Top 14 : rotation, casse, émulation... La fête est terminée, l’UBB a une deuxième place à défendre

Top 14 : rotation, casse, émulation... La fête est terminée, l’UBB a une deuxième place à défendre Par Arnaud Coudry Le 31 mai 2025 Suivre Sujets UBB Union Bordeaux-Bègles RCT Rugby Club

Toulonnais Lire dans l’app Copier le lien Lien copié Mail Facebook X Linkedin Messenger WhatsApp Les joueurs de l’UBB lors des festivités à la Place des Quinconces de Bordeaux. Icon Sport /

Icon Sport Les champions d’Europe, après avoir longtemps fêté son premier titre, retrouvent le championnat avec un choc au sommet dimanche contre Toulon. La deuxième place au classement est

en jeu.

Passer la publicité Passer la publicité Publicité Une fête à la hauteur de ce premier titre historique. Champions d’Europe samedi dernier à Cardiff, les joueurs de l’Union Bordeaux-Bègles 

ont fêté comme il se doit le premier sacre de leur histoire. De la Place des Quinconces, au bassin d’Arcachon, en passant par Bègles, ils ont multiplié les festivités. Mais retour aux

affaires courantes. En Top 14, l’UBB, actuellement deuxième, va devoir consolider sa place de dauphin du Stade Toulousain pour s’assurer un billet direct pour les demi-finales qui ont lieu

cette année à Lyon et s’épargner la case barrages.

À découvrir [Bon Plan] Suivre gratuitement la Coupe du Monde des Clubs FIFA 2025 Calendrier et résultats Top 14 Classement Top 14 Le retour sur terre s’annonce brutal avec un choc au sommet,

dimanche soir (21h05), contre le Rugby Club Toulonnais, troisième à seulement 5 points qui lorgne aussi sur cette deuxième place. Problème pour Yannick Bru et son staff, qui ont logiquement

laisser une grosse partie des héros de Cardiff au repos (seuls Yoram Moefana et Adam Coleman conservent une place de titulaires), il y a eu de la casse contre les Saints de Northampton. Le

demi de mêlée et capitaine Maxime Lucu a été victime d’une béquille à la cuisse qui a saigné dans l’avion de retour en Gironde, ce qui a nécessité une hospitalisation de 48 heures. Son

absence est estimée à deux semaines.

On va naturellement faire reposer certains éléments qui ont beaucoup donné ou qui ont été touchés physiquement. Il y aura une rotation importante de l’effectif

Yannick Bru Pour ne rien arranger, l’arrière Romain Buros souffre, lui, d’une lésion aux ischio-jambiers et sera indisponible 2 à 3 semaines. Le pilier droit Sipili Falatea a subi une

commotion au Principality Stadium et devra couper pendant 10 jours. Et, dernier absent de marque, le pilier Jefferson Poirot a été suspendu deux matches après son altercation en fin de match

avec Henry Pollock. Il manquera les deux derniers matches de la saison régulière. Ça fait beaucoup... Mais l’UBB a «le devoir de faire briller cette étoile», a martelé manager Yannick Bru

dans les colonnes de Sud Ouest .

À lire aussi Champions Cup : le pilier de l’UBB Jefferson Poirot suspendu deux semaines après son altercation avec Pollock

«On va naturellement faire reposer certains éléments qui ont beaucoup donné ou qui ont été touchés physiquement. Il y aura une rotation importante de l’effectif», avait-il reconnu. Le staff

sait que ce match revêt une importance capitale pour conserver la deuxième place. Si on laisse 5 points à Toulon, comme on l’a fait à Montpellier, ça voudrait dire qu’on ne contrôlerait plus

notre destin sur la dernière journée (réception de Vannes quand Toulon se déplacera à Bayonne, NDLR). Et ça, ce ne serait pas acceptable vu le potentiel de notre équipe.» 

La compo de l’UBB contre Toulon. Facebook UBB L’équipe de Yannick Bru, remaniée, débutera en première ligne avec Ben Tameifuna, Connor Sa et Ugo Boniface, Pierre Bochaton et Bastien Vergnes

en troisième ligne, qui étaient tous remplaçants à Cardiff. Lors de la mise en place samedi à Moga, l’ailier Damian Penaud, le centre Nicolas Depoortere et le talonneur Maxime Lamothe

étaient présents mais ils ne figurent pas dans le groupe retenu pour affronter le RCT.

Le tout est désormais de savoir si Bordeaux-Bègles va trouver la force mentale de se remobiliser pour le Top 14. Ou si les champions d’Europe vont totalement se relâcher après leur exploit

en Champions Cup. «Ce titre était important pour valider une façon de faire et de travail. Nous avons beaucoup planifié depuis deux mois, maintenant j’ai juste envie de vivre chaque minute

sans me poser la question de savoir ce qui va se passer après, déclarait Yannick Bru après la victoire de samedi. On va avoir le temps pour nous projeter sur le Top 14 mais je n’ai pas envie

d’y penser maintenant.» Il a vite été rappelé par la réalité : viser un doublé que seuls Toulon (2014) et Toulouse (2021, 2024) ont fait dans l’ère moderne.

Il y a une fin de championnat qu’il va falloir gérer pour aller directement en demi-finales. Maintenant c’est l’objectif. Quand on goûte à ce genre de choses, on a envie d’y revenir

Matthieu Jalibert À chaud, Matthieu Jalibert, auteur de dernières sorties remarquables, confiait : «Il faut rester modeste. On a été capables d’aller chercher l’Europe parce qu’on avait fait

un beau parcours en poule qui nous a permis de recevoir jusqu’à la finale. Mais voilà, en Top 14, il y a aussi de gros morceaux. On n’est pas les seuls à vouloir gagner le titre, donc il y

a une fin de championnat qu’il va falloir gérer pour aller directement en demi-finales. Et à partir de là, toutes les cartes seront rebattues. Mais bien sûr que maintenant c’est l’objectif.

Quand on goûte à ce genre de choses, on a envie d’y revenir.» 

À lire aussi Top 14 : Ferveur énorme, Maqala irrésistible, Patat respecté... Les 5 raisons d’une probable qualification historique de Bayonne

Cette saison, l’UBB a montré qu’elle disposait d’une profondeur d’effectif lui permettant de batailler sur les deux tableaux. Avec de jeunes éléments capables de reprendre le flambeau en cas

de rotation, comme le troisième-ligne Marko Gazzotti, convoqué à Marcoussis, l’arrière ou ailier Jon Echegaray, ou l’ouvreur Matéo Garcia, qui avait brillamment pris les relais de Jalibert

notamment contre les Saracens. Récemment, Yoram Moefana confiait : «Nous sommes plus sereins. On connaît la qualité de notre effectif. On tourne beaucoup aux entraînements donc nous avons de

bons repères et tout le monde arrive à être complémentaire. Les joueurs qui n’avaient pas beaucoup joué ont montré qu’ils étaient là, qu’ils avaient envie, pour montrer qu’ils sont capables

de remplacer ceux qui ne sont pas là. Notre effectif vit bien.» 

Le staff bordelais, conscient des erreurs de l’an passé où son équipe était arrivée sur les rotules en finale au Vélodrome (déroute 59-3 contre Toulouse), privilégie davantage l’émulation

lors de cet exercice. «Tout le monde a admis que la saison dernière, on avait surutilisé pas mal de joueurs cadres. La rotation est intégrée par tout le monde, détaille Yannick Bru. Quand tu

as la chance de mettre le maillot, tu sais que tu dois donner le meilleur car la fois d’après, ce sera probablement un copain qui aura sa chance. C’est quand même un cercle vertueux...» Pas

le temps de savourer, l’UBB a désormais un nouveau statut à assumer. Mais les compteurs sont remis à zéro dans le sprint final du Top 14.