24 mai : rencontre inés heider, une révolutionnaire allemande en lutte contre le militarisme et l'extrême droite
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Face à la montée des nationalismes, du militarisme et de la xénophobie à l’échelle mondiale, _Révolution Permanente_ organise un grand meeting internationaliste le 24 mai. Inés Heider,
militante de l’Organisation révolutionnaire internationaliste (RIO), y interviendra. Inés est une travailleuse sociale, une militante syndicale et une féministe socialiste et
révolutionnaire. Licenciée pour son engagement politique, réintégrée grâce à la solidarité collective, mais aussi candidate communiste et révolutionnaire aux élections législatives
allemandes de février dernier, Inés Heider appartient à une nouvelle génération de militantes internationalistes qui font le pari de reconstruire une gauche révolutionnaire par en bas, à
partir des luttes concrètes de la classe ouvrière et des opprimés. C’est cette voix que les participants au meeting internationaliste organisé par Révolution Permanente le 24 mai prochain à
Paris auront l’occasion d’entendre aux côtés d’autres figures du combat révolutionnaire, comme Julia Wallace - syndicaliste et militante de _Left Voice_ aux États-Unis - et de Myriam Bregman
- députée et candidate à la présidentielle du _Partido de los Trabajadores Socialistas_ en Argentine. Toutes sont des militantes révolutionnaires qui luttent pour faire émerger une force
politique indépendante des partis traditionnels, des institutions bourgeoises et des directions syndicales conciliatrices. Dans un contexte international où les offensives réactionnaires
s’intensifient, et où les directions réformistes se montrent incapables d’y faire face, la venue d’Inés Heider à Paris est une occasion de nourrir les débats stratégiques sur la
reconstruction d’un projet communiste à l’échelle internationale, un projet d’auto-organisation de la classe ouvrière qui place au cœur de son action les travailleurs et travailleuses, la
jeunesse, les migrants, et toutes celles et ceux qui paient le prix de la crise. À BERLIN ET À BUENOS AIRES, ELLE DEVIENT MILITANTE DE LA FRACTION TROTSKYSTE POUR LA QUATRIÈME INTERNATIONALE
(FT-QI) En 2018, Inés participe à Berlin à la plus grande grève d’étudiants-travailleurs depuis 1986, structurée autour de l’Initiative pour une convention collective des étudiants salariés
(TVStud). Les étudiants-travailleurs n’avaient alors pas connu d’augmentation de salaires depuis 2001. Inés y rencontre des militants de RIO qui militent pour politiser la grève et
s’affrontent à la bureaucratie syndicale qui refuse de parler de sexisme à l’université ou à la participation des étudiants-travailleurs à une manifestation antifasciste. La position de RIO
- et de son journal _Klasse Gegen Klasse_ – la convainc que c’est aux grévistes de décider de la conduite de la grève et de l’auto-organisation des travailleurs. Les militants de RIO
militent ainsi contre la signature d’un protocole d’accord enterrant la grève, argumentant que les étudiants salariés pouvaient obtenir plus. Un an plus tard, à l’été 2019, Inés participe en
France à la deuxième édition de l’Université internationaliste, regroupant les groupes de la FT en Europe. C’est cette expérience qui l’a définitivement décidée à devenir militante de RIO
et de la FT, prenant conscience de la nécessité de lutter à une échelle internationale. En 2020, elle part en Argentine militer avec le Parti des travailleurs socialistes (PTS, organisation
sœur de RP et de RIO en Argentine). Elle prend part, aux côtés du collectif impulsé par le PTS _Pan y Rosas_, aux mobilisations massives qui arrachent le droit à l’avortement. UNE LUTTE
VICTORIEUSE CONTRE LA RÉPRESSION SYNDICALE À l’été 2023, en tant que travailleuse sociale dans un lycée professionnel à Neukölln, quartier populaire de Berlin, elle est en première ligne
face aux coupes budgétaires que la municipalité impose. En tant que syndicaliste et militante révolutionnaire, elle s’en indigne et décide de discuter avec ses collègues de la manière de
lutter contre l’austérité qui affectera directement les conditions d’études des enfants avec lesquels elle travaille. Son combat lui vaudra d’être licenciée sans préavis par son employeur,
la « Société technique pour les loisirs et la formation des jeunes » (TJFBG, _Technische Jugendfreizeit- und Bildungsgesellschaft_). Cet exemple brutal de répression antisyndicale vise à
réduire au silence les voix qui s’opposent à la casse des services publics, à la détérioration des conditions de travail et au réarmement. En effet, dès août 2023, Inés dénonce l’hypocrisie
du gouvernement allemand qui mène une politique austéritaire au service du militarisme, sabrant le budget des services publics pour octroyer 100 milliards d’euros à la _Bundeswehr_ (l’armée
allemande). À l’échelle locale, la municipalité de Berlin n’est pas en reste puisque c’est elle qui entend amputer le budget attribué à Neukölln tout en donnant plus de 3,75 millions d’euros
à la police pour l’ouverture d’un nouveau commissariat situé dans un quartier populaire et pour l’achat de nouveaux tasers, de drones et même d’un hélicoptère, tout juste un mois après un
nouveau meurtre policier à Berlin. Grâce à la constitution du comité de soutien _Wir sind Inés_ (« Nous sommes Inés »), composé de collègues, de syndicalistes – notamment du Syndicat
Education et Science (GEW) dont Inés a été la porte-parole jeune – et de militants révolutionnaires, Inés a combattu son licenciement. Le 6 mai 2025, lors de la deuxième et dernière audience
devant le tribunal du travail de Berlin, le comité de soutien à Inés se rassemble à nouveau et obtenir de manière définitive sa réintégration. Lea, militante à RIO, a rappelé que « _le
combat d’Inés est aussi un combat féministe_ », en insistant sur le fait que les coupes budgétaires touchent principalement les secteurs féminisés – le social, l’éducation, la santé, la
petite enfance – et que « _s’organiser dans ces secteurs, ce n’est pas seulement se battre pour de meilleures conditions de travail, c’est aussi défendre une meilleure prise en charge pour
toutes et tous_ ». UNE CANDIDATURE RÉVOLUTIONNAIRE AU BUNDESTAG CONTRE LE RÉARMEMENT IMPÉRIALISTE ALLEMAND ET LA MONTÉE DES IDÉES RÉACTIONNAIRES Le 23 février 2025, des élections
législatives anticipées se sont tenues, provoquées par l’effondrement de la coalition « feu tricolore » (SPD, Verts et FDP). Quelques mois plus tôt, le gouvernement Scholz s’était effondré
dans un climat de crise généralisée : inflation persistante, réarmement militaire massif, soutien au génocide israélien à Gaza, criminalisation de la solidarité avec la Palestine, attaques
contre les droits sociaux et montée de l’AfD. Cette situation a ouvert un boulevard à la droite et à l’extrême droite. Les élections se sont soldées par la victoire d’une CDU radicalisée à
droite et de son leader ultra-conservateur Friedrich Merz, dans un climat de répression des luttes sociales et de décomposition des forces politiques traditionnelles. Dans ce contexte, la
candidature d’Inés Heider à Berlin, dans la circonscription de Friedrichshain-Kreuzberg, n’avait rien de symbolique. En indépendance des partis institutionnels, sa candidature a été portée
conjointement par RIO et la RSO, dans une démarche politique visant à poser les bases d’un front révolutionnaire large, ancré dans la lutte des classes. Dans un pays où les candidatures
ouvrières indépendantes sont rares et où l’aile gauche de _Die Linke_ a soutenu des politiques austéritaires et des expulsions de migrants et exclu les voix pro-palestiniennes de ses propres
rangs, cette coalition électorale est ouverte à l’ensemble des organisations se réclamant d’un programme révolutionnaire en Allemagne et prêtes à rompre avec l’impasse stratégique de _Die
Linke_. Le programme porté par Inés Heider et ses camarades s’attaquait frontalement aux causes de la crise actuelle : le capitalisme et l’impérialisme allemands, le militarisme, la crise
écologique, le racisme d’État, la violence patriarcale et la précarisation croissante des travailleurs. Avec RIO et les autres organisations de ce front, Inés défendait l’interdiction des
licenciements et l’expropriation sans indemnité et sous contrôle ouvrier des entreprises qui ferment ou délocalisent ; la réduction du temps de travail sans perte de salaire ; l’indexation
des salaires et prestations sur l’inflation ; la défense active du droit de grève ; l’ouverture des frontières et la régularisation de tous les réfugiés ; l’expropriation des groupes du
logement et des entreprises de l’énergie, et bien sûr, l’arrêt immédiat du soutien militaire et diplomatique au génocide à Gaza. Dans une Allemagne où les classes dominantes se réarment à
marche forcée — avec un plan militariste de 900 milliards d’euros annoncé en janvier, couvrant à la fois le budget militaire courant, les exportations d’armes et la modernisation des
infrastructures stratégiques — RIO brandissait ce slogan : « _Pas un euro, pas une vie pour l’armée allemande !_ » Elle s’est également élevée contre la présence de bases militaires
étasuniennes comme celle de Ramstein, contre tout retour du service militaire, et contre les politiques racistes qui criminalisent les migrants tout en consolidant l’Europe forteresse. Cette
campagne électorale ne prétendait pas qu’il serait possible de renverser le capitalisme par les urnes. Elle s’inscrivait dans une stratégie révolutionnaire claire : utiliser l’élection
comme tribune pour renforcer l’auto-organisation des travailleurs, de la jeunesse, des opprimés. Les militants autour d’Inés ont mené campagne dans les écoles, les hôpitaux, les quartiers
populaires, les lieux de travail, en mettant en avant la nécessité d’une grève générale contre le militarisme, le racisme et la précarité. Il s’agissait aussi de poser les bases d’un front
anticapitaliste, qui rompe avec la stratégie du moindre mal, de la cogestion de l’austérité et des coalitions parlementaires. La figure d’Inés Heider incarne cette gauche en reconstruction,
qui refuse les compromis avec l’ordre établi. En ce sens, elle ne représente pas seulement une candidature de protestation, mais un jalon dans la tentative de refonder un projet communiste
en Allemagne, par en bas, à partir des luttes et de l’auto-organisation. Pour commencer à poser les premières pierres de cette riposte d’ensemble contre la militarisation de l’Europe et
contre les projets ultra-réactionnaires de l’extrême droite qui se coordonne à l’internationale, de l’Argentine de Milei à l’Allemagne de Merz et de l’AfD en passant par les Etats-Unis de
Musk et Trump et la France, _Révolution Permanente_ et d’autres organisations de notre Internationale, la FT-QI, appellent à un grand meeting internationaliste, le 24 mai, à l’espace
Charenton à Paris, en présence de Myriam Bregman, de Julia Wallace et de notre camarade allemande Inés Heider. Nous y défendrons une perspective de classe et une orientation
internationaliste seule capable de nous permettre d’affronter l’extrême droite et la militarisation à marche forcée du continent qui nous mène à la catastrophe, comme à chaque fois que le
continent s’est réarmé.
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