Quand viendra l’aube, de dominique fortier : une vague à soi

_QUAND VIENDRA L’AUBE_, DE DOMINIQUE FORTIER : UNE VAGUE À SOI_ _ CRITIQUE - Brillante aquarelliste, la romancière québécoise nous emmène avec son fascinant et intimiste album d’images sur

le rivage des souvenirs et des sensations. _«Je crois que chacun d’entre nous ne possède qu’un faible nombre d’images qui nous hantent sans qu’on sache d’où elles viennent, si ce sont des

rêves ou des souvenirs, et qui disparaîtraient si par malheur on parvenait à les élucider. Elles n’existent que dans ce mystère renouvelé qu’elles ne cessent de nous présenter, chaque fois,

sous un aspect un peu différent. Ce sont des nuages. »_ C’est un fascinant album d’images que Dominique Fortier nous invite à feuilleter sous le titre _Quand viendra l’aube_, son septième

opus, qui suit son remarquable diptyque sur Emily Dickinson, dont le premier volet avait obtenu le prix Renaudot Essai en 2020 (_Les Villes de papier_). Cette fois-ci, resserrant son propos,

à travers ellipses poétiques, saynètes et vignettes, on retrouve la romancière québécoise du côté des berges et des rivages, celles du fleuve Saint-Laurent et des côtes de l’État du Maine.

QUESTIONNER LE COURS DU TEMPS ET LES RESSORTS ÉTRANGES DU DESTIN Alors que son père, enseignant, puis bibliothécaire, féru de l’_Odyssée_, vient de rendre l’âme, fidèle…