Entre justice et politique, l’invraisemblable feuilleton de l’autoroute a69

DÉCRYPTAGE - Les sénateurs ont voté une loi pour contourner la décision du tribunal administratif, qui avait fait arrêter les travaux. Parallèlement, le dossier est de retour en appel devant

les juges, qui se prononceront d’ici le 28 mai. Ceux qui défendent la construction de l’autoroute A69 peuvent se réjouir de la proposition de loi votée ce mardi au Sénat. Ce texte, qui doit

encore être voté à l’Assemblée nationale, annule en effet la décision du tribunal administratif de Toulouse du 27 février dernier, qui jugeait que le chantier, entamé en 2023, devait

immédiatement s’arrêter. Une décision qui avait créé un électrochoc après des années de procédure et 14 décisions -notamment en référé- toutes favorables à la poursuite du chantier

autoroutier. Contrairement aux décisions de justice précédentes, le tribunal administratif avait donc jugé qu’il n’existait pas de « _raison impérative d’intérêt public majeur_ » pour

construire cette autoroute entre Toulouse et Castres, un axe qui devait faire gagner une vingtaine de minutes aux quelque 100.000 habitants de la zone. Selon la justice, ce projet n’était

pas à ce point incontournable qu’il méritait que lui soient sacrifiées la sauvegarde des espèces et la protection de la nature…