Véhicules caillassés, tramway incendié... Ce que l'on sait de la nouvelle soirée de violences à amsterdam

Des feux d'artifice ont été lancés, des véhicules caillassés et un tramway incendié lors d'un nouvel épisode de violences à Amsterdam ce lundi 11 novembre. La police néerlandaise a

fait état de trois arrestations. Quatre jours après les agressions ayant visé des supporteurs israéliens en marge du match entre l'Ajax et le Maccabi Tel-Aviv, Amsterdam a de nouveau

été marquée par des violences ce lundi 11 novembre au soir. Si aucun blessé n'est à déplorer, plusieurs dizaines de personnes ont engendré des dégâts matériels. • UN TRAM INCENDIÉ, DES

VÉHICULES CAILLASSÉS Vers 19h15, sur la place Plein '40-'45 à Amsterdam, plusieurs dizaines de personnes, certaines armées de bâtons, ont commencé à "provoquer des

nuisances", selon la police néerlandaise. Ils lançaient notamment des feux d'artifice et des projectiles sur les voitures. Un tramway de la compagnie GVB a été pris pour cible: un

incendie s'est déclenché à l'intérieur. Ses vitres ont été brisées. Un bus a également été visé par des jets de pierres. "Un grand groupe de personnes provoque des nuisances

et lance entre autres des feux d'artifice. Cela a provoqué l'incendie d'un tramway", a écrit la police sur X. Selon un journaliste du quotidien Parool, un cycliste a été

pris pour cible. Un homme l'a fait tomber de son vélo avant de le frapper. "Les gens sont excités, la police m'a vraiment sauvé", a-t-il déclaré à ce journaliste. • AU

MOINS TROIS ARRESTATIONS La police néerlandaise a affirmé que l'Unité mobile avait été mobilisée sur place pour ramener le calme. Des vidéos font état d'affrontements tendus entre

émeutiers et forces de l'ordre. Des pierres ont été lancées sur les policiers qui ont réussi à mettre fin aux violences vers 22 heures. Selon les médias néerlandais, un hélicoptère de

la police a survolé longuement la zone. > "Pour éviter toute escalade et rétablir le calme, la police est > présente autour de Plein 40-45", a déclaré la police sur X avant

> d'affirmer avoir "procédé à des arrestations". Trois personnes ont été arrêtées d'après les médias locaux et d'autres arrestations ne peuvent être exclues.

[embedded content] Les forces de l'ordre, ont indiqué aux alentours de 23 heures sur X que la "paix" sur la place Plein '40-'45 était "revenue". "La

police reste fermement présente et a ouvert une enquête pour déterminer les responsables de ces violences", est-il indiqué. • DES VIOLENCES QUI N'ONT PAS FAIT DE VICTIME Malgré

l'incendie du tramway, aucun blessé n'est à déplorer, puisque la rame était vide au moment de l'incident. Un "miracle", selon un porte-parole de la société de

transports publics d'Amsterdam GVB. Une personne a été blessée en allumant un feu d'artifice et a été soignée sur place. • DES TENSIONS MALGRÉ UN DÉCRET D'URGENCE S'il

l'on ne sait pas encore si ces troubles ont un lien avec les violences de la semaine dernière, ils sont survenus alors qu'un décret d'urgence est en vigueur dans la ville.

Alors qu'un débat d'urgence doit se tenir ce mardi au conseil municipal au sujet de ces violences en marge du match entre l'Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel-Aviv, les troubles

de lundi soir seront probablement également évoqués, selon une porte-parole de la maire Femke Halsema, citée par le média Volkskrant. La maire de la ville a déclaré que les émeutes de la

semaine dernière sont nées d'un "cocktail toxique d'antisémitisme, de comportement hooligan et de colère face à la guerre en Palestine et en Israël". De 20 à 30

supporters du Maccabi avaient été blessés dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre après avoir été pris à partie par des groupes d'individus qui, selon la police néerlandaise,

avaient répondu à un appel à cibler les Juifs lancé sur les réseaux sociaux. La police a affirmé ce lundi avoir arrêté "cinq suspects dans la vaste enquête sur les incidents violents en

marge du match de football de l'Ajax-Maccabi". "Les suspects sont des hommes âgés de 18 à 37 ans et viennent d'Amsterdam, Heerhugowaard et Utrecht. Quatre d'entre

eux sont toujours en garde à vue", précisait-elle alors. Juliette Brossault