Un samedi de garde en immersion avec les pompiers de lourdes
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l'essentiel La Dépêche du Midi a passé une journée de garde avec les pompiers de la caserne de Lourdes. Dehors, la nuit est encore là. Il est 7 heures à Lourdes. Autour du lieutenant
Oliver Sermant, chef de garde des pompiers en ce samedi, six hommes et deux femmes, majoritairement volontaires. Tous viennent de prendre leur garde qui durera jusqu'à 19 heures. Un
effectif soigneusement choisi pour rassembler toutes les compétences nécessaires au fonctionnement de la caserne. Dans l'idéal, elle comprend deux chefs d'agrès tout engins, deux
conducteurs poids lourds et deux sous-officiers. Le lieutenant pose : "Il faut être armé pour le coup d'après s'il arrive. Il faut toujours prévoir le départ suivant."
C'est pour cette raison que c'est un logiciel interne qui définit à chaque fois les équipes qui "décalent", comme ils disent. Ce jour-là, Loïc est
"stationnaire". Il reste au poste de garde pour garder une oreille sur la radio, mais surtout réceptionner les demandes du CTA (Centre de Traitement de l'Alerte) de Tarbes, où
sont reçus les appels au 18. Le chef de garde précise : "Trois opérateurs et un chef de salle réceptionnent les appels. Mais pour dix appels, une intervention est déclenchée. On nous
appelle, par exemple, pour un chat dans un arbre..." LES "TIG" AU PROGRAMME Comme plusieurs pompiers de la caserne, le chef d'équipes espaces verts à l'agglo a
"baigné dedans" depuis tout petit. Un père pompier pro lui avait donné le goût de l'engagement. Il avait arrêté mais a repris du service il y a deux mois. Mais la formation
complète est à refaire et c'est pour cette raison, car il ne peut ni conduire de camion, ni partir au feu pour l'instant, qu'il est désigné pour rester à la caserne. À 8
heures, nouveau rassemblement. Au-dessus des pompiers rassemblés, un écran affiche les informations du jour et notamment les obstacles à la circulation comme les rues barrées ou
l'activation des bornes escamotables, ainsi que les équipements manquants dans les véhicules. C'est l'heure de vérifier les véhicules puis de se répartir les "TIG",
pour travaux d'intérêt généraux, comme la désinfection des véhicules et le ménage. Dans l'assemblée Laurine plaisante : "C'est pas les femmes qui font le ménage !"
Tout le monde s'y met. Des éclats de rire parviennent du hangar où stationnent les trois véhicules d'assistance et de secours aux victimes. "ON A GRANDI TOUS ENSEMBLE, ÉVOLUÉ
TOUS ENSEMBLE" La mère de Laurine fait partie des infirmières qui prennent leur tour de garde pour le Smur. Son beau-père est pompier volontaire à Arrens-Marsous. "Ici, c'est
une famille et des amis avant tout, souligne-t-elle. Dans ma génération, on a grandi tous ensemble, évolué tous ensemble. Être pompier crée des liens forts, de par la dureté de ce métier,
d'effectuer des gardes de 12 heures. On dort, on mange ensemble. C'est un mode de vie et de travail particulier." L'afflux de pompiers qui ne sont pas de service témoigne
de cette affection qui les lie. Karine passe avec sa fille. Un volontaire descend des logements au-dessus pour boire son café avec l'équipe. Plus tard, Simon passe dire bonjour, de
retour de la forêt où il a cueilli deux kilos et demi de cèpes. Un autre pompier vient présenter des collègues de l'Aude. D'ailleurs au Tiki Bar, où l'on prend parfois
l'apéro, un tableau affiche cet esprit de corps. Des écussons de toute la France y figurent. Dans la caserne en elle-même, il ne faut pas chercher bien longtemps non plus pour en voir
des signes. Rangées, des tasses sont frappées des noms et surnoms des pompiers : "Ponpon", "Poupou", "Gilles"... Un cadeau de l'Amicale. TROIS
INTERVENTIONS EN TRENTE MINUTES 11h16. Un bip retentit. Jérémy et Laurine s'approchent, car ils font partie du VSAV2 désigné. "C'est quoi, c'est où ?",
demandent-ils. Les informations sont succinctes : une dame se sent mal à la résidence de l'avenue du Général-Baron-Maransin. Ils ne sont pas partis que déjà, le bip retentit à nouveau.
Départ du VSAV1 pour une chute dans un escalier. Peu après, le Smur est demandé. Les pompiers doivent lui réserver un conducteur. Le véhicule part avant d'être finalement rappelé. Mais
moins d'une demi-heure plus tard, le bip retentit de nouveau pour un malaise au sanctuaire. Toutes les ambulances ont quitté la caserne. Karine a revêtu son uniforme et s'est
connectée à l'application pour se rendre disponible. C'est aussi l'avantage d'avoir une caserne avec des logements au-dessus. Nombreux sont ceux à rendre service quand le
chef est en difficulté d'effectifs. UN MÉTIER "PRENANT ÉMOTIONNELLEMENT ET AFFECTIVEMENT" À leur retour, aucun ne parle des interventions. Pourtant, Laurine le reconnaît : le
métier est "prenant émotionnellement et affectivement". Celle qui suit des études de psychologie précise : "Une cellule psychologique est mise en place pour un débriefing
après de grosses interventions." Elle-même s'était préparée à vivre son premier décès. Elle a réfléchi à son rapport à la mort et à ce qui l'impressionnait. Elle avait 16 ou
17 ans quand c'est arrivé. "On s'en souvient toujours, quel que soit l'âge", dit-elle. Au moment de cette intervention, elle était "bien entourée", de son
beau-père et de sa mère. "On discute après les interventions marquantes. Il y a un vrai soutien. Cette dédramatisation passe aussi beaucoup par l'humour noir." MATCH DE RUGBY
ET SIESTE C'est l'heure du repas. Une équipe est allée faire les courses et chacun met la main à la pâte. Poulet et poêlée de légumes, fromage, crèmes dessert... Mais avant que le
repas ne soit achevé, le bip sonne à nouveau. Des riverains ont appelé pour un homme alcoolisé qui a chuté à Lourdes. L'équipe le transporte à l'hôpital sous l'œil
reconnaissant des commerçants voisins, que l'homme avait insultés... Le repas s'achève, le match de rugby commence. Certains sont devant la télé et se laissent aller à un petit
somme. Peu avant 16h, le bip retentit de nouveau. Un homme désorienté tente de s'introduire chez des habitants du côté de Loucrup. Le visage de Bernard est tendu. "Vous pouvez
venir mais vous restez à distance", me lance-t-il. Sur place, il mettra la priorité à éloigner un enfant. La famille du Monsieur, qui n'était pas menaçant, est arrivée. Tout rentre
dans l'ordre. Habituellement, le matin est aussi occupé par le sport et par une manœuvre. Cette fois-ci, cette dernière a lieu dans l'après-midi. Les pompiers se rassemblent pour
observer une technique permettant de transporter "la barquette", ou civière, dans des situations difficiles. Fin de journée. Certains se détendent sur leur téléphone. La garde
montante est arrivée.
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