L'impérialisme européen n'est pas un allié de l'ukraine
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SI LES DIRIGEANTS DE L’UNION EUROPÉENNE N’ONT PAS CHOISI D’HUMILIER ZELENSKY COMME L’A FAIT TRUMP À LA MAISON BLANCHE, LEURS PLANS POUR L’UKRAINE SONT EN SUBSTANCE IDENTIQUES. DERRIÈRE LES
APPELS À « AIDER » L’UKRAINE, EN LIVRANT DES ARMES, LES PUISSANCES EUROPÉENNES, AU MÊME TITRE QUE TRUMP ET POUTINE, FONT EXPLICITEMENT DE LA GUERRE UNE OPPORTUNITÉ POUR VASSALISER LE PAYS.
Depuis le tournant des Etats-Unis sur la question de l’Ukraine, les puissances impérialistes européennes ont initié un vaste mouvement de réarmement. Dans les médias mainstream et les
discours officiels, il semble aller de soi que la hausse des dépenses militaires vise à « _donner à l’Ukraine les moyens de se défendre_ ». Mais, très loin d’être désintéressé, le réarmement
de l’Europe ne vise pas à aider les travailleurs ukrainiens : au contraire, il s’agit surtout, pour l’Union européenne, de peser dans les négociations en cours et d’obtenir sa part du butin
alors que Trump a brisé la « division du travail impérialiste » qui prévalait jusqu’alors, dans la continuité de 20 ans de vassalisation économique et politique du pays. [1]. Tandis que
l’Union européenne se chargeait du démantèlement de l’Etat ukrainien, les Etats-Unis ont assumé, depuis le début de la guerre, le gros du soutien militaire au pays. Depuis le revirement de
Trump, les puissances européennes craignent de devoir se charger elles-mêmes des efforts militaires et que les Etats-Unis ne s’emparent seuls du butin de la guerre, en vassalisant un pays
que l’Union européenne entendait également soumettre aux intérêts de ses classes dominantes. Tirant profit de l’invasion réactionnaire russe, la guerre en Ukraine apparaissait en effet comme
une « opportunité » pour les pays européens, selon les termes de Ursula Van der Leyen, présidente de la Commission européenne, pour transformer le pays en un « porc-épic d’acier », pointe
avancée militaire du continent . L’UNION EUROPÉENNE ET L’UKRAINE : TRENTE ANS DE VASSALISATION L’Ukraine devient indépendante au début des années 90, dans le contexte extrêmement
troublé de l’implosion de l’URSS, une époque surnommée en russe les « années sauvages ». L’ouverture du pays aux capitaux étrangers et l’effondrement du pouvoir central vont déchaîner les
convoitises. Celles des anciens bureaucrates de l’URSS reconvertis en actionnaires et patrons d’entreprises, celles du monde du crime organisé, celles des investisseurs américains et
européens. Keith Richardson, ancien secrétaire général de la Table ronde des industriels européens, déclarait ainsi que les marchés ouverts par la chute du mur ne représentaient rien de
moins qu’« _une nouvelle Asie du Sud-Est aux portes de l’Europe_ ». Le projet de vassalisation de l’Ukraine par les puissances impérialistes, l’Union européenne en tête, se met alors en
place avec la complicité de la classe dirigeante ukrainienne, qui en profite pour s’enrichir. Ceci se passe d’une part sous la houlette indirecte des institutions internationales comme le
Fond Monétaire International (FMI), la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), d’autre part sous l’influence directe
des groupements d’intérêts et de lobbying de la Chambre Américaine du Commerce, le Centre pour les relations Ukraino-Etatsuniennes, le Conseil des Affaires Etats-Unis Ukraine et la European
Business Association. Aux yeux des fonds d’investissements et des banques impérialistes, les opportunités qu’offrent l’Ukraine sont nombreuses : des grandes entreprises étatiques, qui vont
s’ouvrir à la privatisation, aux immenses terres arables (dont la surface dépasse la taille de l’Italie) en passant par les minerais et les terres rares d’une immense importance stratégique
. Parmi les secteurs visés, on peut citer la sidérurgie, où le géant européen Arcellor-Mittal va racheter à bas coûts usines et combinats, le cas le plus emblématique étant l’acquisition en
2005 de l’usine géante de Kryviy Rih pour 4,8 milliards d’euros,. Une première vente de l’usine pour 800 millions d’euros à des oligarques ukrainiens proches des dirigeants russes avait été
annulée par la justice après l’arrivée au pouvoir de Ioulia Tymoshenko, une oligarque réputée proche des intérêts européens. Alors que l’Ukraine avait une dette souveraine limitée en 1991,
le pays va être placé sous la dépendance des capitalistes occidentaux en raison de 14 prêts successifs, contractés en trente ans auprès du FMI et d’autres auprès de la banque mondiale. Ces
prêts sont loin d’être mis en place pour venir en aide aux pays qui contractent mais plutôt pour les asservir : dans le cas de l’Ukraine, le remboursement des prêts, assortis de lourds taux
d’intérêts, commence à mettre les finances publiques sous haute pression à partir des années 2000. Une situation qui ouvre la voie à une ingérence de plus en plus marquée des institutions
internationales dans la gestion du pays. En 2016, le FMI obtient ainsi la privatisation de plusieurs milliers d’entreprises. Confrontées au risque de voir leurs 33 millions d’hectares de
terres agricoles rachetés par des investisseurs étrangers, les autorités ukrainiennes imposent un moratoire sur les ventes foncières aux entreprises étrangères, reconduit régulièrement
depuis 2001, en prétendant vouloir protéger les petits propriétaires de la prédation internationale. Les institutions européennes n’auront de cesse d’essayer de lever cet obstacle qui
ralentit leurs investissements : elles proposeront un prêt de 89 millions de dollars pour favoriser la privatisation des terres détenues par l’Etat et les coopératives en 2013, condamneront
le moratoire par l’intermédiaire d’une décision de justice de la Cour européenne des Droits de l’Homme en 2018 et obtiendront sa suspension en 2020 par le gouvernement Zelensky. Cette
suspension sera récompensée par le déblocage d’un prêt de 5 milliards d’euros par le FMI. Le processus de spoliation des terres a officiellement commencé avec la possibilité pour des
particuliers ukrainiens d’acheter jusqu’à 100 hectares sur une plateforme en ligne ou de vendre leurs terres, entre juillet 2021 et décembre 2023. De plus, à compter du 1er janvier 2024, les
particuliers ou les entreprises ukrainiennes disposent du droit d’acheter jusqu’à 10 000 hectares de terres. Finalement, la vente de terres à des entreprises étrangères devait entrer en
vigueur après un référendum fixant ses modalités, un projet porté par le parti de Volodymir Zelensky malgré son impopularité auprès d’environ 80% de la population. Si ces réformes n’ont pas
formellement autorisé les entreprises étrangères à acheter des terres, dans les faits elles n’ont fait qu’accélérer la prise de contrôle effective de ces terres par des entreprises
ukrainiennes détenues par des oligarques ou des capitalistes étrangers, qui contournent déjà la loi en louant les terres et en tirant partie des difficultés à établir une traçabilité du
capital international. Neuf des dix sociétés qui contrôlent le plus de terres en Ukraine sont enregistrées à l’étranger, notamment dans des paradis fiscaux comme le Luxembourg. Quand bien
même ces entreprises seraient encore dirigées par des Ukrainiens, l’ouverture de leur capital aux financements étrangers et les dettes contractées auprès d’institutions financières
occidentales comme la Banque européenne pour la Reconstructions et le Développement ou la Banque européenne d’Investissement, donnent le contrôle effectif de la production à des acteurs
étrangers. C’est ainsi que des investisseurs tels que l’agence d’imports/exports du Danemark ont participé à la restructuration de l’une de plus grandes sociétés ukrainiennes,
UkrLandFarming, qui s’est traduite par des milliers de licenciements. En 2024, comme le note Michael Roberts, « _les monopoles alimentaires Cargill, Monsanto et DuPont possèdent 40 % des
terres arables de l’Ukraine. La société GMA-Monsanto Corporation détient 78 % du fonds foncier de la région de Soumy, 56 % de celui de Tchernihiv, 59 % de Kherson et 47 % de la région de
Mykolaïv. Au total, 28 % des terres arables de l’Ukraine appartiennent à un mélange d’oligarques ukrainiens, de sociétés européennes et nord-américaines, ainsi qu’au fonds souverain d’Arabie
saoudite. Nestlé a investi 46 millions de dollars dans une nouvelle usine dans l’ouest, dans la région de Volyn, tandis que le géant allemand des médicaments et pesticides Bayer prévoit
d’investir 60 millions d’euros dans la production de semences de maïs dans la région centrale de Jytomyr_ ». En parallèle de la facilitation de l’entrée des capitaux européens dans le pays,
l’Union européenne exige une réforme profonde du droit et du marché du travail. A la suite de la crise des subprimes de 2008-2009, le gouvernement de l’oligarque Viktor Yanukovych tente
d’imposer un nouveau Code du travail mais il se heurte à une contestation vive de la population. Mis dans l’obligation de rembourser 10 milliards de dollars entre 2011 et 2013 à la banque
mondiale et au FMI, et, face au refus de l’UE de verser 20 milliards d’euros dans le cadre d’un accord d’association. « LA GUERRE, UNE OPPORTUNITÉ » La catastrophe s’abat sur l’Ukraine
en février 2022 avec l’invasion réactionnaire du pays par les armées de Vladimir Poutine. Après 3 ans de guerre, plus de 500 000 soldats et 46 000 civils ont été tués ou blessés dans une
guerre de tranchées et de combats urbains du côté ukrainien, et au moins autant de soldats du côté russe. Des villes entières ont été rasées par les missiles et les tanks de l’armée russe,
obligeant 5,9 millions de personnes à s’expatrier et 3,7 millions à se réfugier dans d’autres parties du pays. Le PIB s’est effondré de 25% et les budgets civils et militaires sont sous
perfusion de l’argent de l’Union européenne et des Etats-Unis. Mais, alors que les voix politiques et médiatiques martèlent que l’envoi d’armes est un acte de solidarité envers le peuple
ukrainien, les institutions et les banques approfondissent son exploitation, la vassalisation de son économie et le contrôle de ses politiques publiques. Trump n’est pas le seul à avoir un
plan pour s’accaparer les ressources de l’Ukraine : la Commission européenne se penche également sur la question, avec à l’idée de transformer l’Ukraine en une semi-colonie aux portes de
l’Europe, ouverte à tous ses capitaux. En collaboration avec les autorités ukrainiennes, elles ont profité de la panique de mars 2022 pour faire passer en quelques jours et en secret une
loi qui a augmenté la durée du travail, facilité les licenciements, notamment en cas d’arrêt maladie, et supprimé les conventions collectives. Cette première loi fut complétée en mai 2022
par un ensemble de réformes permanentes supprimant, pour la grande majorité des travailleurs ukrainiens (ceux des entreprises de moins de 200 employés), la législation du travail en vigueur.
« _Les recommandations de la Commission de l’année dernière ont été largement mises en œuvre_ » se félicitait ainsi la Commission Européenne en 2024 qui souhaite poursuivre ses politiques,
réclamant notamment des mesures « de déréglementation dynamiques » « visant à stimuler le secteur privé et [...] à attirer les investissements directs étrangers ». Pour cela, elle préconise
entre autres de privatiser le rail, d’« _adopter la loi sur le transport ferroviaire créant un cadre institutionnel et législatif pour un marché ferroviaire compétitif conforme aux normes
de l’UE_ »), de créer un marché du carbone ou de préparer la vente de « _deux banques d’État d’importance systémique, à savoir la Sense Bank et l’Ukrgasbank, qui représentent respectivement
4 % et 6 % du total des actifs_ ». Si le rapport reconnaît qu’en 2023, un record a été atteint en termes de recettes de privatisation, en atteignant le total de 108 millions d’euros soit
0,05 % du PIB, il déplore que « _la privatisation [se soit] limitée à de petites propriétés et à des actifs de production ; il n’y a pas eu d’opérations de privatisation à grande échelle en
2023 et 2024_ ». Jusqu’alors, des mobilisations populaires avaient empêché le parti de Zelensky de mettre en place toutes les réformes de dérégulations qu’il souhaitait, des mobilisations
attaquées aussi par les puissances impérialistes. Des documents ayant fuité en 2021 montrent que le gouvernement britannique du New Labour de Keir Starmer a formé des responsables ukrainiens
à faire passer des attaques contre les droits des travailleurs et les syndicats, en expliquant notamment quelles stratégies de communications adopter pour manipuler l’opinion publique
ukrainienne massivement opposée à ces réformes. Gregory Afinogenov, professeur d’histoire russe à l’université de Georgetown, tire un bilan sombre des manœuvres amplifiées par la guerre, au
micro du podcast _Democracy Now !_ : « _Le parti de Zelensky a fait adopter des lois qui ont effectivement détruit le droit à la négociation collective ainsi que d’autres protections du
travail. Il a également mis en œuvre des réformes de la loi sur les retraites présentées comme une “décommunisation” du système de protection sociale, mais qui, en réalité, se traduisent par
des réductions radicales. Ces deux projets ont été rédigés bien avant l’invasion russe, mais l’état d’urgence en temps de guerre a grandement facilité la capacité du parti à mettre en œuvre
son programme — dont l’hostilité envers les droits des travailleurs l’a même confronté à l’Organisation Internationale du Travail, normalement modérée. Au lieu des droits des travailleurs
et de la protection sociale, Zelensky et ses conseillers promeuvent les “tribunaux sur smartphone” (une coentreprise avec Amazon) et d’autres partenariats public-privé. En effet, ils
considèrent l’Ukraine d’après-guerre comme une gigantesque zone économique spéciale à la périphérie de l’Europe, où des protections du travail faibles et l’absence de barrières tarifaires
inciteront les investissements des multinationales européennes_ ». Alors qu’à la veille de la guerre, la dette extérieure de l’Ukraine n’était « que » de 56 milliards de dollars, elle a
doublé au cours des trois dernières années. La plus grande part de la dette du pays se trouve entre les mains de l’Union européenne, à hauteur de 44%, du FMI à hauteur de 15%, de la banque
mondiale à hauteur de 18%. Symptomatiquement, la dette auprès de l’Union européenne a été multipliée par 8 pendant la période de guerre, ce qui témoigne de la politique perverse de l’UE qui
ne fait pas de dons mais accumule les créances et par là même renforce son pouvoir sur le pays. Loin de répondre aux nombreux appels d’effacer ces dettes, la justice Britannique n’a même pas
autorisé l’Ukraine à ne pas rembourser l’emprunt qu’elle avait contracté auprès de la Russie en 2013, et pour lequel elle avait suspendu les versements en 2015 suite à l’invasion de la
Crimée. Au cœur de la guerre, en mars 2023, la Cour Suprême a donné raison à la Russie et a rejeté le droit de l’Ukraine à ne pas rembourser cette dette. Les institutions internationales à
travers notamment la Commission européenne ont en revanche déjà prévu un plan de 331 pages portant sur la période 2024-2027 pour faire payer à la population ukrainienne les emprunts, en
implémentant de nouvelles réformes structurelles et un contrôle accru du budget du pays. FACE AU PLAN TRUMP, L’UNION EUROPÉENNE DÉFEND SON PROPRE PLAN DE RECONSTRUCTION L’après-guerre
est depuis longtemps déjà dans les têtes des investisseurs, un rapport de la banque mondiale chiffrant le marché de la reconstruction à presque 500 milliards d’euros, un chiffre qui pourrait
même s’élever jusqu’à 1000 milliards. Plusieurs conférences internationales ont été organisées pendant la guerre, préparant la « reconstruction du pays », c’est-à-dire sa vassalisation
totale et son pillage tous azimuts. Les 4 et 5 juillets 2022, les documents émanant de la _Ukraine Recovery Conference_ mettaient le « _renforcement de l’économie de marché, la
décentralisation, la privatisation, la réforme des entreprises d’État, la réforme foncière, la réforme de l’administration publique_ » et « _l’intégration euro-atlantique_ » au cœur de ses
enjeux. Par ailleurs, ils demandaient explicitement la réduction des protections des travailleurs. Quant au _Plan National de Relance_, il se plaint d’une « _législation du travail obsolète
entraînant un processus complexe d’embauche et de licenciement, la réglementation des heures supplémentaires, etc._ », comme le fait que les travailleurs qui jouissent d’un an d’expérience
bénéficient d’un « _préavis de licenciement de neuf semaines_ » contre seulement quatre semaines en Pologne et en Corée du Sud. Les conférenciers jugent aussi que la part des recettes
fiscales (40%) dans le PIB de l’Ukraine représente un « fardeau plutôt élevé » par rapport à la Corée du Sud, leur modèle fiscale de référence, appellant en conséquence à le transformer et à
sabrer les dépenses publiques. Au nom de « l’intégration à l’UE et de l’accès aux marchés », ils proposent également « _la suppression des barrières douanières et des barrières non
tarifaires non techniques pour tous les produits ukrainiens_ », tout en appelant à « _faciliter l’attraction des IDE [investissements directs étrangers] afin d’attirer [les plus grandes
entreprises internationales en Ukraine_ », avec des « _incitations spéciales à l’investissement_ » pour les entreprises étrangères. En outre, un rapport commandé à une entreprise de
consultant liés au journal britannique _The Economist_ présentait directement la guerre comme une opportunité et donnait ses propres recommandations pour poursuivre la privatisation des
banques du pays [2] : « _Une fois la guerre terminée, le gouvernement devra également envisager de réduire considérablement la part des banques détenues par l’État, notamment par la
privatisation de PrivatBank, la plus grande banque du pays, et d’Oshchadbank, [un important gestionnaire de retraites et de paiements sociaux_ ». Les années suivantes, le gouvernement
ukrainien suivra ces préconisations, confirmant ainsi à la conférence de 2023 « _son engagement à respecter les conditions du programme du FMI, y compris l’adoption de réformes pour
permettre une concurrence loyale et ouverte, réduire les barrières à l’entrée sur les marchés et garantir [des procédures judiciaires et réglementaires équitables_ ». L’Union européenne a
également annoncé une nouvelle enveloppe de 50 milliards d’euros d’aide à l’Ukraine aux conditions très dures, visant à garantir aux investisseurs européens un accès privilégié au marché
ukrainiens et des garanties en cas de pertes. Ces perspectives d’enrichissement ont déjà attiré quasiment 500 entreprises internationales de 42 pays différents, pesant plus de 5000 milliards
de dollars et couvrant plus de 21 secteurs d’activités différents. Rien qu’en France, 19 entreprises ont d’ores et déjà remporté l’appel à projets du fonds français de reconstruction de 200
millions d’euros, parmi lesquels on retrouve Thalès, EDF ou encore Saint-Gobain. NI OTAN, NI UNION EUROPÉENNE, NI POUTINE. LA LIBÉRATION DE L’UKRAINE EXIGE UNE RÉPONSE OUVRIÈRE ET
INTERNATIONALISTE Alors que Zelensky et les dirigeants européens ne cessent de promouvoir la continuation de la guerre, le décalage n’a jamais été aussi grand avec l’opinion ukrainienne où
seulement 11% des sondés se disent en faveur de cette option, 81% souhaitant un compromis impliquant des négociations avec d’autres pays. Mais la guerre a permis de réduire au silence la
voix des travailleurs. Le gouvernement Zelensky a refusé d’organiser des élections, il a interdit 11 partis politiques au motif qu’ils seraient pro-russes, quand bien même ils auraient
appelé à s’engager dans l’armée de Kiev contre les armées de Poutine. De plus, la loi martiale interdit aux hommes entre 18 et 60 ans de quitter le pays et des gangs de recruteurs viennent
arracher de force les hommes dans les rues pour les envoyer au charnier. Face à cette situation catastrophique, l’Union européenne n’est en aucun cas un allié des travailleurs et des
travailleuses ukrainiens. Si les dirigeants de l’Union européenne n’ont pas choisi d’humilier Zelensky comme l’ont fait les dirigeants américains à la Maison Blanche le 1er mars dernier,
leurs plans pour l’Ukraine sont en substance identiques. La guerre en Ukraine vise surtout à renforcer la vassalisation du pays, la sujétion de l’économie ukrainienne au capital européen et
l’accaparement des richesses du pays, tout en détruisant systématiquement le droit du travail et en paupérisant la population. Pendant que l’armée russe massacre les soldats ukrainiens,
détruit ses villes dans des bombardements d’une extrême violence et annexe son territoire, l’Union européenne prépare pour l’Ukraine un futur tout aussi catastrophique : un pays transformé
en un avant-poste surmilitarisé où la population, sans droits politiques ou syndicaux, pourra être exploitée par les capitaux étrangers. L’Ukraine constitue un laboratoire de ce que les
politiques de militarisation préparent pour tout le continent européen. Pour financer les hausses colossales des budgets de l’armement, qui iront amplifier les marges des géants industriels
de l’armement comme Thalès ou STMicroélectronics et les profits de leurs actionnaires, le gouvernement français amplifiera encore l’austérité qu’il impose aux classes populaires. En outre,
les contextes guerriers constituent des prétextes pour réprimer les opposants politiques, comme en atteste la répression des militants engagés contre le génocide à Gaza, ou pour amplifier le
caractère antidémocratique des régimes bourgeois dont la Ve république est un exemple particulièrement autoritaire. Dans ces conditions, la vassalisation de l’Ukraine par l’Union européenne
doit être farouchement combattue. Pour aider les travailleurs ukrainiens, pris en tenaille entre les plans de Trump et de l’UE et ceux de Poutine, il est de la première importance de
conduire une riposte internationaliste. C’est en désarmant nos classes dominantes et en combattant leurs projets que nous pourrons permettre au peuple ukrainien d’échapper à des décennies de
surexploitation et de sujétion sous l’égide de Bruxelles et des principales puissances impérialistes du continent. Si les travailleurs ukrainiens parvenaient à s’organiser en indépendance
des partis qui veulent les priver de tous leurs droits, ils seraient les mieux placer pour repousser l’invasion ultra-réactionnaire menée par Poutine et gagner les travailleurs et les
secteurs opprimés de la société russe à leur cause. De la même manière, en s’opposant aux plans de réarmement des puissances européennes et à nos propres dirigeants, les travailleurs
européens enverraient un signal puissant à la classe ouvrière russe. Ils montreraient par le désarmement de leurs propres classes dominante qu’ils ne souhaitent pas faire la guerre à la
population russe et apporteraient un démenti cinglant à la propagande de guerre du Kremlin et la rhétorique de Poutine qui exacerbent le nationalisme grand-russe. En aidant la classe
ouvrière ukrainienne à se libérer de l’impérialisme européen et étasunien, les travailleurs européens pourraient ainsi aider les travailleurs russes à se débarrasser des oligarques qui
pillent leurs pays et du régime bonapartiste de Poutine. Ni OTAN, ni Union européenne, ni Poutine. Telle est la seule orientation avec laquelle nous pouvons aider la population ukrainienne,
martyrisée par trois années de guerre horribles. Une réponse internationaliste qui fait de la fraternisation entre les travailleurs son arme principal, dans une situation internationale de
plus en plus complexe et convulsive. Pour commencer à poser les premières pierres de cette riposte d’ensemble contre la militarisation de l’Europe, contre les projets ultra-réactionnaires de
l’extrême droite internationale et de son avant-garde trumpiste et pour libérer l’Ukraine prise en étau entre le régime réactionnaire de Poutine et l’impérialisme européen et occidental,
_Révolution Permanente_ et d’autres organisations de notre Internationale, la FT-QI, appellent à un grand meeting internationaliste, le 24 mai, à l’espace Charenton à Paris, en présence de
Myriam Bregman et de nos camarades allemands et étasuniens. Nous y défendrons une perspective de classe, la seule orientation qui puisse mettre un frein aux tendances à la guerre et à la
militarisation extrêmement dangereuse du continent.
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