autour des 65 %, même si ça reste l’arbre le plus présent », tempère Pierre Athanaze (Les Écologistes), vice-président de la Métropole en charge de la nature en ville. Or, le platane est une
essence particulièrement allergisante. Les feuilles ne produisent pas de pollen, mais des trichomes, des poils très fins qui se retrouvent dans l’air ambiant par temps sec et venteux et qui
irritent les voies respiratoires. Quant aux bouleaux, si leur beau tronc blanc permet de décorer les parcs, ils produisent un pollen très allergisant. Cette monoculture pose plusieurs
inconvénients. « Si un platane attrape une maladie, tous les autres risquent d’être contaminés, explique Gautier Chapuis. Par ailleurs, planter beaucoup d’arbres d’une espèce allergisante va
avoir pour effet d’amplifier l’exposition des gens. » UNE POLITIQUE DE REMPLACEMENT DES ARBRES Depuis quelques années, la Ville et la Métropole travaillent conjointement sur une politique
de remplacement des platanes et bouleaux par d’autres essences moins allergisantes. « La solution, c’est de diversifier pour éviter l’effet massif, justifie Gautier Chapuis. Notre but n’est
pas non plus de couper des arbres en bonne santé pour les remplacer, on attend la création de nouveaux espaces boisés, ou bien lorsque les arbres sont morts. » Un processus qui prend du
temps, comme au jardin d’Erevan, dans le 2ᵉ arrondissement. Dans ce parc de presque 9 000 mètres carrés, inauguré par le maire Gérard Collomb en 2011, sont plantés des dizaines de bouleaux.
Autant dire qu’au printemps, cette monoculture diffuse une quantité massive de pollen dans les environs. Progressivement, la Ville de Lyon essaye d’en remplacer des parties par des arbres
plus divers. « On sélectionne des essences locales et on se dirige aussi vers plus d’arbres fruitiers, détaille Gautier Chapuis. Il faut avoir une approche globale quand on replante, à la
fois pour la santé humaine, mais aussi pour la biodiversité. » De son côté, Pierre Athanaze assure penser au pollen tout en prenant en compte d’autres critères. « On a la liste des espèces
les plus allergisantes et on plante en fonction, évidemment, explique-t-il. Mais on choisit aussi des arbres qui vont avoir une ombre rafraîchissante par exemple. » L’ENJEU POUR LYON :
DIMINUER LA POLLUTION DE L’AIR Pour autant, un autre facteur reste le principal responsable de l’augmentation du phénomène : la pollution de l’air. Elle participe à aggraver les symptômes
chez la plupart des gens, comme l’explique Raphaël Desfontaines, correspondant territorial Rhône à l’observatoire Atmo France. « Les particules fines ont un double effet amplificateur,
détaille-t-il. Elles peuvent se combiner avec la poussière de pollen, ce qui les rend encore plus allergènes, mais elles peuvent aussi irriter les muqueuses des voies respiratoires et rendre
les personnes encore plus allergiques. » L’observatoire Atmo est agréé par le Ministère de la Transition écologique et est chargé de la surveillance de la qualité de l’air dans la région
Auvergne-Rhône-Alpes. Début 2025, l’association a mis en place une cartographie du taux de pollen dans l’air, en créant un « indice pollinique », dont la Métropole se sert depuis début avril
pour créer une carte interactive. « Si on est allergique, c’est bien de pouvoir anticiper les traitements lorsqu’on voit l’indice monter », sourit Pierre Athanaze. Pour Raphaël
Desfontaines, la priorité reste cependant de diminuer la pollution de l’air. « Le pollen, c’est très gênant et parfois handicapant, mais ça n’a pas le même impact sur la santé en termes de
maladies et de mortalité », achève-t-il. À LIRE AUSSI SUR RUE89LYON ZTL, Presqu’Île à vivre… Le « pari » des écologistes pour le centre-ville de Lyon Dans le Rhône, la qualité de l’air
s’améliore… Mais on reste loin du compte [Data] Changement climatique : les températures montent inexorablement à Lyon Un constat que fait aussi Gautier Chapuis, qui justifie ainsi la
politique de réduction de la voiture en ville menée par la municipalité écologiste. « En plus de travailler sur la diminution de la source du pollen, les arbres, il faut diminuer le facteur
aggravant, la pollution », énonce-t-il. Selon lui, depuis 2019, cette politique a permis de faire baisser le taux d’azote dans l’air d’un peu plus de 20%. Pour Pierre Athanaze, « il est plus
facile de pointer les arbres du doigt que la pollution, qui est la première cause de l’augmentation des symptômes allergiques ». L’élu l’assure : améliorer la qualité de l’air aura selon
lui un bien meilleur impact sur la santé des habitants. En attendant de réussir à remplacer des milliers d’arbres sur la Métropole et de réduire drastiquement la pollution de l’air, tout en
adaptant la vie urbaine au réchauffement climatique, les Lyonnais·es vont devoir subir des symptômes allergiques jusqu’à la fin de l’été. Car à partir du mois de juin, un nouveau type de
pollen va commencer à se développer : les graminées, produites par le blé et autres céréales. Des poussières encore plus allergisantes et handicapantes que celles des arbres, et qui se
disperseront en ville depuis les exploitations agricoles… jusqu’à fin août.
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