Christina pluhar : « la musique ancienne a plus d’avenir que l’intelligence artificielle !  »

CHRISTINA PLUHAR : « LA MUSIQUE ANCIENNE A PLUS D’AVENIR QUE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ! » PORTRAIT - Avec son ensemble L’Arpeggiata, la chef et théorbiste a révolutionné l’image de la

musique baroque, replaçant l’improvisation et les musiques traditionnelles au cœur de son interprétation. Elle fête les 25 ans de cette aventure hors norme à La Seine musicale. Baroque ? 

Christina Pluhar l’est jusqu’au bout des frettes ! À 60 ans, cette théorbiste autrichienne, qui n’a pas peur d’avouer son âge, ne s’est pas seulement imposée comme musicienne et directrice

d’ensemble. Avec L’Arpeggiata, son _« collectif de musiciens européens »_, comme elle se plaît à le qualifier, elle a révolutionné l’image des musiques anciennes ces vingt-cinq dernières

années ! N’hésitant pas, dès ses premiers programmes napolitains et ses premiers enregistrements éclatants, à flirter avec les musiques traditionnelles. Mais aussi le jazz, le flamenco ou le

tango. Pour mieux rapprocher les compositeurs savants de l’Europe des XVIIe et XVIIIe siècles de leurs sources, puisées dans les danses traditionnelles et l’art de l’improvisation. _« Cette

part d’improvisation reste trop peu développée chez les interprètes de musique ancienne_, plaide-t-elle. _Lorsque nous avons commencé, il y a vingt-cinq ans, c’était pire : il n’y avait

presque aucun ensemble qui improvisait…_