Verbalisés comme des fraudeurs lorsqu'ils oublient leur carte, les abonnés Lignes d'Azur crient à l'injustice
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Un commentaire résume le mieux le sentiment d'injustice des 2.500 signataires: "Il est trop facile de se faire de l'argent sur le dos des gens qui sont réglos".
Il y a plusieurs mois, Saber Benjima a lancé une pétition sur le site Change.org, intitulée "STOP aux amendes pour les abonnés annuels ayant oublié leur carte!!! 48 h pour la montrer", à
l'attention de la régie de Lignes d'Azur.
La raison de sa colère: que les abonnés au réseau soient traités de la même manière qu'un fraudeur lorsqu'ils oublient leur titre de transport. À savoir une amende de 60 euros, qui s'élève à
100 euros en cas de majoration - 10 euros lorsque le titre de transport n'est pas validé.
Les internautes proposent de "modifier les conditions générales de vente".
"Il y a une notion d'injustice qui me déplaît: vous êtes clean, mais vous êtes verbalisable", justifie Saber, étudiant de 26 ans.
Le jeune homme, abonné à l'année, a lancé la pétition après avoir été lui-même victime d'une "mésaventure" en juillet.
"J'allais en cours. Pendant le contrôle, je me rends compte que je n'ai pas ma carte. Je prends une amende, que je refuse de payer sur le moment: pour moi, il est logique de ne pas la payer
du tout".
Il se rend ensuite au bureau Lignes d'Azur, "de bonne foi" , insiste-t-il. "J'étais confiant, car il y a quelques années, il y avait des annulations pour ce genre de situation. Je me
présente avec ma carte et on m'a dit de faire un courrier de réclamation. Pourtant, dans leurs fichiers, ils voient bien que vous êtes abonnés".
Deux mois plus tard, la réponse tombe. Ou plutôt, la non-réponse: rappel à l'ordre et l'amende pour "absence de titre de transport" est majorée.
Dans la foulée, il lance la pétition, qui vivote sur Internet pendant plusieurs mois. Tout s'accélère en décembre, quand Tatiana Madej tombe dessus.
Le combat de Saber fait écho en elle: "Ma fille de douze ans avait oublié sa carte. Déjà, les agents ont eu un comportement intolérable avec elle en fouillant dans son portable pour avoir
son identité. Mais en plus, on en a eu pour 100 euros d'amende, soit le prix de son abonnement". Elle assure avoir écrit "à trois reprises" à Lignes d'Azur avec la même réponse adressée à
Saber, au bout de la troisième lettre.
Elle diffuse le lien sur les réseaux sociaux et le nombre de signataires explose.
"On est plein de Niçois dans cette situation. Il y a un nombre d'amendes données… Alors que nous ne sommes pas fraudeurs, on est dans l'oubli. C'est un moyen de se faire du fric super
facilement", argumente cette conseillère en vente de 44 ans.
C'est donc un dialogue que demande la pétition, pour envisager plus de flexibilité. Tatiana s'est renseignée: "Il y a des solutions. À Rouen, les gens ont 48h pour montrer qu'ils sont bien
abonnés. Pareil à Paris, où l'amende est limitée à 5 euros".
Saber Benjima assure que sa démarche se veut constructive: "Je voulais tendre la main et signaler une vraie problématique d'ordre public. Quelque chose de massif qui touche toutes les
strates de la population".
Inflexible, Philippe Pradal. Le premier adjoint à la Ville et directeur de la Régie Lignes d'Azur assure que la validation à bord est une obligation légale et une nécessité statistique.
Conséquence: toute irrégularité est verbalisable.
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