Elle avait étouffé sa mère octogénaire : une habitante du territoire de belfort devant les assises - ici

Une habitante de Dorans est jugée ce lundi par la cour d'Assises du Territoire de Belfort pour "meurtre d'un ascendant". Cette femme, âgée de 69 ans aujourd'hui, est

accusée d'avoir tué sa mère en avril 2017 en l'étouffant avec un oreiller. La cour d'assises du Territoire de Belfort doit juger ce lundi, et pendant deux jours, une

habitante de Dorans accusée de "meurtre d'un ascendant". Cette femme, âgée aujourd'hui de 69 ans, est poursuivie pour avoir tué en avril 2017 sa mère, alors âgée de 85

ans. Alors qu'elle l'accueillait chez elle avec son mari depuis quelques jours suite à une hospitalisation, et qu'elle lui prodiguait DES SOINS À DOMICILE DEPUIS PLUS DE 20

ANS, l'accusée a étouffé l'octogénaire avec un oreiller.  Pour ses avocats, qui plaideront l'acquittement, tout l'enjeu de ce procès est de montrer que l'accusée

présentait tous les symptômes du "_burn-out du soignant qui n'en peut plus_". UNE FEMME "AIDANTE" Selon Me Patrick Uzan, sa cliente était "_irresponsable

pénalement au moment des faits_". Le jour du meurtre, elle aurait subi, de la part de sa mère, la réflexion de trop.  Martine a alors 65 ans et, depuis quelques jours, elle prend en

charge sa mère alitée. ELLE VEUT À TOUT PRIX LUI ÉVITER LA MAISON DE RETRAITE . Depuis plus de vingt ans, elle la veille quasi quotidiennement. Son avocat affirme qu'elle veille sur

elle avec "_un amour extraordinaire_". Mais, jour après jour, la fille aurait été "_humiliée, dévalorisée, rabaissée_" par la mère. UN BURN-OUT POUR EXPLIQUER LE GESTE

MORTEL? Toujours selon l'avocat de l'accusée, l'expertise psychologique montre que Martine vivait, sans le savoir, une "_dépression sévère induite par le comportement

rigide et maltraitant de sa mère_". Le jour du meurtre, alors qu'elle tente de lui mettre un pansement, elle subit de nouveau DES RÉFLEXIONS HUMILIANTES. Martine prend alors un

oreiller et étouffe sa mère pour la faire taire, jusqu'à la tuer.  INTERNÉE EN HÔPITAL PSYCHIATRIQUE PENDANT PLUSIEURS MOIS L'accusée appelle alors son frère pour lui raconter ce

qui vient de se passer. Une fois sur place, les secours ne peuvent rien faire. Choquée par son propre geste, elle est ADMISE À L'HÔPITAL PSYCHIATRIQUE DE MONTBÉLIARD, pendant plusieurs

semaines.  L'accusée a ensuite été incarcérée pendant plus de deux ans, et remise en liberté sous contrôle judiciaire en attendant le procès qui se tient ce lundi. Dans ce dossier,

aucun des deux autres enfants de la victime ne s'est porté partie civile.