En 2024, 105 enfants étaient portés disparus chaque jour en france

Si le nombre de signalements est en baisse, la complexité, la durée et la gravité des disparitions tendent à s’intensifier, prévient le numéro d’urgence «116 000 Enfants Disparus» dans son

rapport annuel. Publicité Comme chaque année, le 25 mai est la Journée internationale des enfants disparus. À cette occasion, le numéro d’urgence 116 000 dévoile les chiffres relatifs aux

disparitions de mineurs dans son rapport annuel. Présent dans 32 pays dans et en dehors de l’Union européenne, le 116 000 Enfants Disparus est coordonné et géré en France par la fondation 

Droit d’enfance avec le soutien financier de la direction générale de la cohésion sociale (DGCS). Le premier constat pourrait sembler positif : en 2024, 38.477 disparitions de mineurs ont

été signalées aux forces de l’ordre, soit une baisse de 6.1% par rapport à l’année précédente. Depuis 2021, le nombre de signalements de disparition est en baisse, et est passé pour la

première fois sous la barre des 40.000. Le chiffre reste toutefois élevé : en moyenne, 105 enfants étaient portés disparus par jour en 2024. Mais pour les professionnels, cette baisse _«peut

signifier que les parents ou les personnes en charge des mineurs n’effectuent pas systématiquement le signalement auprès des policiers et gendarmes en cas de fugues»_. De plus, si les

signalements sont moins nombreux_, «la complexité, la durée et la gravité des disparitions tendent à s’intensifier»_, avertit le numéro d’urgence. 40% DES FUGUEURS ONT MOINS DE 15 ANS Les

fugues représentent 95% des disparitions et étaient signalées aux forces de l’ordre au nombre de 36.439 en 2024. Elles sont en _«nette diminution depuis 2021 (-13,6%)». _Bien que l’âge moyen

des enfants qui fuguent reste de 15 ans, _«la proportion de mineurs plus jeunes partant en fugue continue d’augmenter en 2024 (+1,2%)»_. En 2024, près de 40% des fugues signalées l’étaient

pour des enfants de moins de 15 ans. De plus, 18% des dossiers ouverts par le numéro d’urgence - à différencier des signalements effectués auprès des forces de l’ordre - concernaient des

mineurs confiés à l’ASE. Le 116 000 Enfants disparus rappelle que, pour ces enfants placés, _«le signalement prend parfois plusieurs jours à être réalisé, en raison notamment du manque de

personnel disponible pour se rendre en commissariat ou gendarmerie»_. Le rapport constate également que l’exploitation sexuelle des jeunes filles est suspectée voire avérée dans plus de 30%

des dossiers de fugue ouverts par le 116 000 Enfants Disparus. 440 DOSSIERS ENCORE OUVERTS À LA FIN DE L’ANNÉE Par ailleurs les disparitions inquiétantes, qui représentaient 1373

signalements aux forces de l’ordre en 2024,_ «continuent de grimper d’environ 9% par an»_ depuis 2022 informe le rapport. _«Comme pour les fugues, celles-ci concernent des enfants de plus en

plus jeunes : près de 48,5% d’entre eux avaient moins de 15 ans.»_ Le nombre d’enlèvements parentaux, en forte augmentation entre 2022 et 2023 (+21,5%), reste stable avec 665 signalements

effectués en 2024. Ils représentent un dossier sur trois ouverts par des parents ayant perdu leur enfant auprès du 116 000 Enfants Disparus. Dans 49% des cas, ces enfants enlevés étaient

âgés de moins de 5 ans. Le numéro d’urgence, gratuit et accessible 24 h/24 et 7 j/7, se félicite néanmoins de l’augmentation du nombre d’appels qu’il a reçus, témoignant de sa notoriété

croissante : 41.564 en 2024, soit une augmentation de 9.8% depuis 2023. Plus de 1300 dossiers ont été ouverts par le 116 000 l’année dernière, dont 435 pour fugues, 428 pour enlèvements

parentaux et 68 pour disparition inquiétante. 440 étaient encore ouverts au 31 décembre 2024.