Qui est Lindsey Graham, le sénateur trumpiste anti-Russe qui monte sur la scène diplomatique

LINDSEY GRAHAM, LE SÉNATEUR TRUMPISTE ANTI-RUSSE QUI MONTE SUR LA SCÈNE DIPLOMATIQUE

Il prend de plus en plus d'ampleur sur la scène diplomatique mondiale. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et, surtout, depuis l'entrée en discussion des

États-Unis sur de potentielles négociations de paix entre Kiev et Moscou, le nom de Lindsey Graham fait les titres de nombreux médias internationaux.

Sénateur de la Caroline du Sud depuis 2003, le républicain de 69 ans s'est régulièrement exprimé sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie depuis le début du second mandat de

Trump. Il y a quelques jours, il avait été dépêché à Ankara lors des tentatives de négociation concernant la guerre en Ukraine.

Cet habitué de la politique américaine a également déposé au Congrès, le 1er avril dernier, un projet « Sanctioning Russia Act of 2025 » (littéralement « loi sur les sanctions contre la

Russie 2025 »), visant à mettre en place des droits de douane à hauteur de 500 % sur tous les produits en provenance des pays qui continuent à importer du pétrole, du gaz ou de

l'uranium russes. Pour l'heure, si Donald Trump montre un certain investissement dans les tentatives d'accord de paix entre la Russie et l'Ukraine, il ne s'est pas

encore prononcé sur la loi voulue par le sénateur.

Un discours farouchement opposé à la guerre menée par Poutine qui a tout pour séduire les Européens, puisque la semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot avait

plaidé pour « aller plus loin » et « prendre la Russie à la gorge ». L'Union européenne venait alors d'adopter un lot de sanctions supplémentaires à l'égard de Moscou.

Mais Lindsey Graham a aussi pu surprendre par ses excès, comme lorsqu'il appelait, en mars 2022, à assassiner le président russe Vladimir Poutine, affirmant qu'il s'agissait

de la « seule solution » pour résoudre la guerre en Ukraine.

Ce juriste de formation, qui a perdu très jeune ses parents, est par ailleurs connu pour ses positions parfois critiques de son propre parti. Élu dès 1995 à la Chambre des représentants, son

sens du compromis avec les démocrates a également été remarqué à plusieurs reprises. Ainsi, il a soutenu la candidature de deux femmes proposées par Barack Obama pour siéger à la Cour

suprême, Sonia Sotomayor et Elena Kagan, respectivement en 2009 et 2010.

À LIRE AUSSI DONALD TRUMP, L'ALLIÉ INATTENDU DU MARCHÉ UNIQUE EUROPÉENCes choix font partie de ceux qui le placent chez les conservateurs atypiques… comme son mentor John McCain, le

républicain qui s'était présenté contre Barack Obama en 2008. Lindsey Graham reste malgré tout aligné avec l'essentiel des positions affichées par son parti. Il est notamment très

conservateur sur les sujets liés à l'avortement. Il avait également participé fin 2012, au blocage de la nomination de la démocrate Susan Rice au poste de secrétaire d'État

En 2016, au moment de se retirer de la course à l'investiture républicaine dans laquelle il s'était lancé plus tôt, il avait fustigé Donald Trump pour avoir critiqué le passé

militaire de son mentor. L'actuel président des États-Unis avait alors, pour se venger, donné son numéro de téléphone personnel en pleine réunion électorale. Aujourd'hui, ces jours

semblent loin derrière eux : Graham est, depuis 2017 et encore aujourd'hui, l'un des soutiens du président.

À Découvrir LE KANGOUROU DU JOUR Répondre En 2003, celui qui avait été promu colonel réserviste de l'armée de l'air américaine par George W. Bush fait paraître un communiqué qui

annonce son soutien à l'invasion de l'Irak. Rebelote en 2021, où il déplore le retrait des forces américaines de l'Afghanistan.

Depuis quelques années, il appelle également à niveler Gaza, et a même affirmé qu'Israël avait le droit de bombarder le territoire palestinien avec l'arme nucléaire. Lindsey Graham

a aussi appelé à des sanctions de la part des États-Unis contre la Cour pénale internationale, après que celle-ci a émis plusieurs mandats d'arrêt à l'encontre de Benyamin

Netanyahou et de Yoav Gallant.