« L’hiver, on fait pâturer les brebis dans les vignes »

Guilain Latournerie, originaire de la région, avait eu, très jeune, un véritable coup de cœur pour cette propriété. Il a eu l'opportunité de l'acquérir et d'y créer son propre

domaine viticole. Ses vins sont principalement produits en appellations graves, berceau historique du vignoble bordelais.

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«  J'ai racheté en 2020. Ici, c'était un restaurant qui n'a pas duré longtemps : il a été créé en 2017 et a fermé en 2018… Avant, c'était une propriété viticole ancienne,

qui tournait en vente directe. Ils ont vendu en 2013 à des gens qui en ont fait leur danseuse. Le vignoble était confié à des prestataires. Moi, j'étais dans le Médoc, à Château

d'Agassac, comme responsable technique. Je voulais m'installer à mon compte depuis longtemps. Je suis originaire de Bazas, c'est tout près. Je connaissais la propriété et,

quand j'étais jeune, je trouvais cet endroit magique.

On a mis plus de deux ans pour se mettre d'accord. Comme tout projet, il y a ce qui marche comme prévu et ce qu'on découvre. Il y a un deuxième pôle avec mon cousin, qui a des

brebis. On est associés, ce qui nous a permis d'être plus solides pour racheter. En plus, cela nous faisait plaisir de travailler ensemble. L'hiver, on fait pâturer les brebis dans

les vignes, car on est en 100  % enherbé. 2022, c'était ma troisième vendange. On a refait toute l'identité visuelle des vins de la propriété. On est certifié bio. On a 9 hectares

en vignoble. Il a fallu recréer une clientèle.

À Découvrir LE KANGOUROU DU JOUR Répondre Avec les blancs, commercialement, ça va très bien. On a créé un blanc de noirs 100  % cabernet-sauvignon, appelé Le Blanc qui tache. Une cuvée

légère, à 11°. On ne savait pas comment commencer. La vérité, on l'aura plus tard. Les rouges, c'est plus long à se faire connaître. L'entrée de gamme est à 9 euros, un 100  %

merlot juteux et fruité. La particularité, ici, c'est qu'on est à 110 mètres d'altitude : on a des terroirs frais et des degrés peu élevés.  »

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