Difficultés des restos du cœur à quimper : "quand il n'y a plus rien dans le frigo, on n'a pas le choix" - ici

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Difficultés des restos du cœur à quimper : "quand il n'y a plus rien dans le frigo, on n'a pas le choix" - ici"


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Alors que les Restos du cœur sont en grande difficulté financière, l'association n'a jamais été autant sollicitée ces derniers mois sur Quimper. Des bénéficiaires aux profils


variés qui ne pourraient manger à leur faim sans l'aide de l'association. Les difficultés financières des Restos du cœur inquiètent les bénéficiaires quimpérois de


l'association. En ce premier lundi de rentrée, ils sont assez peu nombreux, quelques dizaines à venir toquer à la porte de l'association avenue Ti Douar. La raison est double :


c'est la première fois depuis deux mois que l'association ouvre le lundi et la rentrée scolaire occupe beaucoup de familles. DES BÉNÉFICIAIRES À L'ACCUEIL DÈS 4H DU MATIN Un


calme apparent particulièrement trompeur. Au contraire, ces derniers mois, le site quimpérois a vu les demandes fortement augmenter avec des scènes hallucinantes : "_Certaines personnes


sont là dès 4h du matin pour être sûres de passer rapidement_", témoigne Sandrine. Un afflux confirmé par Isabelle : "_Il y a plusieurs heures d'attente, j'ai dû


attendre de 9h jusqu'au début d'après-midi une fois, il y avait 148 bénéficiaires qui faisaient la queue, les bénévoles n'en revenaient pas_" lance-t-elle. LE NOMBRE DE


BÉNÉFICIAIRES A AUGMENTÉ DE 15 % SUR UN AN. loading Isabelle s'est inscrite aux Restos du cœur il y a six mois. Elle enchaîne les petits boulots, dans les écoles, les collèges, fait des


ménages et alterne avec des périodes de chômage : "_Avec 860 euros par mois, je n'avais plus le choix, j'ai trois enfants à nourrir_". Elle repart ce jour-là avec deux


sacs pleins : DES LÉGUMES, DES YAOURTS, DES PRODUITS D'HYGIÈNE. D'habitude, elle vient le mardi : "_Il y a parfois de grosses disputes devant l'entrée, car les gens se


doublent_" soupire-t-elle. Elle avoue avoir appris plus d'une chose aux Restos, "_notamment la patience_". "JAMAIS, JE N'AI EU HONTE. JAMAIS" La première


fois qu'elle a poussé la porte de l'association, le coup a été un peu rude : "_Ça fait bizarre quand même, pour la fierté, mais quand on travaille et qu'il n'y a


plus rien dans le frigo, on est bien obligé de venir ic_i. _Ça fait mal au cœur, mais aujourd'hui, je suis venue, car je n'ai vraiment plus rien_". Une fois qu'elle a


payé ses charges, il ne reste qu'à la quadragénaire qu'"_UNE CENTAINE D'EUROS POUR FINIR LE MOI__S_". Une situation qu'elle n'a pas cachée à ses enfants :


"_Ils le comprennent_". Sans les Restos, elle l'avoue, elle devrait peut-être "_voler dans les magasins_". La honte a disparu depuis longtemps pour Isabelle :


"_On est tous dans la même galère_". Avis partagé par Sandrine qui vient de se réinscrire aux Restos à 48 ans. Elle est AU RSA ET SOUFFRE DE PROBLÈME DE SANTÉ chronique :


"_J'ai connu les Restos quand j'avais 17 ans et depuis je n'ai jamais eu honte de dire que j'y viens. Jamais. Et je n'aurais jamais honte. Sans eux, je


n'aurais pas mangé à ma faim_". Il y a 30 ans, elle se déplaçait jusqu'à Douarnenez pour bénéficier de l'aide des Restos : "_C'était avant qu'ils ouvrent


les centres de Pont-l'Abbé et Quimper, Coluche se retournerait dans sa tombe s'il voyait le nombre de bénéficiaires_". Isabelle abonde : "_Je connais un couple, les deux


travaillent et pourtant ils sont obligés de venir aux Restos, car ils ne finissent plus les fins de mois, le coût de la vie a trop augmenté_". D'où son inquiétude face aux


difficultés financières de l'association et le risque de voir le nombre de personnes accueillies baisser : "_Une année, je me suis retrouvée à dépasser le barème pour 10 euros et


je n'avais plus ma carte, c'était galère_". "COLUCHE SE RETOURNERAIT DANS SA TOMBE !" Noëlle aussi constate l'AUGMENTATION CONTINUE DES PRIX ces derniers mois.


La retraitée de 76 ans touche 1.000 euros par mois. Il n'y a qu'aux Restos ou presque qu'elle peut mettre de la viande dans son sac de courses. Elle congèle des légumes pour


les manger l'hiver. Elle trouve aussi dans l'association une VIE SOCIALE ET UNE ENTRAIDE BIENVENUES : "_C'est une grande famille, les bénévoles sont tellement gentils,


certains sont là depuis des années, toujours avec le sourire alors qu'ils travaillent de plus en plus tard_". 850 BÉNÉVOLES ET 17 CENTRES DANS LE DÉPARTEMENT Toutes les trois


louent l'incroyable dévouement des bénévoles des Restos. Ils sont 850 dans le département. Un nombre qui a rattrapé celui d'avant-covid. Mais qui ne suffit plus à faire face à


l'augmentation du nombre de bénéficiaires. IL MANQUE NOTAMMENT DES CHAUFFEURS pour livrer les denrées dans les 17 centres départementaux depuis le centre logistique de Châteaulin. Les


comptes de l'association départementale sont dans le rouge pour QUELQUES CENTAINES DE MILLIERS D'EUROS explique son représentant Loïc Spagnol. Il compte bien sur l'aide des


pouvoirs publics, des collectivités et des acteurs privés pour sortir de cette délicate situation. À LIRE AUSSI


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