Digital labor? Le travail collaboratif malgré tout

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AUTOUR DU DIGITAL LABOR - ÉPISODE 4/9 Est-on passé depuis quelques années d’un Web participatif idyllique au digital labor, souvent synonyme d’exploitation ? Pas si simple. L’expérience du


projet collaboratif PhotosNormandie montre que, malgré la marchandisation des sites, la culture du partage perdure. Patrick Peccatte Publié le 18 janvier 2016 Jusqu’à la fin des années 2000,


Internet a été fréquemment perçu comme un foisonnement d'activités expressives collectives. Des fans, des amateurs éclairés, une pléthore d’internautes passionnés y mettaient en commun


leurs savoirs, partageaient avec d’autres leurs passions, construisaient des communautés participatives innovantes. Dans cette vision quasi idyllique, Internet était imaginé comme un espace


altruiste, désintéressé, émancipateur. Depuis 2009 environ, le domaine de recherche universitaire que l’on désigne du nom de _digital labor_ brosse un portrait moins enchanté, où des


acteurs économiques exploitent à leur insu les micro-travaux réalisés par les internautes, tirent profit des tâches répétitives qu’ils effectuent, détournent à des fins commerciales les


données les plus infimes qu’ils produisent, etc. Certains observateurs avisés décrivent même à présent des internautes exploités, prolétarisés, aliénés par de nouvelles formes de travail,


souvent rassemblées sous cette appellation assez vaste de _digital labor_. Ce dessillement récent ne doit pourtant pas faire oublier que, bien avant l’émergence du _digital labor_, les


communautés participatives s'étaient interrogées sur la valorisation et la captation du travail qu'elles effectuent. Dans un ouvrage récent sur le sujet, Dominique Cardon réclame «


 un discours sur Internet qui soit plus proche des usages », estimant qu'il est « nécessaire de reprendre la question de la marchandisation des pratiques par le bas, depuis l’expérience


des internautes » ; il y a là selon lui un «_ _enjeu descriptif extrêmement important » (1). Le présent article tente de répondre à ce besoin de description d'expériences concrètes à


partir d’un exemple précis. Il retrace l’historique du projet collaboratif PhotosNormandie, initié il y a bientôt neuf ans et toujours actif actuellement, au regard de ces questions de


production d'un travail et de reconnaissance et captation de sa valeur (2). LES ORIGINES DE PHOTOSNORMANDIE, UNE BONNE IDÉE, UN ÉCHEC INSTITUTIONNEL Il y a dix ans, j’ai commencé à


rassembler des témoignages et photos sur l’histoire de mon village natal en Normandie durant la seconde guerre mondiale, puis j'ai créé à partir de ces documents un site Web : La


Libération de Rânes (Orne) en août 1944. Un internaute que je ne connaissais pas, Michel Le Querrec, a alors attiré mon attention sur une collection de photographies dont j’ignorais


l’existence. En ligne dès juin 2003, _Archives Normandie 1939-1945 _est le « premier site au monde à proposer gratuitement des images libres de droits sur la bataille de Normandie,


téléchargeables en haute définition. [Il] doit aussi permettre d'améliorer l'identification des documents [et] constitue un outil de recherche et d'information historique


pérenne et librement accessible. Financé par le Conseil régional de Basse-Normandie, [c'est un] outil de service public. » (3). Premier constat : bien qu’il se présentât à cette époque


comme un « service public pérenne », le site n’existe plus depuis 2012 (il peut cependant être partiellement consulté sur la Wayback Machine). Le site comportait de nombreuses photos de


bonne définition, mais les descriptions succinctes qui les accompagnaient étaient remplies d’erreurs. Parfois même, les légendes étaient totalement farfelues. Apparemment conscient du


problème, l’opérateur du site explique alors que l’initiative doit permettre d’améliorer l’identification des documents et précise : « Des séances de vidéo projection de ces archives vont


être organisées dans plusieurs communes de la région (Calvados, Manche et Orne), à partir du mois de juin 2003. [...] Ces rencontres avec le public ont pour but d'identifier les


documents avec plus de précision (localisation, nom des personnes photographiées, noms des unités,...). Les commentaires des participants seront enregistrés, compilés puis intégrés dans la


base de données. » (4). > Le Conseil régional a imaginé une sorte de crowdsourcing non pas > sur Internet, mais à la manière d'une collecte de terrain. À ma connaissance, ce


programme n’a jamais connu le moindre commencement de réalisation. Mais on doit reconnaître ici que c’est bien le Conseil régional qui a eu initialement l’idée de faire participer le public


à l’amélioration de la description de la collection, en imaginant une sorte de _crowdsourcing_ (production participative) non pas sur Internet, mais à la manière d'une collecte de


terrain. Le travail collaboratif était envisagé, mais sous une forme déconnectée, paternaliste et directive, en totale inadéquation avec le dispositif retenu pour le projet, une base de


données en ligne librement accessible. Après avoir vainement tenté de contacter les administrateurs du site pour proposer des corrections, j’ai décidé avec Michel Le Querrec de construire un


autre projet, PhotosNormandie_, _lancé fin janvier 2007 sur la plate-forme Flickr (FAQ du projet). _Après la défaillance du service public, PhotosNormandie_constitue donc le seul endroit


sur Internet où cette collection patrimoniale demeure librement accessible en permettant à tout un chacun de participer à son amélioration. Ainsi, sur ces deux aspects que sont


l'ouverture des collections et la participation des publics, le projet PhotosNormandie peut être vu comme la poursuite d'un travail envisagé par une institution qui n'a pas su


mettre en œuvre une bonne idée. UN TRAVAIL COLLECTIF DE PRODUCTION ET DE CONSEIL PATRIMONIAL Nous avons très vite réussi à construire une communauté de contributeurs efficaces. Les


motivations des participants au projet PhotosNormandie étaient claires : ils souhaitaient remédier à la médiocrité des descriptions proposées sur le site d'origine et démontrer


qu'il est possible de faire beaucoup mieux grâce à un travail collaboratif totalement ouvert. En quelques mois, une cinquantaine de contributeurs bénévoles ont réussi à améliorer


considérablement la plupart des notices documentaires. D'autres motivations sont alors apparues : la satisfaction de mettre en valeur certains clichés ou détails peu connus, le défi de


retrouver des informations inédites, le plaisir de participer à la résolution de petites énigmes, la fierté d'inventer des méthodes d'investigation ingénieuses, etc. En une année,


le projet s'est installé avec un véritable « objectif de production » ambitieux : décrire au mieux ces documents et devenir la référence documentaire incontournable sur cet ensemble


iconographique. L'équipe de PhotosNormandie a pris conscience rapidement que le projet constituait une expérience relativement novatrice de travail collaboratif à vocation patrimoniale.


Ce type d'initiative était néanmoins "dans l'air du temps" car un an après PhotosNormandie, la Library of Congress a lancé avec Flickr l'initiative The Commons,


projet de plus grande envergure, bien sûr, mais dont les objectifs sont tout à fait comparables. Dès les premiers mois d'activité, j'ai souhaité faire connaître le projet et je


suis entré en contact avec des archivistes, historiens, documentalistes, bibliothécaires, iconographes, muséographes, etc. qui me semblaient pouvoir être intéressés par l'expérience en


cours. À partir de 2008, j'ai aussi participé à plusieurs colloques et séminaires où j'ai présenté le projet. À cette époque également, j'ai été invité par plusieurs musées,


photothèques et collectivités locales afin d'expliquer notre mode de fonctionnement, mais surtout pour examiner la possibilité de construire des projets semblables à partir de


collections que ces institutions souhaitaient faire connaître et valoriser. Ce travail de conseil, toujours effectué amicalement et gracieusement, n'a jamais été suivi d'effet :


aucun des projets envisagés n’a été réalisé… LE MANQUE DE RECONNAISSANCE ET LA DÉFIANCE DES INSTITUTIONS L'une des idées les plus tenaces concernant le _crowdsourcing_ sur Internet


postule que les internautes engagés dans des activités collectives seraient motivés par la quête d'une forme de reconnaissance, ou bien encore une recherche d'estime, de


réputation, de prestige. Je peux affirmer que l'équipe de PhotosNormandie n'a jamais été à la recherche d'un quelconque prestige. Par contre, il est certain que le collectif


aurait souhaité que son travail soit soutenu publiquement par les historiens spécialistes du sujet et que les résultats obtenus soient reconnus — quand bien même ils peuvent être considérés


comme un assemblage d'informations minuscules sans grand intérêt historique. Or, la reconnaissance n'est pas intervenue là où les participants au projet l'attendaient. Elle ne


s'est pas manifestée sur les résultats mais à propos de la méthodologie mise en œuvre. C'est bien plus la description du fonctionnement du projet que la production effective


d'informations qui a été reconnue dans les diverses présentations du projet effectuées dans des séminaires, colloques, publications spécialisées. C'est la méthode du projet et non


ce qu'il a généré qui nous a conforté dans le rôle de pionnier auprès de plusieurs acteurs des « humanités numériques », alors en cours de constitution en France dans les années


2008-2010. À titre d'exemple de cette reconnaissance, le projet a obtenu en 2010 une distinction décernée par le site ArchivesNext à la suite d'un vote organisé auprès de la


communauté des archivistes américains. Dans son compte-rendu, pourtant, le jury regrette le manque de relation entre le projet et les collections d'archives institutionnelles. Mais ce


manque n'est pas de notre fait, il est la conséquence d'une défiance des institutions envers notre travail. On nous a souvent demandé pourquoi nous n'avions pas conclu


d'accords de partenariat avec le Conseil régional de Basse-Normandie, le Mémorial de Caen ou bien encore l’ECPAD (Établissement de communication et de production audiovisuelle de la


Défense) . Mais nos tentatives pour intéresser ces institutions ou établissements à nos activités ont toujours été vaines. Plus généralement, nous avons exposé le projet à plusieurs


organismes possédant des collections de photos ou de films qui nous intéressent et pourraient être analysées selon notre méthodologie. La plupart n'ont même pas répondu, et dans les


rares réponses, le refus était net. Cependant, nous avons réussi à conclure un accord de partenariat limité avec la Bibliothèque de Cherbourg-Octeville en avril 2011. Pour ces institutions


qui se présentent comme dépositaires de la mémoire de la bataille de Normandie, et qui détiennent (parfois au sens carcéral du terme) des collections iconographiques non diffusées sur


Internet et commercialement valorisées, PhotosNormandie semble vu comme une concurrence. Dès lors, les participants au projet ne peuvent se reconnaître dans le monopole mémoriel et le


verrouillage archivistique exercés pas ces institutions. Leur mutisme envers nos activités, qu'elles connaissent pourtant fort bien, n'est certainement pas de l'ordre de


l'indifférence, mais traduit en fait une certaine défiance, et en retour, l'attitude de PhotosNormandie n'a jamais varié : lorsque les institutions nous ignorent, nous les


ignorons... Nous percevons également une sorte de réticence dans le milieu académique français à reconnaître que notre travail documentaire possède une valeur. Ainsi, dans les nombreuses


sources collectées en annexe d'un ouvrage très récent sur le D-Day publié par l'ex-responsable scientifique du site Archives Normandie1939-1945, un historien réputé qui connaît


bien notre activité, il n'est fait aucune mention de notre projet. > PhotosNormandie est perçu par bon nombre d'organismes comme une > sorte d'Uber de la description 


documentaire du patrimoine visuel En forçant un peu le trait, il semble bien que PhotosNormandie soit perçu par bon nombre d'organismes, et parfois par le monde académique, comme une


sorte d'Uber de la description documentaire d'un patrimoine visuel jadis inaccessible, un concurrent dont la légitimité est douteuse et qui évolue inconsidérément dans un domaine


réservé depuis toujours aux seuls spécialistes institutionnels. FILMS ET DESCRIPTIONS EN LIBRE ACCÈS… ET APPROPRIATIONS DISCOURTOISES En 2013, les participants au projet ont financé le


travail de numérisation de 300 films d'archive sur la bataille de Normandie. La collection est désormais en libre accès sur le compte YouTube de PhotosNormandie. À ma connaissance, ces


films n'étaient disponibles en France qu'auprès du Mémorial de Caen et de l’ECPAD. Mais ils ne sont pas proposés sur le Web par ces établissements visiblement peu enclins à mettre


leurs collections — pourtant acquises grâce aux deniers publics — à la disposition du plus grand nombre; ils doivent être visionnés sur place, avec toutes les contraintes liées à la


consultation dans une enceinte militaire ou une bibliothèque, mode d’accès évidemment inconciliable avec notre projet qui repose sur une diffusion libre en ligne et sur la discussion ouverte


et publique. En proposant ces films en libre accès, PhotosNormandie est pleinement dans la culture du partage, c’est-à-dire l’exact opposé de la confiscation pratiquée par ces


établissements. Les photos de la galerie PhotosNormandie appartiennent aux Archives américaines et canadiennes. Elles sont _libres de droit_ au sens de ces institutions. Leur utilisation


dans des produits dérivés quelconques ne pose aucun problème sous réserve de mentionner leur origine. C'est ainsi que plusieurs entreprises commercialisent ces photos qui sont pourtant


disponibles gratuitement sur PhotosNormandie. Nous avons adopté ce même point de vue de libre accès pour les descriptions réalisées dans le cadre de notre projet ; elles sont librement


utilisables, nous demandons seulement d'avoir la courtoisie de mentionner le projet PhotosNormandie lorsqu'on reprend l'une de nos légendes. On observe par conséquent les


mêmes types d'appropriations pour ce qui concerne les photos ou leurs légendes. Si certains utilisateurs _fair play_ mentionnent effectivement l'origine des photos ou légendes


"empruntées", d'autres sont moins scrupuleux et omettent de préciser les crédits. Nous avons aussi relevé des appropriations discourtoises que l'on peut qualifier de


discriminantes. Ainsi, des agences comme Getty Images, Bridgeman, etc., peuvent parfois reprendre des légendes de PhotosNormandie sans crédits alors qu'elles ne s'aventureraient


certainement pas à oublier de mentionner l'origine des photos. Ces entreprises considèrent très différemment des organismes prestigieux (les Archives américaines et canadiennes) et un


collectif obscur d'amateurs dont le travail est exploité sans qu'il soit cité. PARTAGER ET ENCORE PARTAGER, MAIS SANS ILLUSIONS L'activité de PhotosNormandie est


fondamentalement motivée par la culture du partage, qu'il s'agisse de mettre à disposition du plus grand nombre un ensemble unique de photos, de créer une collection de films


cohérente, et surtout, de rassembler, analyser, diffuser des informations sur ces matériaux visuels. Cette volonté de partage désintéressé a toujours été accompagnée par une attention


soutenue aux diverses appropriations. Nous avons conscience cependant qu'il n'est guère possible d'empêcher les détournements et captations indélicates de documents librement


disponibles. Dans de rares cas, nous avons réagi en contactant les auteurs jugés déloyaux, comme cet individu qui s'était attribué la découverte de Robert Capa sur une photo de la


collection (identification réalisée début 2008 par Claude Demeester du projet PhotosNormandie), ou, plus désagréable encore, ce site bien connu spécialisé sur le débarquement qui a récemment


annexé tous les films numérisés par PhotosNormandie en y apposant son logo, sans jamais mentionner notre projet. Par ailleurs, nous évitons de faciliter la réutilisation de notre travail


par les entreprises commerciales, et nous avons toujours différé les développements du projet qui pourraient favoriser à l'avenir des captations purement mercantiles. Malgré tout, nous


persévérons dans cette culture du partage, le plus largement possible, mais sans illusions. Dès le début du projet, nous avons admis que toute entreprise collaborative avec une finalité de


production dans le domaine patrimonial ne peut éviter à la fois les dérives captatives malhonnêtes et l'indifférence d'institutions engluées dans leurs supposées prérogatives


mémorielles ou intellectuelles. C'est sans aucun doute l'ampleur des résultats obtenus qui a conduit les contributeurs du projet PhotosNormandie à surmonter les désagréments du


partage et les a conforté dans cette voie du travail collaboratif ouvert. Dans le _digital labor_ comme ailleurs, en effet, on ne copie ou ne redoute que ce qui marche bien. --- Crédits


photos : - PhotosNormandie, p013292, Flickr - PhotosNormandie, p013171, Flickr À LIRE ÉGALEMENT DANS LE DOSSIER « AUTOUR DU _DIGITAL LABOR_ » : Digital labor, travail du consommateur: quels


usages sociaux du numérique ? Le digital labor est-il vraiment du travail ? Le digital labor profite aussi à l’internaute Du digital labor à l’ubérisation du travail Le digital labor, un


amateurisme heureux ou un travail qui s’ignore ? Digital labor : une exploitation sans aliénation Le digital labor : une question de société Qu'est-ce que le Digital Labor ? AUTOUR DU


DIGITAL LABOR - ÉPISODE 5/9 Par leurs activités en ligne, les internautes participent à la création de valeur et alimentent l’économie du Web. Peut-on pour autant considérer ces activités de


loisirs ou de partage comme un travail, qui serait exploité par le capitalisme numérique ?


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