Toulouse. Contre l'expulsion des mineurs isolés, soyons nombreux jeudi 5 juin !

Jeudi 5 juin, plus d’une dizaine d’organisations associatives, syndicales et politiques appellent à un rassemblement, à 18h au Square Charles De Gaulle, pour s’opposer à la nouvelle menace

d’expulsion d’une centaine de mineurs isolés du collectif Autonomie. Le rassemblement se tient la veille d’une audience au Tribunal d’Instance de Toulouse, qui a pour objet d’autoriser ou

non cette expulsion scandaleuse. A cette occasion, vendredi 6 juin, les organisations appellent à tenir une conférence de presse pour médiatiser et dénoncer l’acharnement raciste auquel ces

jeunes font face.   Sept mois après leur dernière expulsion du squat de Patte d’Oie, au cours de laquelle 3 jeunes avaient été placés en CRA, les mineurs isolés du collectif Autonomie sont

de nouveau menacés d’être jetés à la rue. La justice pourrait valider leur expulsion, ce qui ouvrirait la voie à un nouveau cycle d’errance et de violences policières à leur encontre. Une

situation qui rappelle celle des 400 mineurs isolés de la Gaîté Lyrique à Paris, expulsés le 18 mars dernier avec la complicité de la mairie PS de Paris, 24 d’entre eux étant aujourd’hui

visés par des OQTF.   Depuis leur dernière expulsion, les jeunes d’Autonomie occupent un bâtiment vide de la Métropole de Toulouse. C’est cette dernière, présidée par Jean-Luc Moudenc, qui

saisit aujourd’hui la justice pour ordonner leur expulsion. Une nouvelle attaque xénophobe, à l’image des propos tenus par le maire de Toulouse lorsqu’il ordonnait leur expulsion du gymnase

Saint-Sernin, en mars 2024 : « _il est de notoriété publique que beaucoup de ces clandestins - qui se font passer pour mineurs afin de toucher des allocations spécifiques - sont en réalité

des majeurs_ ». Une rhétorique d’extrême-droite, visant à criminaliser les étrangers afin de légitimer leur répression.    Face à cette situation, des organisations associatives, syndicales

et politiques se sont mobilisées ces derniers mois pour dénoncer les expulsions des mineurs isolés. A l’image de la journée contre les expulsions du 18 mai 2024 ou du rassemblement contre

les expulsions du 8 novembre dernier qui ont réuni des centaines de personnes, il faut poursuivre cette dynamique et construire un front large à l’échelle de la ville qui permette d’imposer

un rapport de force à la hauteur des attaques de la justice, de la mairie et de la préfecture. Alors que Moudenc veut faire le bon élève de la politique sécuritaire, raciste et antisociale 

exigée par le gouvernement, comme en témoigne le nouvel arsenal répressif de la police municipale, la gentrification brutale menée au Mirail ou encore la répression des soutiens à Bilal,

mort au cours d’une intervention policière le 24 janvier dernier dans le quartier de Bagatelle, le combat contre l’expulsion des jeunes d’Autonomie doit être l’occasion d’affirmer haut et

fort que Toulouse est et restera une ville antiraciste, qui s’oppose à l’extrême-droite et à ceux qui lui pavent la voie.  Dans « la métropole la plus attractive de France », on compte plus

de 46 000 logements vides et des milliers de personnes à la rue : il faut revendiquer la réquisition des logements vides pour que plus personne ne dorme dehors ! Dans un contexte où le

gouvernement poursuit ses offensives racistes et le durcissement des politiques migratoires, à l’image de la loi votée au Sénat mettant fin à l’assistance juridique en CRA, il est urgent de

s’organiser contre cette « chasse à l’étranger » en revendiquant la régularisation immédiate de tous les sans-papiers et l’ouverture des frontières. Contre l’expulsion des mineurs isolés du

collectif Autonomie, soyons nombreuses et nombreux jeudi 5 juin à 18h au square Charles De Gaulle !