De quel acier sont faits les succès de dc comics?
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Considéré comme le créateur du comic book de super-héros aux États-Unis, seul vrai compétiteur de Marvel, le label DC Comics fait vivre depuis plus de 75 ans des personnages dont le
potentiel économique semble ne pas vouloir s'épuiser. Kevin Picciau Publié le 28 octobre 2011 Aux États-Unis, la carte des éditeurs de _comic_ _books_ 1 est d'une extrême
simplicité. Deux géants, Marvel et DC Comics, se partagent, depuis les années 1970, près de 80 % du marché2. DC Comics trouve ses origines dans la maison National Allied Publications, créée
en 1934 par Malcolm Wheeler-Nicholson. En 1944, une fusion est opérée avec deux autres structures d'édition, All-American Publications et Detective Comics, pour donner naissance à
National Comics. Les initiales DC qui étaient apposées sur les magazines de la maison Detective Comics sont maintenues sur les couvertures des projets de la nouvelle maison, car les
publications de Detective Comics ont pour elles un lectorat fidèle et une très bonne réputation en termes de qualités graphique et narrative. Habitué à voir tous les magazines de National
Comics frappés de la marque DC, le lectorat fait l'impasse sur le véritable nom de la nouvelle maison d'édition pour parler, tout simplement, de DC Comics. Le nom s'imposera
de lui-même à la société, mais devra attendre 1977 pour être officialisé. Si la maison DC Comics a posé les premières bases de son empire quatre ans avant que la maison Marvel ne connaisse
ses prémices avec Timely Publications3, son âge légèrement plus avancé – quatre ans à peine – suffirait-il à expliquer l'essoufflement et ce léger retard, permanent, dans la course
contre sa grande rivale ? En effet, depuis les années 1970, les ventes et chiffre d'affaires de Marvel dépassent régulièrement ceux de DC Comics sur les activités d'édition.
L'écart s'est cependant creusé dans les années 1990 ; et sur la première moitié de l'année 2011, DC Comics se trouve toujours, en moyenne, 10 % derrière Marvel en termes de
parts de marché, selon les chiffres mensuels de Diamond Comic Distributors, société en charge de la distribution de _comics_ et produits dérivés auprès des librairies et points de vente
spécialisés. Graphique Marvel DC parts de marche.png _RÉSULTATS DE DC COMICS ET MARVEL SUR LE MARCHÉ DU COMIC BOOK AUX ÉTATS-UNIS, MOIS DE JUILLET 2011. CHIFFRES __DIAMOND COMIC
DISTRIBUTORS._ Pour défendre sa place sur le marché des comics, la marque DC a suivi une stratégie essentiellement binaire : il s'agit de privilégier des choix adaptés aux supports
lorsqu'il s'agit de faire évoluer les éléments de fiction, avec une politique du grand chamboulement pour les histoires des formats papier, et de faire preuve d'un esprit de
solide constance quand les super-héros doivent apparaître sur petit ou grand écran. Les franchises de héros de comics sont par ailleurs exploitées sur une quantité phénoménale de produits
dérivés (des jeux vidéos au textile, en passant par le matériel scolaire ou les figurines diverses et variées). La maison DC réalise une part non négligeable de son chiffre d'affaires
globale sur ce secteur. L'absence de données chiffrées précises et complètes sur de domaine ne nous permet malheureusement pas d'intégrer cette composante dans l'évaluation de
la marque DC Comics. ET DC CRÉA LE PREMIER SURHOMME Dans la grande Bible des _comics_ de super-héros, Clark Kent – alias Superman – et Loïs Lane font figure d'Adam et Eve. Lorsque la
maison DC Comics décide de jouer la carte de l'innovation, à la fin des années 1930, en proposant pour la toute première fois un magazine de bande-dessinée consacré entièrement à un
personnage aux capacités sortant de l'ordinaire, c'est celui que l'on connaît comme l'Homme d'Acier4 qui fait son baptême en même temps qu'un type de
publication jamais expérimenté. En effet, avec la sortie de Action Comics #1 en juin 1938, le lectorat américain assiste à la naissance simultanée d'un surhomme, venu de Krypton, et
d'un genre de magazine nouveau : jamais, jusqu'alors, un journal de bande-dessinées n'avait fait le choix d'une ligne éditoriale centrée exclusivement sur des
super-héros. Cette formule est promise à une longévité sans pareille et fera l'âge d'or du _comic_ _book_ aux États-Unis. _PREMIER NUMÉRO DE ACTION COMICS (JUIN 1938). CRÉDITS :
_J_PHILIPP / FLICKR. La recette expérimentée par Malcolm Wheeler-Nicholson chez DC Comics révèle rapidement son caractère prometteur : la mise en place d'un personnage récurrent,
Superman, plaît au lectorat, qui reste fidèle de numéro en numéro et voit ses rangs s'agrandir. L'éditeur Martin Goodman prend bonne note de cette nouvelle opportunité éditoriale
et décide de répéter la formule en lançant, dès 1939, son propre magazine consacré à des super-héros, Marvel Comics. À maintes reprises, DC Comics jouera un rôle de précurseur, montrant la
voie du succès au très bon observateur Marvel. Les inconditionnels des _comic_ _books_ se souviennent que c'est DC qui, au début des années 1960, a l'idée de réunir plusieurs de
ses figures emblématiques en Ligue des Justiciers d'Amérique (la _Justice_ _League_ _of_ _America_ ou _JLA_). Le concept sera copié dès l'année suivante par Marvel, avec les
Vengeurs (_The_ _Avengers_). Ce n'est pas sans raison si les équipes de Marvel elles-mêmes détournent les initiales DC de la maison rivale5 pour honorer son « Distingué Concurrent » («
_Distinguished Concurrent_ »). Très vite après l'opération de reconnaissance menée avec Superman en 1938, DC Comics met en place une armée de personnages phares, conduite par Batman
(créé en 1939), Flash et Green Lantern (tous deux en kiosques dès 1940), ou encore Wonderwoman (apparue en 1942). Dans la conception de ses personnages et de leurs univers, la maison DC
privilégie une identité qui se distingue des choix faits par Marvel. Chez Marvel, les héros ont bien souvent une part d'humanité évidente, mise en lumière par des défauts tout ce
qu'il y a de plus commun, comme Peter Parker, alias Spiderman, qui est à l'origine un adolescent peu sûr de lui. De plus, les protagonistes Marvel évoluent dans des villes bien
connues, notamment New York City, terrain très fertile en héros. Au contraire, dans l'imaginaire DC, les cités sont fictives6 et les super-héros sont présentés comme des personnes
atypiques, à la limite du statut de paria7. Cette distinction des marques de fabrique n'a pas été un argument suffisamment important pour freiner Marvel dans son intention de racheter
son concurrent, au cours des années 1970. C'est à cette époque que les ventes de produits éditoriaux de la maison de Martin Goodman commencent à dépasser de manière régulière celles de
DC, qui enregistre une baisse de chiffre d'affaires sur son activité éditoriale. Mais si la maison-mère de Batman, Superman et Wonderwoman est prête à renoncer à une part
d'indépendance pour s'offrir de nouvelles bases financières, plus larges et plus solides, elle se refuse à laisser son image se dissoudre dans un rachat qui ferait de DC un simple
complément de matière pour les collections Marvel. C'est dans les mains d'une autre intéressée, la Warner Communications8, que DC Comics décide de placer son avenir. Le choix est
loin d'être innocent : en se plaçant sous l'égide d'une société qui concentre l'essentiel de son activité sur les formes « modernes » du divertissement (industrie
musicale, cinéma et télévision), la maison DC peut espérer garder un vrai pouvoir sur sa marque éditoriale, tout en élargissant les possibilités d'exploitation de ses franchises. Sans
effort financier, DC Comics s'apprête à renforcer la présence de ses héros sur les supports prometteurs du cinéma et de la télévision. DC CONTRE-ATTAQUE : HYPERACTIVITÉ ÉDITORIALE ET
PREMIERS SUCCÈS DANS L'IMAGE ANIMÉE DC Comics n'a pourtant pas attendu le début des années 1970 et le patronat de Warner Communications pour organiser sa défense face à la montée
en puissance de Marvel. En 1966, DC expérimente une toute nouvelle fenêtre d'exposition pour ses productions : c'est Batman qui, sur la chaîne américaine ABC, est le premier héros
de la palette à être transposé sur petit écran, pour une série récurrente de 120 épisodes, produits par la 20th Century Fox, avec de vrais acteurs et une bonne dose d'onomatopées en
couleurs tapantes9. Le projet est salvateur à double titre : il redynamise l'audience d'ABC, qui avait atteint un seuil critique, et permet à DC Comics de relativiser la baisse de
chiffre d'affaires sur son activité historique, l'édition. Pour regagner le terrain perdu sur Marvel, DC Comics opte, en 1978, pour une solution radicale : il s'agit de
reconquérir les kiosques en les inondant de titres, inédits ou dérivés des publications déjà existantes. C'est l' « explosion DC », selon les termes mêmes de la maison. La matière
nécessaire à cette démultiplication des titres, DC la fabrique de toutes pièces, avec la mise en place de nouveaux personnages (_Firestorm_ ou _The_ _Shade_), ou la tisse à partir de sa
longue trame de fiction, en mettant en avant des personnages jusqu'alors secondaires (les acolytes et les ennemis des super-héros les plus populaires). DC tente d'attirer le
lectorat en proposant régulièrement des suppléments et fait passer le prix de ses _comic_ _books_ de 30 à 50 cents. La Warner Communications, la maison-mère de DC Comics, n'attend pas
deux années complètes avant de corriger le tir : le nombre de publications est ramené à des proportions plus raisonnables au début des années 1980 et les équipes de travail sont réduites en
conséquence. Les analystes du secteur pointent, avec ironie, l'« implosion DC ». La politique autoritaire de la Warner Communications est loin de signifier un désintéressement pour la
marque DC. En bon investisseur du secteur du divertissement, la compagnie préfère donner la priorité à la valorisation des franchises sur petit et grand écran, des champs d'exploitation
au potentiel de rentabilité beaucoup plus important : le premier Superman, incarné par Christopher Reeve, frappe en 1978. L'AVENTURE TV-CINÉMA : UN SUCCÈS CONSTRUIT SUR UN JEU RÉDUIT
DE FRANCHISES En matière d'adaptations télévisées et cinéma, il semble que DC ait tiré quelques leçons de ses expériences dans le domaine de l'édition : la maison a compris que
chercher à exploiter un maximum de personnages n'était pas forcément la stratégie la plus judicieuse. En 1985, DC Comics a choisi de remédier aux ventes en baisse en kiosques et
librairies en procédant à une simplification radicale de son univers fictionnel. Pour son cinquantième anniversaire, le label publie _Crisis on Infinite Earths_ 10, une série en douze
parties sous forme de _crossover_11 . DC Comics fait peau neuve en abandonnant son concept historique de « Terres multiples », selon lequel un seul et même héros pouvait exister sous
différentes formes, sur différentes planètes et dans différentes dimensions temporelles. De nombreux éléments sont, par conséquent, rayés de l'univers DC. L'objectif : gagner en
force en évitant le piège des incohérences et des confusions, pour ne pas déstabiliser et perdre le lecteur. Cette carte simplifiée, un choix radical sur le plan de la fiction, a en quelque
sorte son pendant dans la stratégie que choisit DC pour l'image animée, où cohérence et nombre réduit de figures sont les maîtres mots. Le parallèle des orientations stratégiques dans
les domaines de l'édition et du cinéma a par ailleurs un point de départ symbolique fort : c'est Superman qui, à précisément cinquante ans d'intervalle, inaugure la grande
aventure des salles obscures, après avoir sonné le début de la bataille pour la conquête des kiosques. La tactique pour le petit et le grand écran n'a rien de surprenant : sont mises en
avant les franchises fortes, des personnages qui ont valeur d'icône dans la culture populaire et qui ont déjà prouvé leur capacité à durer sur les produits papier. Ainsi, de la fin des
années 1960 aux années 2010, DC Comics et sa maison-mère, la Warner, ont joué l'essentiel de leur succès sur seulement deux franchises phares, Batman et Superman. Pour leur première
version sur grand écran, Superman et Batman ont tous deux eu droit à un traitement en série sur une dizaine d'années (quatre films pour Superman entre 1968 et 1987, quatre films aussi
pour Batman entre 1989 et 1997). Leurs bilans sont d'une grande similarité. Les premiers volets séduisent le public et sont très rentables en termes de recettes. Mais le choix de
dépasser le format du triptyque avec une quatrième histoire qui s'essouffle vient, dans les deux cas, noircir le tableau : _Superman IV_ est une opération financière clairement négative
; _Batman et Robin_12, malgré ses 238 millions de recettes au box-office mondial, se révèle moins rentable. Bien que le coût de production des films Batman ait augmenté de film en film,
c'est la première apparition de « l'homme chauve-souris » sur grand écran qui a réalisé les meilleures recettes. Le constat vaut aussi pour les aventures de Superman. Le public
s'enthousiasme avant tout pour les épisodes de lancement ; c'est la grande nouveauté qui semble le plus à même de séduire le spectateur. _CHIFFRES __BOX OFFICE MOJO._ Il est vrai
que Superman a fait une entrée remarquée dans les salles de cinéma en 1978 : trois nominations aux oscars, plus de 300 millions de dollars de recette à travers le monde pour un budget de
production chiffré à 55 millions de dollars (Chiffes Box Office Mojo). Par la suite, les volets II, III et IV sont livrés à des intervalles de trois à quatre années, ce qui correspond à des
délais de production standard. Si _Superman_ et _Superman II_ offrent un bilan similaire lors de leur sortie aux États-Unis, les recettes moins importantes de _Superman III_ sur le
territoire national ne l'empêchent pas de se classer en 7ème position des films ayant réalisé le plus d'entrées aux États-Unis en 1983 (Chiffres Box Office Mojo) et de rencontrer
un grand succès à l'international. La critique, elle, est loin d'être enthousiaste. DC opte alors pour une tactique basique : offrir une pause aux spectateurs en dédiant un film
complet à un nouveau personnage, connecté à l'univers du héros en titre. L'objectif : enrayer l'effet de lassitude sans perdre cependant l'attachement du public.
C'est Supergirl qui se voit confier cette mission. Le pendant féminin de Superman atteint la première place du box-office américain en première semaine, mais restera dans les annales
comme un film pauvre en bonnes idées et en retombées financières. _Superman IV_ viendra boucler l'épopée avec un budget de production moindre et des recettes en salles minimes en
comparaison aux autres volets Superman. _CHIFFRES __BOX OFFICE MOJO __(LES RECETTES AU BOX OFFICE MONDIAL N'ÉTANT PAS DISPONIBLES POUR L'ENSEMBLE DES FILMS SUPERMAN, LE TABLEAU
CI-DESSUS A ÉTÉ AXÉ SUR UNE APPROCHE « BOX OFFICE AMÉRICAIN »)._ En télévision aussi, Superman et Batman restent les grands représentants de l'univers DC, avec des séries animées à la
vie longue. Le personnage de Superman a par ailleurs fourni la matière de trois séries à succès, avec _Les Aventures de Superman_13 et, pour l'époque la plus récente, _Loïs et Clark :
les nouvelles aventures de Superman_ 14et _Smalville_ 15. Contrairement à Marvel qui a donné leur chance à de nombreux personnages de sa collection, DC a joué avec obstination la carte de la
prudence, ne portant à l'écran que les stars de kiosques. Des figures autres que Superman et Batman ont eu leur heure de gloire dans l'image animée : Wonderwoman et Flash ont
relevé le défi du petit écran, avec brio pour la Wonderwoman des années 1970, avec honneur pour le Flash des années 1990 et avec faiblesse pour la dernière Wonderwoman en date, proposée par
NBC en 2011. Au cinéma, seuls _La Créature du_ _marais_ (1989) et _Steel_ (1997) sont venu perturber la routine Batman-Superman, mais les deux films sont passé inaperçus. Après les résultats
peu brillants du film Catwoman en 200416, DC opère un retour aux sources : dès 2005, Batman et Superman occupent à nouveau toute la scène cinématographique. Pour Batman, c'est la
logique de saga qui est à nouveau mobilisée : _Batman Begins_ (2005) réalise une recette de plus de 372 millions de dollars au box office mondial et sert de tremplin à _The Dark Knight_, qui
dépasse le milliard de dollars de recettes cinéma dans le monde. La Warner Bros. tentera de renouveler ce succès à l'été 2012, avec un troisième volet, _The Dark Knight Rises_. Pour la
franchise Superman, la Warner Bros. a annoncé une remise à zéro des compteurs : après les chiffres décevants du _Superman Returns_ proposé en 2006 17, les studios ont confié au réalisateur
Zack Snyder un redémarrage en force des aventures du premier héros DC. Son _Superman Reboot : The Man of Steel_ est attendu pour décembre 2012. Sur l'ensemble des projets cinéma dérivés
de l'univers DC, seule une franchise aura réussi, parallèlement aux filons Batman et Superman, à se démarquer et à rester dans les mémoires comme une transposition réussie : le
phénomène éditorial des _Watchmen_ donne matière à un film qui, en 2009, rassemble largement le public des fans DC. Le résultat financier est satisfaisant, mais reste modeste, avec une
recette mondiale en salles dépassant les 185 millions de dollars, pour un budget de production atteignant les 130 millions de dollars (Chiffres Box Office Mojo). UNE ENTRÉE ACTIVE DANS
L'ÈRE NUMÉRIQUE C'est peut-être son dernier projet cinéma qui témoigne le plus fortement de la détermination de l'alliance DC-Warner à rester dans la course, voire de
reprendre la tête dans l'exploitation des franchises de super-héros. Pour préparer la sortie du premier film dédié à Green Lantern18, DC n'a pas omis de s'inscrire dans
l'air du temps : la « Lanterne verte » est la première franchise DC à bénéficier du soutien marketing d'une application numérique. Cette dernière comprend, entre autres, une
fonction de géolocalisation pour repérer les librairies proposant des numéros consacrés à Green Lantern, de quoi renforcer l'interraction édition-cinéma et doper les retombées
économiques sur tous les fronts. Cette sensibilité au numérique, aujourd'hui difficilement évitable pour tout blockbuster digne de ce nom, la maison DC l'a confirmée avec une
annonce faite le 31 mai 2011, auprès du journal _USA Today_, puis par le biais d'un blog officiel de DC : dès la rentrée de septembre, DC est le premier éditeur de _comics_ à proposer
une seule et unique date de sortie pour les versions papier et numérique de ses publications. Cet alignement des dates de sortie coïncide avec un _rebaunch_. Le _rebaunch_ consiste à opérer
une renumérotation des magazines, en recommençant à partir d'un numéro 1. Cette réinitialisation des « collections » a été lancée par DC le 31 août 2011, pour des titres historiques
comme la _Justice League of America_, _Wonderwoman_, _Batman_ ou _Superman_. _COUVERTURE DU NOUVEAU NUMÉRO 1 DE LA SÉRIE BATGIRL, SUITE AU REBAUCH D'AOÛT 2011._ Avec 52 « nouveaux »
titres, qui fouillent le passé et la légende derrière chaque personnage, tout en les rattachant à des thèmes d'actualité, la maison DC cherche à s'attacher les faveurs d'un
nouveau lectorat. En date du 31 septembre 2011, la réinitialisation des collections DC était présentée comme positive : le numéro 1 de la _Justice League of America _est, selon les
estimations de Diamond Comic Distributors, la meilleure vente de _comic_, non seulement pour le mois d'août 2011, mais aussi pour l'année 2011. Si, fin septembre, quatre
réimpressions avaient déjà été nécessaires pour satisfaire la demane sur la _Justice League of America, _d'autres titres, comme _Action Comics _ou _Batgirl_, ont eux aussi rencontré
leur succès : en date du 31 septembre 2011, trois réimpressions avaient déjà été opérées pour ces deux magazines. À cette date, 11 titres avaient déjà dépassé les 100 000 exemplaires
vendus19, comme le rapporte le site ActuaLitté. En déployant son renouveau éditorial simultanément sur le papier et sur le Web, DC souhaite également accompagner les lecteurs de longue date
dans leur évolution vers des outils de lecture à la pointe de la modernité, et à prouver sa considération à leur égard en ne différant pas la date de disponibilité des magazines sur les
supports numériques. La maison DC fait ainsi preuve de cohérence dans sa politique Web : en 2007, l'éditeur avait d'ores et déjà prouvé son intérêt pour le numérique en lançant un
portail d'édition de _webcomics _(des _comics _uniquement publiés sur le Web), baptisé Zuda Comics avec pour objectif de découvrir et valoriser de nouveaux talents. _PAGE D'ACCUEIL
DU PORTAIL __ZUDA COMICS._ L'investissement de DC Comics sur le média numérique est une orientation qui s'avère rentable : le secteur a observé un équilibrage progressif des
ventes de _comics _en version papier et de _comics _en version numérique20. En 2009, le marché des _comics _numériques, toutes publications et toutes maisons d'édition confondues, a
atteint les 300 millions de dollars, tandis que les ventes classiques se sont chiffrées à 429,47 millions de dollars soit une baisse de 2 % du chiffre d'affaires par rapport à
l'année précédente. Si la maison DC est sensible aux nouveaux vecteurs de la modernité, elle n'en oublie pas pour autant des recettes plus « classiques » : depuis le mois
d'octobre 2011, l'éditeur offre un numéro de la _Justice League of America _dans les paquets de céréales de General Mills Cereals. Cette opération, qui concerne le marché
américain, cible un lectorat très jeune, celui pour qui la mise en contact avec les publications de DC n'est pas évidente : il s'agit d'une population « nouvelle », qui
n'a pas grandi avec les _comics, _et qui est trop jeune pour avoir un accès naturel et facile aux derniers outils de lecture du type tablettes numériques. L'éditeur de Superman a
bel et bien pensé à attaquer sur tous les fronts. LA GUERRE DES SUPER-HÉROS : UN ÉTERNEL SCHÉMA BIPOLAIRE Malgré l'élargissement de leur activité historique d'éditeurs à des pans
plus larges du secteur du divertissement, Marvel Comics et DC Comics, devenus les cœurs des grandes structures que sont Marvel Entertainment et DC Entertainment, n'auront pas échappé à
l'intégration au sein de groupes aux moyens financiers plus conséquents. Avec le rachat de Marvel Entertainment par la Walt Disney Company, le 31 août 2009, le schéma originel de
l'opposition Marvel-DC Comics n'est en rien brouillé. Car c'est au patrimoine du grand concurrent de Disney, Time Warner, qu'est inscrite, pour sa part, la maison DC. Une
logique de poupées russes est mise en place, où les concurrents de second plan sont ralliés, de part et d'autre, à des concurrents de rang supérieur. Rien n'est par ailleurs
modifié dans la distribution des forces, puisque la maison-mère de DC Comics se range, en matière de poids financier, derrière la maison-mère de Marvel : en 2010, Time Warner affichait 2,578
millards de dollars de recettes nettes, contre 4,313 milliards pour Disney. En matière de savoir-faire, cependant, Disney et la Time Warner ont une expérience comparable à offrir à Marvel
et DC. Il semble que les super-héros Marvel et DC soient destinés à être encore au coude à coude pour de nombreuses années. Un essoufflement des franchises de l'un se laisse
difficilement concevoir sans un essoufflement des franchises de l'autre : la plus grande menace pour les professionnels du secteur serait l'apparition d'un désintérêt radical
– et généralisé – des consommateurs de divertissement pour les formats et les univers fictionnels propres aux super-héros. DONNÉES CLÉS DC ENTERTAINMENT INC. 1700 Broadway, 7th Floor New
York, NY 10019 United States TÉL. : 212-636-5400 FAX : 212-636-5481 Site officiel DC ComicsSOCIÉTÉ-MÈRE Time WarnerFILIALES DE DC COMICS - VERTIGO (publications axées sur le fantastique) ; -
WILDSTORM (publications axées sur la science-fiction).CHIFFRE D'AFFAIRES non communiqué.PRÉSIDENTE DE DC COMICS : Diane Nelson ; DIRECTEUR VENTES, MARKETING ET BUSINESS : John Rood ;
DIRECTEUR FINANCIER ET ADMINISTRATIF : Patrick Caldon ; DIRECTEUR ARTISTIQUE : Geoff Johns. RÉFÉRENCES Site officiel DC Comics. Paul LEVITZ, _75 years of DC Comics_, Taschen, 2010. Chronique
de l'ouvrage de Paul LEVITZ par Laura PERTUY pour le magazine _Trois couleurs_ (cinémas MK2) : _75 ans en collants_, 9 novembre 2010. -- _Crédits photos : ressources et visuels DC
Comics, __site officiel__._ * 1Les magazines de bande-dessinées à l'américaine, proposant des séries autour de héros faits de muscles et de superpouvoirs. * 2Chiffres Diamond Comics
Distributors. * 3Cette maison à l'origine de Marvel est créée en 1939. * 4Le surnom de Superman, « The Man of Steel » dans la version originale. * 5Tirées, à l'origine, d'une
des publications les plus rentables lancées par Wheeler-Nicholson, Detective Comics. Ce titre mettait essentiellement en images, à l'origine, des enquêtes et intrigues policières. Le
magazine existe depuis 1937. Il est toujours distribué aux États-Unis en 2011. * 6On se perd dans Gotham City avec Batman et on survole Metropolis avec Superman. * 7Superman est à proprement
parler un extra-terrestre, tandis que Bruce Wayne – Batman est un milliardaire qui vit la plupart du temps coupé du monde, dans son manoir. * 8Créée en 1971, la société donnera naissance,
entre autres, à Warner Bros. Pictures. * 9Le premier générique est néanmoins réalisé sur le mode du dessin animé. * 10Crisis on Infinite Earths est scénarisé par Marv Wolfman et mis en
images par George Perez. * 11Croisement de plusieurs trames de fictions différentes, impliquant plusieurs héros. * 12Ce film conclut la série de quatre volets confiés, pour les deux
premiers, à Tim Burton, et, pour les deux derniers, à Joel Schumacher. * 13Première diffusion entre 1952 et 1958. * 14Première diffusion : 1994. * 15Première diffusion : 2011. * 16Les
critiques sont unanimes sur la catastrophe artistique de ce film porté par l'actrice Halle Berry. Avec un budget de production de 100 millions de dollars, il a réalisé à peine 40
millions de dollars de recettes dans les salles américaines et 82 millions à travers le monde. * 17Une recette mondiale de 391 millions de dollars, pour un budget de production
s'élevant à 270 millions de dollars (Chiffres Box Office Mojo). * 18Sorti en salles début août 2011. * 19Justice League, Action Comics, Batgirl, Batman, Batman and Robin, Batman : The
Dark Knight, Detective Comics, Flash, Green Lantern, Superman et Aquaman. * 20La BD s'installe sur Internet, Le Firago, 29 janvier 2010.
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