Six nations : avant de penser au dessert, l’angleterre ne doit pas manquer l’entrée

SIX NATIONS : AVANT DE PENSER AU DESSERT, L’ANGLETERRE NE DOIT PAS MANQUER L’ENTRÉE Avec deux matches périlleux d’entrée face à l’Irlande, ce samedi (17h45), puis le XV de France la semaine

suivante, l’Angleterre de Maro Itoje doit être prête tout de suite. Publicité Vous l’aurez compris, les six nations engagées dans le Tournoi sont en reconstruction. L’Angleterre, terre où

est né le rugby, ne déroge pas à la règle. Pour retrouver la trace d’un succès anglais dans la compétition, il faut remonter à 2020, une année où le XV de la Rose n’avait même pas réalisé un

Grand Chelem et avait battu une vaillante équipe française remaniée dans un stade vide (Covid oblige). Depuis, c’est la dégringolade. Ou presque. En trompe-l’œil, il ne reste que cette

demi-finale face à l’Afrique du Sud (15-16) lors de la dernière Coupe du monde, malgré un match solide. Avant ça, et ne le cachons pas, l’Angleterre avait hérité d’un tableau plus que

favorable. Il y a eu également l’éviction du druide Eddie Jones et de ses choix… étonnants. La nation ne manquait pourtant pas de grands talents. L’équipe nationale, elle, vieillissait. Si

on rajoute à ça les gros problèmes de sa Fédération, l’exode massif de ses stars, notamment en Top 14 et en Pro D2 (May, Lawes, Farrell, M. Vunipola, B. Vunipola, Sinckler, Ludlam, Tuilagi…)

et la grosse perte de vitesse des équipes comme Exeter ou les Saracens, l’addition est lourde. «EN FAIRE PLUS» Bâti autour d’un nouveau sélectionneur, l’ancien international Steve

Borthwick, et autour d’un nouveau capitaine, Maro Itoje (le 136e de leur histoire), le XV de la Rose a toutefois l’opportunité d’ouvrir une nouvelle page. Les vieux briscards, comme Jamie

George, Maro Itoje lui-même, Henry Slade encadreront la jeunesse, l’insouciance ou l’inexpérience sur le plan international de talents comme Pollock, Murley ou Fin Smith. En bon capitaine,

Itoje veut, lui, guider toute cette bonne troupe. _«Je veux servir l’équipe, servir le pays, servir le personnel, servir les fans dans ce rôle. Je veux être authentique, être moi-même et

m’appuyer sur l’excellent travail que Jamie _(George, son prédécesseur au capitanat, NDLR)_ a accompli avec l’équipe et j’espère pouvoir aider mes coéquipiers à donner le meilleur

d’eux-mêmes. C’est ce que je vais m’efforcer de faire»_, disait-il à Rome lors de la conférence d’avant-Tournoi. Mais il le sait, l’Angleterre _«doit en faire plus»_. >  _«Nous devons

travailler plus dur dans presque tous les aspects du jeu parce que nous ne sommes pas là où nous voulons être. Nous devons travailler plus dur avec nos capacités, avec nos connaissances et

compétences mais aussi dans nos relations.»_ Travailler, c’est bien. Mais les Anglais auront peu de temps. Le calendrier s’annonce salé, d’entrée. Un premier choc de titans, ce samedi

(17h45) en Irlande, puis la réception du XV de France le 8 février (17h45). Avec une belle revanche à prendre face aux Bleus, deux ans après avoir été fessés dans leur antre de Twickenham.

>  Si le XV de la Rose s’en sort, il pourra regarder la suite avec optimisme. L’Angleterre accueillera l’Écosse et l’Italie avant de se déplacer au pays de Galles. Pour ça, il faudra

cueillir les gros morceaux tout de suite.