"quand je serai grande, je serai patrick swayze", la comédienne chloé oliveres présente son premier seul-en-scène à figeac

l'essentiel "On ne laisse pas Chloé dans un coin !". Bercée par les comédies romantiques et évidemment par le film culte Dirty Dancing, la comédienne Chloé Oliveres livre ses

joies et ses peines de cœur dans son premier seul-en-scène drôle et sincère qu’elle vient présenter vendredi 24 janvier à Figeac. Rencontre. Avant de vous lancer dans ce seul-en-scène, quel

est votre parcours ? J’ai une formation assez classique. J’ai fait le conservatoire national de Paris. J’ai ensuite travaillé pour plusieurs metteurs en scène et j’ai cofondé la compagnie

"les Filles de Simone" où j’ai œuvré pendant huit ans dans des créations collectives engagées. Et puis voilà il y a deux ans et demi, je me suis lancée dans mon premier

seul-en-scène que j’ai écrit et mis en scène avec Papy. C’était la première fois que j’écrivais seule, que j’étais livrée à moi-même. Quel sujet avez-vous choisi d’aborder ? Je voulais

écrire sur la relation à l’amour et comment les contes de fées et les comédies romantiques nous influencent. J’ai beaucoup travaillé par improvisations. C’est très personnel, de

l’autofiction, un récit initiatique de mon enfance à l’âge adulte jusqu’à la petite crise de la quarantaine. Je retraverse ce qui a jalonné ma vie amoureuse, de l’amoureux de CE2 à mon

premier flirt et au premier amour. Tout cela s’entremêle avec toutes les fictions et les comédies romantiques des années 90, principalement Dirty Dancing. Il y a beaucoup d’autodérision, ce

qui permet de parler loin dans l’intime et de délivrer des messages. Ça préserve aussi du côté moralisateur avec, en filigrane, un message féministe. Quel humoriste ou comédien a pu vous

inspirer ? J’ai vu notamment l’avant-dernier spectacle de Vincent Dedienne. Je trouve que c’est quelqu’un d’hypersingulier. J’aime aussi le travail de Camille Chamoux. Mais je dois dire que

je ne leur ressemble pas, je ne suis pas que drôle. Ce que je propose ne ressemble pas à un one-man-show. C’est comme une pièce de théâtre. Je dis que c’est un peu Annie Ernaux qui aurait

mangé Florence Foresti. Je parle de mes expériences personnelles, ce qui résonne pour pleins de femmes qui viennent me voir. En choisissant ce sujet, j’avais conscience de ce qui était

partagé, parce que par ailleurs j’ai vachement lu sur le théâtre féministe ou sociologique. Par exemple, penser que sa vie n’a de sens qu’au contact d’un homme, qu’il faut trouver l’homme de

sa vie ou sa moitié comme on dit, c’est extrêmement partagé. On a été baigné dans cette idée. Avez-vous un public essentiellement féminin ? C’est beaucoup plus large, beaucoup d’hommes

viennent aussi. Il n’y a pas que ma génération parce que les choses racontées sur les expériences amoureuses, sur ce que traverse les femmes, ça concerne tout le monde. Et le rapport au

prince charmant, ça impacte aussi les hommes. Quels sont vos projets pour 2025 ? Je suis très contente, je suis sur plein de trucs. J’ai une soixantaine de dates partout en France. Je suis

sur un projet audiovisuel autour de ce spectacle pour en faire une série. Il y a déjà une adaptation du spectacle en BD par Pauline Perrolet. Et je commence à écrire mon deuxième

seul-en-scène parce que j’y ai pris goût. Ce sera sur ma lignée maternelle, ce qu’elles m’ont transmis. En parallèle je joue un autre spectacle "la Vie invisible", mis en scène par

Lorraine de Sagazan. À LIRE AUSSI : À Figeac, Dionysos lance la saison de l’Astrolabe avec une énergie folle Vendredi 24 janvier 20 h 30, salle Charles Boyer à l’Astrolabe de Figeac. Durée

1 h 10. À partir de 12 ans. Toutes les infos sur www.astrolabe-grand-figeac.fr