Une proposition de loi soutenue par laurent wauquiez pour rejeter la proportionnelle dans la constitution

La semaine dernière, le Premier ministre François Bayrou a annoncé qu'il proposerait à l'Assemblée nationale d'examiner la question d'un changement de mode de scrutin en

France. Les Républicains, membres du gouvernement, y sont farouchement opposés. Une proposition de loi a été déposée ce mercredi 28 mai visant à "inscrire dans la Constitution le mode

de scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour les élections législatives et contre la proportionnelle". C'est le député Les Républicains Alexandre Portier qui l'a

déposée. D'ici la fin de semaine prochaine, il y aura un deuxième dépôt avec la liste de tous les co-signataires favorables à cette proposition. "Nous sommes dans une phase de

mobilisation pour avoir un maximum de co-signataires", a indiqué Alexandre Portier. Et celui-ci a déjà reçu un soutien de taille puisque Laurent Wauquiez, président du groupe Droite

républicaine à l'Assemblée nationale, fait partie des co-signataires. "FAIRE EXPLOSER LE BLOC CENTRAL"? Alexandre Portier l'assure: il ne s'agit pas de doubler Bruno

Retailleau sur le sujet. "On a voté à l’unanimité en bureau avec Bruno Retailleau sur ces questions-là. On n'est plus dans l’élection LR. On est représentant de l'héritage

gaulliste", a-t-il précisé. L'actuel ministre de l'Intérieur s'est déjà dit opposé à l'instauration d'un mode de scrutin proportionnel en France. Il doit

notamment être reçu ce lundi par François Bayrou pour échanger à ce sujet. Mais dans l'entourage de Bruno Retailleau, cette proposition de loi, co-signée par Laurent Wauquiez n'est

pas bien perçue. L'idée est "de faire exploser le bloc central et de ne pas laisser la place à Bruno Retailleau", a ainsi réagi l'entourage de celui qui est devenu

président des Républicains le 18 mai, après avoir battu, justement, Laurent Wauquiez. UN MODE DE SCRUTIN QUI "CRÉERAIT DE NOMBREUX PROBLÈMES" "L'idée est de passer à

l'offensive pour ne pas se voir imposer une proportionnelle qui créerait de nombreux problèmes", a détaillé de son côté Alexandre Portier. > "On veut rester dans la ligne 

des pères fondateurs de la > Constitution: Michel Debré, René Cassin...", a ajouté le député > du Rhône. L'objectif est de mettre en échec l’initiative portée par François

Bayrou en faveur d’un changement du mode de scrutin législatif. Depuis fin avril, le Premier ministre a entamé des consultations sur la proportionnelle, recevant tour à tour les chefs de

parti et présidents de groupe parlementaire représentés à l'Assemblée nationale. Sur BFMTV la semaine dernière, il a annoncé qu'il "PROPOSERAIT À L'ASSEMBLÉE NATIONALE

D'EXAMINER CETTE QUESTION". UN RISQUE "D'EFFRITEMENT" DU SOCLE COMMUN "LR et Horizons sont défavorables à la proportionnelle. C’est la moitié du socle commun.

François Bayrou devra nous écouter. Sinon, il participe à l’effritement de son socle", a également commenté l'entourage de Vincent Jeanbrun, député LR du Val-de-Marne. "Parce

que nous sommes un parti de gouvernement, nous refusons d’avaliser un mode de scrutin qui rendrait encore plus ingouvernable le pays", avait déclaré le bureau politique de LR dans un

communiqué publié ce mercredi. "Les Républicains se lanceront donc de toutes leurs forces dans cette bataille contre la proportionnelle", avaient-ils insisté. De son côté, François

Bayrou a vanté le "pluralisme" qu'induit selon lui l'élection à la proportionnelle. Il se dit néanmoins favorable à une prime à la force arrivée en tête du scrutin. Lola

Baille avec Salomé Robles