Deux salariées de la spa du giennois convoquées pour un entretien préalable à un licenciement

Alors que l'enquête préliminaire portant sur des faits supposés de "harcèlement moral" et "d'actes de cruauté sur animaux" au sein de la SPA du Giennois se

poursuit sous la conduite du parquet de Montargis, comme le confirme le procureur, deux des trois salariées de l'association ont été convoquées pour un entretien préalable à un

licenciement, le lundi 16 octobre.  Maëva Koszowski et Doriane Dogé sont à l'origine des dénonciations visant la responsable du refuge. Elles avaient déposé plainte en ce sens le jeudi

31 août auprès de la gendarmerie de Gien, avec leur collègue Cécile Cauquy.   AUCUNE DÉCISION N'A POUR LE MOMENT ÉTÉ PRISE Une convocation dont les motifs n'ont pas été détaillés

par Jean-Luc Bourdiec, le président de l'association la SPA du Giennois. Celui-ci rappelle toutefois "qu'absolument aucune décision n'a été et ne sera prise avant

l'entretien". Le président ajoute par ailleurs, "qu'une enquête interne se poursuit et que la responsable du site Christelle Debry sera également entendue le mercredi 11

octobre". Il précise que l'association SPA du Giennois a décidé de se porter partie civile dans cette affaire "afin d'être informée des décisions prises par la

justice". "DISPENSÉES DE TRAVAIL" Le président de l'association doit, en attendant, faire face à l'absence de trois de ses salariées. Si Cécile Cauquy est en arrêt

de travail jusqu'au 31 octobre, Maëva Koszowski et Doriane Dogé ont également été dispensées de travail dans la structure, par Jean-Luc Bourdiec depuis le 29 septembre.    Quelques

jours auparavant, les deux jeunes femmes avaient été mises en arrêt de travail par leur médecin, après "avoir été intimidées par un bénévole de la structure".  INTIMIDÉ PAR UN

BÉNÉVOLE ? Les deux femmes racontent qu'après que des horaires décalés ont été mis en place afin de ne plus travailler en même temps que Christelle Debry, la responsable de la

structure, elles ont croisé un bénévole influent : "Il est arrivé, sans être agressif au début, puis il a commencé à s'énerver, à dire qu'on faisait mal notre travail, à dire

qu'il avait plus sa place que nous. Et qu'il était au courant de toute l'affaire car Jean-Luc Bourdiec l'informait sans cesse." Maëva Kozowski ajoute : "Il nous

a fait culpabiliser en nous disant qu'on venait de mettre le refuge dans la merde et qu'à cause de nous, certains chiens seraient transférés et euthanasiés car ils sont trop

compliqués à gérer. Cela a duré 5 minutes. Mais ça a été cinq longues minutes".  "ON A BESOIN D'EUX" Ce dernier aurait depuis été convoqué par la gendarmerie pour

s'expliquer sur cette altercation. Quant à Cécile Cauquy, elle n'a pas été convoquée pour le moment par Jean-Luc Bourdiec. La plus ancienne des trois salariées n'a pas eu

d'explications sur cette différence de traitement mais constate que des clauses de confidentialité figurent dans le contrat de Maëva Kozowski et Doriane Dogé et pas dans le sien.   En

attendant la suite de l'enquête, Jean-Luc Bourdiec, fait appel aux bénévoles pour faire fonctionner la structure. "On a besoin d'eux. L'important c'est de préserver

les animaux. Ma priorité c'est de ne pas fermer la SPA du Giennois." _THOMAS BOGEARD_