Réseau pédocriminel, personnalités de la presse et de la littérature, société secrète,… ce que l’on sait sur "les hommes de la rue du bac" à paris

l'essentiel _Libération _a sorti ce jeudi 13 juin le premier volet d’une enquête glaçante sur un réseau pédocriminel présumé, agissant en plein Paris dans les années 70 et 80. Parmi ces

"hommes de la rue du Bac", un certain Gabriel Matzneff et des noms de la presse française. Voici ce que l’on sait. Le premier volet d’une série de 6 articles sur ce que

_Libération _a appelé "Les hommes de la rue du Bac" est sorti ce jeudi 13 juin (1). Il met en lumière un réseau d’hommes qui se seraient rendus coupables d’actes pédocriminels. QUI

TÉMOIGNE ? Pour cette enquête fleuve, qui se décline en 6 volets, dans les colonnes du journal _Libération_, les journalistes ont recueilli le témoignage d’Inès Chatin, qui se dit victime

de cette "bande" d’hommes appartenant à "l’intelligentsia parisienne des années 70-80". Celle-ci s’est livrée à 60 entretiens pour décrire l’horreur qu’elle aurait subie.

Elle a, par ailleurs, sollicité une audition auprès du parquet de Paris pour dénoncer les sévices sexuels imposés entre ses 4 et ses 13 ans. Elle assure notamment avoir été victime de son

père adoptif Jean-François Lemaire, un médecin, décrit par_ Libération_ comme "fasciné par les cercles de pouvoir et les sociétés secrètes". À LIRE AUSSI : VIDEO. Passer la nuit

avec "une gamine de 12 ans"... Quand Frédéric Beigbeder ironisait avec Gabriel Matzneff QUELS SONT LES FAITS REPROCHÉS ? Dans son enquête, _Libération _évoque les pratiques

sadiques d’hommes masqués vêtus de capes ou de grands manteaux. "Plusieurs enfants étaient rassemblés, et devaient endurer des pénétrations réalisées tour à tour avec des objets

métalliques", écrivent les journalistes à l’origine de la révélation. En grandissant, les enfants auraient subi des viols par ces hommes. QUI SONT CES "HOMMES DE LA RUE DU

BAC"? Leur nom vient du lieu où ces pratiques auraient été perpétrées, au numéro 97 de la rue du Bac, en plein cœur du 7e arrondissement parisien. Autour de Jean-François Lemaire, le

père adoptif d’Inès Chatin, plusieurs hommes du monde de la culture, de la presse et de la justice. L’enquête nomme le fondateur et directeur historique du _Point,_ Claude Imbert, l’écrivain

et membre de l’Académie française Jean-François Revel, l’avocat François Gibault et l’écrivain Gabriel Matzneff, visé par une enquête pour viols suite à la publication du livre _"Le

Consentement"_, de Vanessa Springora. Décrits comme "très proches", ces hommes semblaient partager une "communauté de pensée" selon les termes de la plaignante, qui

évoque une croyance héritée des Grecs et des Romains prônant l’émancipation sexuelle des enfants par les adultes. À LIRE AUSSI : Christophe Girard a partagé plusieurs repas avec Gabriel

Matzneff aux frais de la Ville de Paris QUELLE SUITE ? Cinq autres articles doivent encore être publiés dans _Libération._ En parallèle, les policiers de l’Office mineurs (Ofmin) enquêtent

sur Jean-François Lemaire. Nos confrères révèlent l’avoir entendu déclarer depuis son Ehpad, en 2021 : "Si l’adolescent sait qu’il se soumet à des règles condamnées par la société, mais

qui apportent finalement une certaine jouissance, euh pourquoi pas ?" Des proches des autres hommes accusés ont également réagi à l’enquête de _Libération. _Tous contestent les faits.

Par ailleurs, des irrégularités dans le processus d’adoption d’Inès Chatin et de son frère (qui appuie le récit de la plaignante) ont été relevées, cela fera l’objet d’approfondissements

dans les prochains volets de l’enquête sur ces "hommes de la rue du Bac". (1) Le prochain volet est prévu le samedi 15 juin