Port saint-laurent-du-var: la vidéo choc de l’incendiaire du mois de mai

L’explosion est spectaculaire. Sur de nouvelles images révélées par TF1 et Nice-Matin, on peut voir les images de l’explosion d’un yacht à moteur de 17 mètres, mercredi 5 février dernier,

vers 20 heures, quai de la digue, sur le port de Saint-Laurent-du-Var. Ces vidéos proviennent de la vidéo surveillance du port. On voit le feu gagner sur l’arrière du yacht, puis une

explosion phénoménale qui projette des parties entières sur le quai. La déflagration avait été entendue et ressentie de Nice à Villeneuve-Loubet. Sur les images, le navire explose et son

roof est réduit à néant. Le souffle de l’explosion a projeté le pont du bateau sur le quai. La proue a atterri de l’autre côté de la digue. La coque a, quant à elle, coulé. Un autre navire

de 10m avait lui aussi été ravagé par les flammes. "UN HOMME MARCHANT AVEC DÉTERMINATION" Tout laisse à penser que l’incendie est criminel. Une enquête, diligentée par le parquet

de Grasse avait été ouverte. Les équipes de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale et de la police nationale de Cagnes-sur-Mer en charge de l’enquête ont effectué

premières constatations. Les propriétaires roumains de ce bateau Tecnomarine polonais devaient être entendus par la police. Un expert judiciaire étudie toujours les fragments du bateau pour

déterminer précisément les causes du sinistre. Sur les caméras de vidéo surveillance, on peut distinguer _"un homme marchant avec détermination vers le bateau",_ a raconté peu

après l’explosion un agent portuaire à _Nice-Matin._ Et c’est là que les autres images récupérées par TF1 et Nice-Matin prennent tout leur sens. Nous avons pu mettre la main sur la vidéo

surveillance d’un autre incendie criminel. Le 1er mai dernier cette fois, au même endroit. Sept bateaux avaient été touchés par les flammes, cinq unités avaient été totalement détruites, des

bateaux de 10 à 15mètres. Soixante-sept sapeurs-pompiers étaient alors intervenus. La scène qu’on voit sur ces images de vidéo surveillance est édifiante. Car elle ressemble en tout point à

celle du mois de février décrite par l’agent portuaire. On distingue un homme arrivant sans se presser. Il marche le long du quai, dépasse le yacht auquel il veut mettre le feu. Comme s’il

voulait s’assurer qu’il n’y avait personne alentour. Puis il revient sur ses pas. Il reste deux minutes à bord du yacht. Quand il descend, on aperçoit une lueur sur le pont arrière, c’est

l’incendie qu’il vient d’allumer. Le sinistre se propage alors aux autres yachts. S’agit-il du même auteur? À la vue du mode opératoire identique, il est légitime de se poser la question. La

cible est identique: des yachts de plus de dix mètres, valant plusieurs centaines de milliers d’euros. Un modus operandi lui aussi identique: un individu arrive, monte à bord, puis quitte

précipitamment les lieux. Il avait nécessairement les codes du portail qui permet d'accéder au quai. Selon le procureur de la république de Grasse, Damien Savarzeix, interrogé par

Nice-Matin, l’auteur de l’explosion du mois de février n’a pas encore été interpellé._ "L’enquête est en cours", _indique-t-il. Nul doute que, vidéo surveillance en main, les

enquêteurs sont aux trousses de l’incendiaire. Même quai, même port, mais pour quel mobile? Vengeance? Escroquerie à l’assurance? Acte de malveillance? Règlement de comptes? Beaucoup de

questions et autant d’hypothèses sur la table des enquêteurs.