Examen du code de la route : une version de l’épreuve sera traduite en langue des signes dès cet été

EXAMEN DU CODE DE LA ROUTE : UNE VERSION DE L’ÉPREUVE SERA TRADUITE EN LANGUE DES SIGNES DÈS CET ÉTÉ Ceux et celles qui en font la demande pourront bénéficier, dans les bureaux d’éducation

routière, de diapositives dans lesquelles une vidéo d’un interprète en LSF traduira directement la question et les options de réponses. Publicité L’examen du code de la route évolue. Dès cet

été, une nouvelle version traduite en Langue des Signes française (LSF) va être déployée sur le territoire, a annoncé la Sécurité routière, dans un communiqué de presse publié mardi 3 juin.

Cette initiative permettra aux personnes sourdes ou malentendantes d’accéder plus facilement au permis de conduire. Concrètement, ceux et celles qui en font la demande pourront bénéficier,

dans les bureaux d’éducation routière (BER), de diapositives dans lesquelles une vidéo d’un interprète en LSF traduira directement la question et les options de réponses. _«Il y aura

peut-être plus de disponibilité au sein des BER parce qu’il n’y aura plus la présence du traducteur»_, explique Céline Jallet, membre du pôle en charge de la gestion des examens du permis de

conduire. «LE PERMIS DE CONDUIRE EST UN LEVIER D’INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE» Jusque-là, les personnes sourdes ou malentendantes devaient demander la présence d’un interprète en 

langue des signes assermenté par la cour d’appel. Une procédure longue, complexe, et surtout coûteuse, les candidats étant contraints à financer un interprète. Alors, Céline Jallet se

réjouit : cette réforme devrait _«réduire le coût du permis pour les candidats»._ Plus encore, cette initiative permettra _«la garantie de l’égalité des chances pour tous les candidats»_, a

assuré la déléguée interministérielle à la sécurité routière, Florence Guillaume, lors d’une conférence de presse à l’Institut national de jeunes sourds (INJS) de Paris. Une position

partagée par Paul Flad, directeur de l’établissement : _«le permis de conduire est un levier d’insertion sociale, professionnelle, de mobilité, particulièrement crucial pour les jeunes

sourds, souvent confrontés à des difficultés d’accès au logement, à la formation, à l’emploi»_ Grâce à cette initiative, les quelque 4000 candidats à l’examen du code de la route atteints de

surdité ou de troubles sévères de l’audition chaque année - d’après les estimations du ministère de l’Intérieur - bénéficieront d’un format d’examen adapté, qui semble déjà séduire à

l’international : cette décision vient de se voir décerner le prix de la meilleure initiative en sécurité routière par la Commission internationale des examens de conduite automobile.