Scandale : le maire de chalon-sur-saône interdit le drapeau palestinien dans sa ville

Dans un communiqué publié le dimanche 1er juin sur son compte Instagram, Gilles Platret, ex-membre des Républicains, a annoncé interdire le drapeau palestinien à Chalon-sur-Saône (Bourgogne

Franche-Comté), dont il est le maire depuis 2014. Un arrêté municipal devrait donc interdire d’« _arborer [le drapeau palestinien, ndlr_] sur la voie publique ou depuis des immeubles », mais

aussi de le « _vendre sur les marchés_ ». Pire encore, le maire compte interdire à Chalon-sur-Saône « _toute manifestation pro-Palestine_ ». Une atteinte scandaleuse aux droits

démocratiques les plus élémentaires qui s’appuie sur une rhétorique raciste et islamophobe mise en place par l’État pour réprimer la joie des quartiers populaires et de la jeunesse après la

première victoire du Paris Saint-Germain en Ligue des champions. Pour justifier une telle atteinte aux libertés publiques, le maire de Chalon invoque des « _tirs de mortiers en direction des

forces de l’ordre_ » lors des célébrations du samedi 31 mai au soir, qu’il qualifie d’« émeutes ». Des soi-disant « émeutes » lors desquelles les classes populaires et la jeunesse ont rendu

hommage au peuple palestinien, actuellement victime d’un génocide dans la bande de Gaza. Des démonstrations de joie et de solidarité internationale insupportable pour la bourgeoisie et pour

Gilles Platret, qui qualifie le drapeau palestinien de « _signe de ralliement de bandes islamistes_ ». Une tentative claire de poursuivre la criminalisation du soutien à la Palestine, sur

fond de discours raciste et islamophobe encouragé par l’État et le gouvernement, avec un feu de départ très clair annoncé par Bruno Retailleau quelques minutes à peine après le coup de

sifflet final, lorsqu’il qualifie les personnes fêtant la victoire de « barbares ». Alors que plus de 559 personnes ont été interpellées en marge de la victoire du PSG, et que plusieurs

dizaines d’autres sont actuellement poursuivies par l’État pour leur soutien au peuple palestinien, dont le militant politique et syndical Anasse Kazib qui sera jugé le 18 juin pour « 

apologie du terrorisme », la classe politique ne supporte pas de voir une jeunesse populaire fêter une victoire sportive dans la rue, et se sert de n’importe quel prétexte pour réprimer les

voix qui s’opposent au génocide en cours. Alors que les offensives islamophobes se multiplient, avec, dernier exemple en date, le rapport complotiste et islamophobe sur le soi-disant « 

entrisme » des Frères musulmans, il est de notre devoir de dénoncer tous les discours racistes et antimusulmans, l’oppression raciste des classes populaires issues de l’immigration et la

répression des soutiens à la Palestine.