Rapport reuters 2023 : toujours plus de réseaux sociaux… et moins d'info
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En 2023, seuls 36 % des Français s’intéressent à l’information, contre 59 % en 2015. © Illustration : Sophie and the Frogs Transformation de l’accès aux informations, scepticisme face aux
algorithmes, baisse de la confiance… Chaque année, le Reuters Institute mesure les pratiques informationnelles dans le monde. De grandes tendances se confirment, comme l'évitement des
nouvelles. Xavier Eutrope Publié le 14 juin 2023 L’Institut Reuters pour l’étude du journalisme publie, ce 14 juin, son rapport annuel sur les pratiques d’information en ligne. L'étude,
dirigée par Nic Newman, s’intéresse à 46 pays répartis à travers le monde. Au total, 93 895 personnes ont été interrogées sur leur façon de s’informer. Ses résultats indiquent clairement
une défiance importante des publics. 1 — SUR SNAPCHAT, INSTAGRAM ET TIKTOK, L'INFO PASSE PAR LES INFLUENCEURS Tiktok est de plus en plus utilisé comme moyen de s’informer — 6 % des
sondés dans les pays sélectionnés utilisent Tiktok à cette fin, contre 1 % en 2020. Le phénomène est impressionnant dans les pays du sud : 30 % de la population l’utilise dans ce but au
Pérou et en Thaïlande, contre 3 % Allemagne et au Japon. À l’échelle mondiale, 20 % des 18–24 ans passent par l’application Titok pour s’informer, soit 5 points de plus qu’en 2022. Et sur
Tiktok — comme sur Instagram et Snapchat — les utilisateurs se tournent davantage vers les influenceurs et les célébrités pour s'informer. Sur Twitter et Facebook, journalistes et
médias restent plus suivis dans ce cadre. La croissance de Tiktok en quelques années est certes impressionnante, mais Facebook reste un géant, même s’il décline : 28 % des personnes
continuent de l’utiliser pour s’informer, contre 42 % en 2016. Sur l’ensemble des pays, les médias sociaux ont définitivement dépassé l’accès direct aux sites médias et aux applications — 30
% et 22 %, respectivement, contre 23 % et 32 % en 2018. En France, Facebook, YouTube, Instagram et Twitter restent les plateformes sociales les plus utilisées pour accéder à l’information.
Facebook est en tête des services utilisés pour s’informer — 36 %, contre 8 % pour Tiktok. 2 — L’ÉVITEMENT DE L’INFORMATION S’ACCENTUE Les sondés évitent de plus en plus l’information — sur
l’ensemble des pays observés, 36 % des interrogés, soit 7 % de plus qu’en 2017, disent souvent ou parfois éviter les actualités, et de façon active. La proportion est la même en France.
Parmi les raisons avancées : des articles et contenus trop répétitifs, et un effet émotionnel trop important. 53 % des personnes évitant les informations le font pour toutes les sources
(télévision, radio, web…), 52 % limitent leur temps de consultation, par exemple en désactivant les notifications sur leur téléphone, 32 % évitent certains sujets en particulier. En France,
et c’est un score qui interroge, seuls 36 % des sondés disent être « vraiment intéressés » par les informations, contre 59 % en 2015. 3 — LA DÉFIANCE VIS À VIS DES ALGORITHMES AUGMENTE
Qu’ils soient utilisés par les moteurs de recherche ou les réseaux sociaux, on se méfie des algorithmes. En 2016, 36 % des sondés estimaient que recevoir des informations sélectionnées sur
la base d’autres contenus aimés par le passé via un algorithme pouvait être une bonne chose — ils ne sont plus que 30 % aujourd’hui. Mais c’est quand même une proportion plus élevée comparée
aux 27% des personnes qui font confiance à des informations choisies par des humains. En France, cette proportion-là a baissé entre 2016 et 2023, passant de 29 % à 24 %. 4 — LA CONFIANCE
DANS LES MÉDIAS S’ÉRODE La confiance dans les informations a baissé de deux points sur l’ensemble des pays depuis la dernière étude. En moyenne, 40 % des personnes interrogées disent faire
confiance la « plupart du temps » à la « plupart » des informations qu’elles voient. La Finlande reste le pays avec le niveau de confiance le plus haut (69 %), la Grèce a le niveau le plus
bas (19 %). Le niveau de confiance en France reste très bas (30 %), la plaçant à la trente-huitième place sur les quarante-six pays observés. Dans l’Hexagone, les médias régionaux ou locaux
sont ceux à qui les sondés font le plus confiance (61 %). « _De nombreux pays dont les scores de confiance sont faibles, comme la France, le Royaume-Uni, les États-Unis, ont également des
médias dont la perception est de plus en plus polarisée politiquement,_ nous explique Nic Newman, _ce qui se traduit par des scores de méfiance relativement élevés pour des marques comme
_BFMTV_ [36%] et _CNews_ [32%]. Ceux qui se méfient de _CNews_, par exemple, sont principalement ceux qui s'identifient à la gauche. Cette méfiance à l'égard de _BFMTV _s'est
accrue après les manifestations des gilets jaunes. Si l'on compare avec un pays moins polarisé comme la Finlande, le pourcentage de ceux qui se méfient de la grande majorité des médias
est inférieur à 10 %._ » 5 — LA MOITIÉ DES SONDÉS NE VEULENT PAS PAYER POUR L’INFO La part de personnes qui paie pour l’info en ligne décroche : sur 20 pays observés, 39 % des sondés
expliquent avoir annulé ou renégocié leur abonnement dans le courant de l’année précédente. Les effets sur l’économie de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine sont notamment évoqués
pour justifier ces choix. Quelques exceptions existent cependant : en Suède, la part de sondés payant pour de l’information en ligne est passée de 20 % à 33 % entre 2016 et 2023. Sur la même
période, cette proportion est passée de 9 % à 21 % aux États-Unis. En France, elle stagne autour de 11 %. Dans l’Hexagone, parmi celles et ceux ayant répondu ne pas payer pour l’information
en ligne : * 47 % ont expliqué que rien ne pourrait les faire changer d’avis * 20 % pensent que des prix plus abordables pourraient les inciter à payer * 13 % paieraient si le contenu était
plus intéressant ou pertinent Dont acte.
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