Colère des agriculteurs : une journée d'actions qui "restera dans les annales" dans le gers

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Colère des agriculteurs : une journée d'actions qui "restera dans les annales" dans le gers"


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l'essentiel Blocage de l'aéroport Toulouse-Blagnac, "réquisitions" de produits alimentaires importés, opérations escargots... Avant les annonces du Premier ministre,


Gabriel Attal, la filière agricole gersoise a fait une démonstration de force, ce vendredi 26 janvier, en menant des opérations coups de poing. Montrer de quoi ils sont capables. Telle était


sans aucun doute la principale motivation des agriculteurs gersois, ce vendredi matin, au moment de lancer des actions coups de poing aux quatre coins du département. Tour d'horizon


d'une journée de mobilisation qui "restera dans les annales" selon Muriel Pelizza, dirigeante de la FDSEA 32. À L'ISLE-JOURDAIN : CAP VERS L'AÉROPORT


TOULOUSE-BLAGNAC Les agriculteurs gersois avaient promis de passer à l'acte. Chose promise, chose due. Au lendemain de leur rencontre "houleuse" avec le député Renaissance


Jean-René Cazeneuve, les agriculteurs gersois positionnés au point de blocage de L'Isle-Jourdain sur la RN124, ont, pour une partie, levé le camp. Peu après 9 heures, ce vendredi, une


vingtaine de tracteurs ont pris la route. Objectif : bloquer l'aéroport Toulouse-Blagnac. Arrivés sur les coups de 10 h 30, les agriculteurs ont pris position sur le rond-point jouxtant


l'entrée principale de l'aéroport, déversant plusieurs centaines de kilos de fumier et jetant des bottes de foin au milieu du giratoire, avant de les incendier. Des pneus ont


également subi le même sort. "Les types sont surexcités depuis une semaine, on va les calmer un peu et après, on rentre à L'Isle-Jourdain", glissait Dorian Massaglia, membre 


des JA 32, quelques minutes avant de grimper dans la cabine de son tracteur. Une fois "défoulés", à peine une demi-heure après leur arrivée, les agriculteurs gersois ont donc


rebroussé chemin, direction leur "campement". À MANCIET/EAUZE : "CELA VA RESTER DANS LES ANNALES" Un peu plus tard dans la matinée, c'est à l'autre bout du


département que la filière agricole s'est mis en ordre de marche. Au point de blocage de Manciet, au cœur de l'Armagnac, ce sont près de 80 engins agricoles qui se sont rassemblés


pour mener une opération escargot au départ du carrefour des RN 124 et 524 et à destination de la Maison Gascogne-Armagnac, à Eauze. "Cette mobilisation va rester dans les annales, se


réjouissait en fin de matinée Muriel Pelizza, présidente de la FDSEA 32. Malheureusement, c'est paradoxal, parce que ça montre la détresse de la profession... Il va falloir avoir des


réponses très positives et très rapidement !" Une action "symbolique" menée quelques heures avant une rencontre entre la GOVAG (Confédération de la viticulture Armagnac et


Gascogne) et le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau. "Comme la Maison Gascogne-Armagnac n'est pas loin, à Eauze, on a voulu faire une opération escargot pour rassembler du


monde et montrer que la viticulture est en danger." Fendant le brouillard, au milieu des vignes, l'interminable cortège est arrivé à destination sur les coups de midi. Une centaine


d'agriculteurs ont pris position aux abords de l'une des places fortes de l'agriculture gersoise, qui rassemble les professionnels du monde viticole. "Depuis de


nombreuses années, les problèmes du monde agricole s’accumulent, s’aggravent et les gouvernements n’ont pas apporté de solutions efficaces. C’est impossible de continuer dans ces conditions


! Très peu de personnes accepteraient de travailler pour rien, relève Patricia Esperon, maire de Larroque-sur-l'Osse, conseillère départementale... et agricultrice. La mobilisation


continue et nous ne devons rien lâcher." Le mot d'ordre est donné. À DÉMU/MAUVEZIN : "TOUS LES CAMIONS SERONT FOUILLÉS" Totalement inopinée, une opération coup de poing a


également été menée du côté du barrage de Dému. Un routier, un peu trop aventureux ou simplement pas au courant du contexte, a en effet servi sur un plateau d'argent l'occasion


pour les agriculteurs de passer à l'action. "Un poids lourd - immatriculé en Lituanie - n'a pas respecté les déviations et est arrivé sur notre barrage. On a demandé au 


chauffeur, en anglais, qu'il nous remette le registre du camion", explique cet après-midi Lionel Candelon, éleveur de canards à Castillon-Debats. Manque de chance pour le


camionneur, certains des aliments qu'il transporte ont été cultivés à des milliers de kilomètres de l'Armagnac... "Des raisins du Pérou, des mandarines du Maroc et


d'Israël... Des produits cultivés en France, mais que nous continuons d'importer...", s'offusque Lionel Candelon, à la tête de la Coordination rurale 32. "On a donc


procédé au déplombage du camion et on a sorti une partie de la marchandise." "TOUS LES JOURS, ON MONTE D'UN CRAN" Pas question pour autant de gaspiller les aliments.


Aussitôt saisis, ceux-ci ont été remis à l'antenne locale des Restos du Coeur à Nogaro. "On a tout amené là-bas. Autant que ça serve à des gens d'ici qui sont en difficulté.


On ne garde rien pour nous. On pourrait rester là 3 mois, qu'on serait pas mort de faim." Le ton est donné ! L'association caritative nogarolienne risque d'ailleurs de


voir affluer les dons dans les prochains jours. Car, à partir de ce vendredi, "tous les camions qui franchiront les déviations seront stoppés et fouillés", assure l'éleveur de


palmipèdes, au nom de tous les agriculteurs qui tiennent le barrage de Dému. Avant de conclure : "Tous les jours, on monte d'un cran et il va arriver le moment où on va mettre nos


véhicules agricoles sur des camions et on va monter à Paris, pour sonner à la porte de Macron et lui dire que ça suffit." À Mauvezin, ce sont les automobilistes qui ont pu profiter des


"trouvailles" de membres des JA  32. L'occasion pour les membres du syndicat agricole de rappeler l'importance de consommer des produits locaux et de saison.


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