Quand sainz remonte le temps sur une porsche varoise...

POUR DISPUTER SON TOUT PREMIER RALLYE HISTORIQUE, LE « ROI CARLOS » A CHOISI LA 911 DU TEAM SMG VICTORIEUSE DU TOUR DE CORSE 2011. UN INSTRUMENT ACCORDÉ RÉCEMMENT À ROQUEBRUNE-SUR-ARGENS On

peut être double champion du monde des rallyes (1990, 1992), avoir tout gagné ou presque sur la planète WRC (26 victoires) ainsi qu'en raid tout terrain (Dakar 2010) et se retrouver un

beau matin, à bientôt cinquante printemps, dans la peau d'un débutant. _« Oui, il s'agira de ma première expérience en véhicule historique de compétition. Les organisateurs du

Rallye d'Espagne classique, la manche d'ouverture du championnat d'Europe VHC programmée bientôt_ (du 8 au 10 mars, ndlr) _à Madrid, m'ont lancé une invitation à remonter

le temps que j'ai accepté volontiers. Compte tenu de mes attaches avec le groupe Volkswagen, je me suis tout naturellement tourné vers la Porsche 911. Une voiture jamais pilotée en

compétition puisque ma carrière a débuté après la fin du groupe 4, à l'époque du groupe B, au volant d'une Opel Manta 400, puis d'une Renault Maxi 5... »_ C'était donc la

semaine dernière, sur un bout de spéciale usé jusqu'à la corde du Rallye du Var, entre Roquebrune-sur-Argens et le col de Valdingarde. Le théâtre grandeur nature d'une rencontre

inattendue entre Carlos Sainz, grand d'Espagne, et une fringante Teutonne trentenaire, la 911 SC millésime 1981 du team fréjusien SMG conduite au sommet du Tour de Corse VHC 2011 par

Philippe Gache. _« Carlos m'a appelé en janvier, on rentrait juste du Dakar »_, raconte le patron pilote. _« Evidemment, qu'il ait fait appel à nous, ça me fait plaisir. C'est

flatteur. Mais, franchement, je pense qu'il a fait le bon choix. La voiture a encore progressé. Lorsque j'ai gagné en Corse, il y a quatre mois, elle n'était qu'à 80% du

potentiel permis par le règlement. Maintenant, elle est au top ! »_ GACHE : « IL VA LEUR METTRE UNE ROUSTE » En compagnie de l'ami Luis Moya, le copilote avec qui il a forgé

l'essentiel de son impressionnant palmarès, le triple lauréat du Monte-Carlo (1991, 1995, 1998) n'est pas venu dans le massif des Maures pour rien. Guère sensible au magnifique

panorama sur la Grande Bleue qui saute aux yeux depuis le coin de colline choisi comme camp de base, celui-ci a en effet enchaîné les allers et retours sur le tronçon test de 3 kilomètres,

sans quitter le baquet de sa nouvelle danseuse durant près de quatre heures ! Au total, l'insatiable perfectionniste aura englouti environ 200 bornes. De quoi passer en revue la gamme

de pneus Pirelli et affiner certains réglages. Son verdict ? _« D'abord, bravo à Philippe ! Il a fait du super travail car c'est une très belle voiture. Evidemment, il y a pas mal

de différences par rapport aux autos de maintenant. La principale, à mes yeux : c'est plus physique à exploiter. Même si cette route ne ressemblait pas beaucoup à celles de la course à

venir, plus rapides, agressives et bosselées, ce fut une bonne prise en main. »_ Quant à l'objectif visé la semaine prochaine dans son jardin castillan... _« Peu importe. On y va pour

s'amuser. »_ Une réponse évasive qui ne laisse pas insensibles les zygomatiques de Philippe Gache : _« Je lui ai déjà dit. Il ne me croit pas. Mais je persiste et je signe. Là-bas,

Carlos, sûr qu'il va leur mettre une sacrée rouste aux spécialistes... »_ ------------------------- SAVOIR+ Retrouvez toute l'actualité automobile sur notre blog "La Boîte

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