L'adapei du loiret devient un modèle à suivre avec sa plateforme de services coordonnés

Ils sont venus d’un peu partout en France. Mercredi 12 juin, quelques dizaines de délégués de structures Adapei de toute la France (mais principalement du nord) étaient réunis à l’Esat

(établissement et service d’aide par le travail) de Lignerolles, à Fleury-les-Aubrais. Dans le premier Esat ouvert dans le Loiret (spécialisé dans la sous-traitance, la réparation de

vélos...), il leur a été présenté la plateforme de services coordonnés de l’Adapei du Loiret, la première de ce genre en France. 1.412 PERSONNES ACCOMPAGNÉES L’association a été rapidement

présentée par Michel Borel, son président :  près de 1.412 personnes accompagnées, 1.194 places agréées, 700 professionnels salariés, une implantation de 28 sites répartis sur tout le

département. "On ne parle plus d’établissement mais de bassin", a prévenu Anaïs Polvoreda, directrice générale de l’Adapei 45, en présentant la plateforme de services coordonnés.

CHANGEMENT POUR LES FAMILLES ET LE PERSONNEL "C’est une révolution", considère Michel Borel, président de l’Adapei 45 et président adjoint de l’Unapei. Une révolution pour les

familles de personnes en situation de handicap qui avaient auparavant pour unique interlocuteur le responsable de l’établissement. Une révolution aussi pour les personnels qui ont dû se

spécialiser. Car, désormais, comme le résume Michel Borel, ce n’est plus la personne en situation de handicap qui adapte ses choix à ce qu’il est possible de faire dans l’établissement qui

l’accueille. Si elle veut faire du cirque ou du théâtre et que l’établissement ne propose pas cette activité, l’association doit être en mesure de trouver une solition, extérieure le plus

souvent en faisant appel à des partenaires extérieurs. DES SERVICES POUR TOUS ET PARTOUT La plateforme mise en place depuis un an est un ensemble de services accessibles par tous et partout

dans le département suivant plusieurs principes :  proposer des modalités d’accompagnement différentes en fonction des besoins, des prestations pour tout âge et pour tout handicap, garantir

la fluidité du parcours...  Un des principaux objectifs est d’éviter les ruptures dans l’accompagnement, entre l’enfance et l’âge adulte par exemple, a  détaillé Anaïs Polvoreda.  "Nous

sommes les premiers à le faire, mais ce sera bientôt une obligation, c’est pourquoi nous avons mis en place cette plateforme de services coordonnés", souligne Michel Borel.  _PHILIPPE

ABLINE_