Le film de la semaine: deux femmes en or
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Violette (Laurence Leboeuf) et Florence (Karine Gonthier-Hyndman) sont voisines, mais surtout complices d’un quotidien morne et oppressant. La première, jeune mère, vit difficilement les
absences répétées de son mari (Félix Moati). La seconde, coincée dans une routine de télétravail et de médicaments, s’enfonce dans une léthargie conjugale avec son partenaire (Mani
Soleymanlou). À LIRE AUSSI Pour briser cette monotonie suffocante, les deux femmes s’abandonnent à leurs désirs, multipliant les aventures charnelles avec une série d’hommes de passage. Le
gars du câble, le plombier, l’exterminateur, le peintre, l’homme de ménage… tous finissent dans les bras de l’une ou de l’autre. Ces séquences marquent sans doute le moment le plus captivant
du film — non seulement pour leur sensualité assumée, mais surtout pour la dynamique troublante qui s’installe. On y perçoit une tension latente, une volonté affirmée de séduire, mais aussi
le malaise palpable chez plusieurs des hommes sollicités. > Leboeuf et Gonthier-Hyndman livrent des performances habitées, avec > des échanges délicieusement piquants dans ces scènes
de > séduction. Mention spéciale à Fabien Cloutier, dont la joute verbale avec Florence offre un moment aussi inconfortable qu’hilarant. Si le film aborde en premier lieu l’émancipation
féminine et la remise en question de la monogamie traditionnelle, la scénariste Catherine Léger — également autrice de la pièce originale — insuffle une belle nuance à ses personnages. On
célèbre la quête de liberté de ces femmes, tout en ressentant une forme d’empathie pour ces hommes souvent dépassés par la situation. Léger et la réalisatrice Chloé Robichaud (_Sarah préfère
la course_, _Les jours heureux_) réussissent à actualiser avec intelligence une œuvre qui, dans sa version originale, flirtait davantage avec la caricature. Le résultat est une lecture
contemporaine des rapports de genre, à la fois pertinente et percutante. Des thèmes comme la fidélité, le rôle des parents, le consentement, la sexualité assumée et la pression des normes
amoureuses traversent le récit avec justesse. > Autant de sujets complexes, mais profondément ancrés dans les > préoccupations modernes du couple. Sur le fond, _Deux femmes en or_
atteint sa cible. La distribution, particulièrement solide, parvient à émouvoir autant qu’à faire sourire, sans jamais perdre de vue la dimension réflexive du propos. On prend aussi plaisir
à découvrir de nombreux caméos d’humoristes et comédiens bien connus, tels qu’Arnaud Soly, Sam Breton, Katherine Levac... Peu habitués au cinéma, leur présence apporte un vent de fraîcheur
et de spontanéité à l’ensemble. Les apparitions de Claude Legault, Fabien Cloutier, Maxime Leflaguais et Patrick Abellard sont elles aussi particulièrement marquantes. La direction photo de
Robichaud mérite d’être soulignée. Bien que l’action se déroule à notre époque, elle emprunte des codes esthétiques aux films des années 1970, créant une signature visuelle singulière, à la
fois nostalgique et actuelle. Cela dit, tout n’est pas parfaitement maîtrisé. _Deux femmes en or_ souffre d’un rythme en dents de scie. Le début s’étire lentement, avant de trouver sa
vitesse de croisière lors de l’éveil sensuel des deux héroïnes. Ce virage dynamise l’intrigue, mais l’élan est freiné par la suite, et la narration perd en intensité. > On a l’impression
d’une voiture qui accélère avec assurance, > puis freine brutalement. C’est possible… mais rarement > souhaitable. Il ne s’agit pas d’un problème de montage — qui reste fluide —, mais
plutôt d’une difficulté à maintenir une tension dramatique constante jusqu’au générique. Malgré cette irrégularité, _Deux femmes en or_ demeure une proposition cinématographique pertinente,
portée par deux comédiennes d’un engagement remarquable. Une œuvre touchante, provocante et réfléchie, malgré quelques embardées rythmiques. _Deux femmes en or_ est présenté au cinéma. AU
GÉNÉRIQUE * Cote: 7,5/10 * Titre: _Deux femmes en or_ * Genre: Comédie dramatique * Réalisation: Chloé Robichaud * Distribution: Karine Gonthier-Hyndman, Laurence Leboeuf, Mani Soleymanlou *
Durée: 1 h 39
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