La télévision, enchaînée au cinéma français

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La télévision tient un rôle important pour les longs métrages français. Selon une politique mise en place en France dès les années 1980, chaque nouveau support de diffusion des films


contribue à leur financement : les chaînes généralistes gratuites dites « historiques », puis les chaînes de cinéma payantes, la vidéo, et aujourd’hui la TNT et les services à la demande


etc. Ces obligations prennent la forme de préachats de films, associés ou non à des coproductions, avant tournage. Quel montant représentent-elles chaque année pour les films d’initiative


française ? Un apport de 291 millions d’euros en 2014 selon le CNC. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel, « gardien » des engagements des chaînes, qui compile les chiffres définitifs avec


un an de décalage, prend en compte davantage de films ainsi que les achats de droits de diffusion : le CSA fournit un chiffre plus exhaustif de 350 millions d’euros en 2013. _Services de


cinéma : Canal+ et ses déclinaisons ; Ciné+; AB Cinéma, OCS_ _Services non cinéma, hertzien gratuit : TF1, France 2 France 3 France 4 D8 M6 TMC, NRJ, Gulli, W9, NT1, HD1, N° 23, 6 ter


Services non cinéma, hertzien payant : Paris Première et TF6_ _Services non hertziens : TV5 Monde, Téva, TV Breizh_ _Source : CSA, Chiffres 2013 en millions d’euros (Les chiffres clés du


cinéma, novembre 2014) _ Pour prendre le point de vue du financement du cinéma français, nous utiliserons le plus souvent dans cet article les données de l’agrément du CNC, mais en gardant


en tête qu’ils sont parfois sous-évalués. En tous cas une évolution est claire : en dix ans les chaînes de télévision sont de plus en plus présentes dans le financement des films


d’initiative française. Elles représentent selon le CNC, 34,6 % du total des devis en 2014 contre 29 % en 2005. Leur contribution est maintenant équivalente à celle des producteurs français 


! Le nombre de films produits ayant connu une forte croissance ces dix dernières années, la bataille est rude : chaque année 38 % des films d’initiative française ne parviennent pas à


convaincre une chaîne, qu’elle soit gratuite ou payante, de participer à leur aventure1. C’est le niveau le plus élevé depuis 2005. Et cela concerne pour la quasi-totalité des films aux


budgets de moins de 4 millions d’euros. Parfois une chaîne hertzienne achète un film après son succès en salle, à un prix bien moins élevé qu’avant tournage bien sûr. Mais ils se comptent


sur les doigts d’une main : _L’Arnacoeur_, _La guerre est déclarée _ou encore _Le nom des gens_. Les films français préachetés par les chaînes s’intègrent ensuite dans une chronologie de


diffusion complexe, afin que leur consommation sur un support qui a participé à leur financement n’en lèse pas un autre. CHRONOLOGIE DES MÉDIAS : L’ACCORD INTERPROFESSIONNEL DE 2009 LES


CHAÎNES PAYANTES FIDÈLES AU CINÉMA Les obligations des chaînes payantes vis-à-vis du cinéma concernent Canal+ et sa petite sœur Ciné+ ainsi que le bouquet d’Orange, Orange Cinéma Séries


(OCS) : elles se concrétisent sous forme de préachats d’œuvres, selon un modèle très précis, qui évolue à la marge comme tout récemment lors de nouveaux accords avec les professionnels


signés à l’été 2015. > La belle époque de la croissance est terminée Le Groupe Canal+ compte 6 millions d’abonnés en France (et 1,5 million sur le continent africain)2  : ses obligations


étant calculées en proportion de son chiffre d’affaires, elle est vite devenue un acteur majeur du cinéma français. Canal+ et les chaînes du bouquet Ciné+ représentent ensemble 20 % du


financement global des films français, en préachetant une centaine de films chaque année pour les œuvres d’expression originale française. Mais la belle époque de la croissance est terminée 


: le nombre de films préachetés et le volume global de préachats stagnent. En 2005, Canal+ préachetait 120 films (pour 126 millions d’euros). Après une hausse soutenue, la chaîne en a


préacheté 103 en 2014 pour 135,88 millions d’euros. Il en est de même pour Ciné+ dont l’implication décroit depuis cinq ans (83 films pour 15 millions d’euros en 2014). Le développement du


groupe s’appuie maintenant sur l’OTT, _over-the-top service_ qui permet de regarder les programmes sur tout appareil connecté via Internet (les offres MyCanal et Canalplay). Dans l’accord


renégocié cet été avec le monde du cinéma, le groupe Canal+ a d’ailleurs obtenu une plus grande souplesse de diffusion et un plus grand nombre de passages pour les films préachetés. La


concurrente majeure des chaînes payantes cinéma est le bouquet OCS (groupe Orange) dont Canal+ possède d’ailleurs une minorité du capital. OCS annonce 2,2 millions d’abonnés en 2015 et est


monté en puissance en peu d’années sur le cinéma. Son apport aux films français concernait 41 œuvres pour 27,15 millions d’euros en 2014. Statut de challenger oblige, outre ses obligations


importantes, OCS cherche de plus en plus à obtenir des films en exclusivité, et que Canal+ ne préachète pas. Ainsi en 2014 six films ont été préachetés pour deux fenêtres de diffusion


successives (de 12 à 30 mois), comme _Antigang_ de Benjamin Rocher, sorti en août dernier. Après avoir établi avec les professionnels une convention actée par le CSA début 2014, OCS vient de


renouveler cet été ses engagements vis-à-vis du cinéma, avec un fort montant : 179 millions d’euros sur 5 ans à destination des films français et européens, dont 30 % ciblés sur les œuvres


de moins de 6,5 millions d’euros de budget. En pratique OCS est déjà au-delà de ce plancher : en 2014, 49 % de ses investissements concernaient les œuvres de ce calibre. Certains ont été des


succès en salles comme le documentaire _Sur le chemin de l’école_ ou _Les héritiers_. Enfin, les chaînes du groupe AB Cinéma ne déclarent que des acquisitions de droits de diffusion : elles


représenteraient, selon le CSA, 2,6 millions d’euros pour le cinéma français en 2013. LES CHAÎNES GRATUITES : DES STRATÉGIES TRÈS DIVERSES Les investissements des télévisions hertziennes


dites historiques (TF1, France Télévisions, M6) comprennent à la fois une part en préachat et une part en coproduction sur chaque film. Quant à Arte, la chaîne franco-allemande ne relève pas


du droit français en matière d’obligations et investit donc dans le cinéma sans obligation. Quant aux nouvelles chaînes de la TNT, elles préachètent des films au fur et à mesure de la


croissance de leur chiffre d’affaires. Toutes ces chaînes gratuites représentent en moyenne 13 % des budgets des films d’initiative française, une proportion stable. Le montant moyen de leur


participation s’élève à 122,49 millions d’euros par an entre 2005 et 2014. Mais la situation est différente entre service public et privé, entre chaînes dites « historiques » et leurs


petites sœurs de la TNT. Les chaînes publiques avaient vu leurs budgets dédiés aux préachats augmenter ces dix dernières années : le calcul de leurs obligations étant surtout lié à la


redevance, elles avaient moins souffert de la crise publicitaire, d’autant que la suppression de la publicité en _prime time_ a été en grande partie compensée par l’État pendant les


premières années. Mais actuellement, la tendance est plutôt à la baisse. Ainsi France 2 Cinéma a investi 26,85 millions d’euros dans 27 films en 2014 contre 29,71 millions d’euros pour 32


films en 2005. Pour France 3 Cinéma, le budget était de 23,67 millions d’euros pour 33 films en 2014 contre 24,21 millions d’euros pour 27 films en 2005. Pour exemples, France2 Cinéma a


coproduit _La famille Bélier_ ou _Dheepan_, France3 Cinéma _Les Garçons et Guillaume à table_ et est engagée depuis longtemps sur des films d’animation. Enfin Arte a participé à 15 films


pour 6,60 millions d’euros en 2014. Les films coproduits par la filiale de la chaîne sont très présents dans les festivals du monde entier. Fait majeur et nouveau, ils obtiennent de réels


succès en salles en adéquation avec leur économie. Récemment Arte France Cinéma était ainsi partenaire de _Timbuktu _et de_ La loi du marché. _. Le groupe TF1 a une stratégie affirmée en


direction des films fédérateurs à public familial : confronté à la baisse du budget de sa filiale cinéma, calculé sur son chiffre d’affaires publicitaire lui-même en baisse, le groupe a été


amené à concentrer ses investissements sur moins de films : 13 pour 27,72 millions d’euros en 2014 selon le CNC, avec un montant moyen par film élevé (2,2 millions d’euros). _Lucy_,


_Supercondriaque_, _Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu_, ont ainsi été préachetés par TF1. M6 fait également face à une stagnation de son chiffre d’affaires publicitaire après une longue


période de croissance. M6 Films a préacheté 11 films pour 23,08 millions d’euros en 2014, se focalisant sur les comédies grand public, accompagnant les talents nés sur son antenne, comme Kev


Adams. Elle s’implique fortement dans les films d’animation français comme _Astérix - le domaine des dieux ou Le petit Prince. _ La concurrence croissante entraîne les chaînes, surtout


privées, vers des titres forts qui auront du succès en salles, avec un casting connu, susceptibles de séduire l’audience même 22 mois après leur sortie. La concurrence sur un petit nombre de


titres fait monter les prix et certains films attirent plusieurs chaînes : _La Famille Bélier_ a été préacheté par Canal+, suivi de France 2, puis M6 et D8 et a connu le succès que l’on


sait en salles (7,5 millions de spectateurs). En revanche, _100 % Cachemire _qui réunissait Canal+, France 2, M6, France 4 et W9 a été un flop. Plus cher, le préachat de films pour deux


diffusions, qui permet de conserver ceux-ci plus longtemps, est également une stratégie développée par les chaînes privées, comme pour _La belle et la bête_ pour TF1 ou encore _Les vacances


du petit Nicolas _pour M6. LA TNT : DES APPORTS DE COMPLÉMENT À contrario des scénarios précédents, les chaînes de la TNT progressent en audience. Assujetties à des obligations


d’investissement dans le cinéma par seuils à partir d’un certain chiffre d’affaires (75 millions d’euros), leur poids s’intensifie. Légalement, cela concerne TMC (TF1), W9 (M6), D8 (Canal+).


Mais il faut y ajouter HD1, France 4, TV5 Monde et Gulli. Elles ont participé à 28 films en 2014 pour 5 millions d’euros. Leur apport, en moyenne bien moins élevé3 que celui d’une chaîne


historique, arrive systématiquement en complément d’une chaîne payante et presque toujours d’une chaîne en clair. TF1 Films Production achète les films pour HD1 et TMC, donc ce sont souvent


les mêmes, pour une fenêtre de diffusion postérieure. Les acquisitions pour W9 se font via les responsables de M6 Films et concernent les films sur lesquels M6 Films est engagée. Dynamique,


D8 investit par engagement conventionnel et a annoncé une enveloppe de 2 millions d’euros pour le cinéma en 2015. France 4, qui a un public adulte le soir, investit davantage dans le cinéma


et bénéficie de l’ouverture de la case du mercredi soir interdite sur les autres chaînes. C’est France 4 qui a acheté _Les combattants_ de Thomas Cailley (César du meilleur premier film).


Gulli préachète en moyenne un film par an grâce à l’offre de dessins animés français, comme le dernier en date, _Mune, le gardien de la Lune_. Enfin TV5Monde, qui n’est pas une chaîne de la


TNT, mais diffusée par câble et satellite, préachète environ 5 films par an pour 50 000 € chacun en moyenne. Elle était ainsi présente dans _Timbuktu_. Le nombre de films d’initiative


française financés par les chaînes en clair est en baisse depuis cinq ans : 103 en 2010, 93 aujourd’hui. Cette concentration n’est pas compensée par la montée des chaînes de la TNT qui font


pourtant certaines de leurs meilleures audiences avec le cinéma, souvent grâce à des films de catalogue. Comme le souligne le rapport de René Bonnell sur le financement du cinéma français,


il s’agit de « prendre acte que les chaînes de la TNT font un grand usage du cinéma pour doper leurs audiences et considérer qu’elles devraient concourir davantage au préfinancement des


œuvres. » Mais elles diffusent bien davantage de films de catalogues que d’œuvres récentes, et quant aux chaînes spécialisées dans l’information ou le documentaire, elles n’ont pas besoin de


films : la marge de progression financière pour le cinéma français n’est donc pas si importante. D’AUTRES FORMES DE FINANCEMENT Une autre partie du financement du cinéma français par les


chaînes, moins connue, intervient a posteriori : elles ont grand besoin de films dits de catalogue, c’est à dire diffusés après leur première vie d’exploitation (en moyenne trois ans). Un


montant estimé à 116 millions d’euros en 2011 selon le CNC4. Beaucoup de producteurs indépendants ont compris leur intérêt et gèrent eux-mêmes la vente de leurs titres de catalogue aux


télévisions. Cependant, ce type de recettes est en baisse régulière puisqu’il était estimé à 174 millions d’euros il y a dix ans5. L’attrait du film « frais » est croissant… Enfin, par


accord avec les professionnels, les chaînes de cinéma payantes, Canal+ et OCS se sont engagées à payer des « primes au succès » pour les œuvres qui dépassent les 500 000 entrées et qui ont


été préachetés à moins de 4,7 millions d’euros. Ces primes peuvent représenter des sommes conséquentes pour les producteurs. Ainsi récemment, _La loi du marché_ de Stéphane Brizé, qui frôle


aujourd’hui le million d’entrées, avait été préachetée pour 500 000 € par Canal+. La chaîne a bien dû débourser 1 million d’euros supplémentaire depuis. De plus, les chaînes de cinéma


payantes paient leur écot au secteur de la distribution française : en 2015, les organisations professionnelles du secteur ont reçu de Canal+ 5 millions d’euros et d’OCS 0,9 million d’euros.


Depuis les derniers accords signés, ces apports seront comptabilisés dans les engagements de ces chaînes, et il sera en diminution, à 2millions d’euros pour Canal+ à partir de 2016.


Préfinancement des films, achat d’œuvres de catalogue, aides à la profession : les chaînes françaises sont des moteurs indispensables au cinéma hexagonal. Mais pour combien de temps ?


L’exposition limitée du cinéma français faisait sa force et son attrait : mais le piratage des films et l’explosion de leurs diffusions sur tous supports le fragilise. UNE OFFRE DE FILMS QUI


A DOUBLÉ Le nombre de films diffusés sur les chaînes nationales gratuites a doublé en dix ans pour atteindre 2 129 films en 20136 dont un peu moins de 40 % de films français. Pourtant, la


part du cinéma dans l’offre totale des chaînes de télévision gratuites décline : 4,8 % en 2004 contre 4 % en 20137. Or le cinéma reste un genre attractif, « surconsommé » puisqu’il


représentait 5,5 % de la consommation télévisuelle en 2013 selon Médiamétrie. D’ailleurs la proportion de films inédits diffusés sur les chaînes gratuites (hors TNT) est importante et en


croissance, les chaînes travaillant la rareté et l’événementiel On trouve encore des exemples de titres inoxydables comme le fut la _Grande Vadrouille_ en son temps : cette année, sur TF1,


13,9 millions de téléspectateurs ont regardé _Intouchables_ le 7 décembre 2014, alors que ce film semblait avoir fait le plein d’entrées en salles (19,4 millions), de spectateurs en VàD (425


000) et une audience de 1,8 million de téléspectateurs sur Canal+. On peut citer également les 8 millions de téléspectateurs du_ Prénom_ le 30 novembre 2014. À une échelle d’audience plus


réduite, Arte obtient d’excellent résultats avec le cinéma grâce à sa politique assumée de soutien, à une offre de films quasiment doublée en dix ans et sans doute aussi car elle est


aujourd’hui la seule chaîne à proposer des films de cinéma en télévision de rattrapage. Ainsi _Polisse_ de Maïwenn a représenté le meilleur score d’Arte pour 2014, tous genres confondus avec


2,6 millions de téléspectateurs. Mais la concurrence avec les séries et les événements sportifs est devenue telle que les films de cinéma français récents sont de moins en moins présents


dans les meilleures audiences annuelles des chaînes. L’AVENIR : DES CHANGEMENTS NÉCESSAIRES > L’apport des chaînes gratuites au cinéma français ne peut plus > croître Les chaînes


généralistes hertziennes, elles, se plaignent de perdre de l’argent en diffusant les films qu’elles ont préachetés, comme le souligne le rapport Bonnell. « En calculant la différence entre


le coût du film et la recette publicitaire générée à l’occasion de leur diffusion, les pertes sur préachats s’élèveraient à plus de 45 millions d’euros pour M6 et 119 millions d’euros pour


TF1 de 2008 à 2012. » Pourtant, en tant que coproductrices, elles bénéficient de retours financiers des producteurs, mais là encore, elles seraient en perte, toujours selon le rapport


Bonnell. « Les chaînes de télévision en clair enregistrent des pertes sur leurs parts de coproduction liés à leurs obligations de cinéma, de l’ordre de 40 % de leurs investissements pour


France 2 et France 3. Elles sont pour M6 de l’ordre de 0,236 millions d’euros cumulé de 2008 à 2012 quand TF1 déclare un excédent cumulé sur 5 ans. » L’apport des chaînes gratuites au cinéma


français ne peut donc plus croître. Or les producteurs sont depuis 2013 confrontés à une augmentation des coûts du personnel avec la nouvelle convention collective et à la fragilisation du


secteur de la distribution en salles. D’autant que les chaînes participent à l’augmentation souvent excessive des budgets des films en réclamant des « films à stars » pour leur audience.


Cependant, la polémique lancée par Vincent Maraval, dénonçant l’augmentation des coûts des acteurs dans le budget des films, n’a pas été vaine. Le CNC a ainsi conditionné l’accès des films à


l’avance sur recettes et au fonds de soutien à un plafonnement de leurs coûts artistiques. D’autres changements sont possibles. L’ouverture de la publicité pour le cinéma à la télévision


est un thème récurrent qui se confronte au refus des distributeurs et des producteurs indépendants, mais il y a peut-être une possibilité en la ciblant sur les cases de diffusion des films


et les émissions spécialisées. L’assouplissement des jours interdits pour le cinéma et des grilles8 est une piste de réflexion. Car cette réglementation devient obsolète, notamment avec la


montée en charge de la télévision de rattrapage (TVR). Pour l’instant elle ne concerne pas le cinéma pour les chaînes gratuites, à l’exception d’Arte, mais ce mouvement de consommation


alternative est déjà effectif pour les chaînes payantes : « La TVR représente ainsi 12 à 13 % de la consommation effective de cinéma sur Canal+ alors qu’un abonné sur deux utilise


aujourd’hui de manière active le service Canal+ à la demande._ » _souligne une étude récente pour le Ministère de la culture9. En janvier dernier, TF1 a commencé à négocier un accord cadre


avec les représentants du cinéma, qui sans se substituer à ses obligations de financement, offrirait plus de souplesse de diffusion des films à la chaîne privée. Et les autres chaînes


hertziennes pourraient suivre. L’équilibre établi par la chronologie des médias, elle aussi en renégociation, est fragile : Chaque partie garde sa fenêtre d’exploitation des films, cherchant


à multiplier ses diffusions et à « geler » au maximum les autres moyens de diffusion concomitants. Les nouveaux modes de consommation de la télévision affectent le cinéma français qui était


jusque-là habitué à être une industrie de la rareté et du prototype. Mais il reste pour tous un bien précieux. -- Crédits photos : _Diffusion de_ Stars 80 _sur TF1_. Sophie Boudet-Dalbin /


Ina Pixabay * 1« La production cinématographique en 2014 », CNC, mars 2015 * 2Rapport annuel de Vivendi, 2014 * 3190 000 € par film * 4L’économie des films français, CNC, décembre 2013. *


5L’économie des films français, CNC, décembre 2013 * 6La diffusion des films à la télévision, CNC, 2013 * 7L’économie de la télévision, CNC, Nov 2014 * 8ce qui a été le cas pour Ciné+ en


octobre 2011 * 9Établie par NPA Conseil , juin 2015


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